Labels tourisme et handicap

Les 4 labels, politique d’accessibilité et critères d’attribution

En France, 22 millions de personnes sont handicapées, soit près de 40% de la population. La prise en compte des handicaps s'impose donc, notamment en ce qui concerne les sites touristiques. Le label « Tourisme et Handicap », mis en place par l'association du même nom, a été créé pour informer les personnes handicapées de l'accessibilité et de la garantie de sécurité qu'offrent les sites labellisés. Explications.

Le Label « Tourisme et Handicap »

Qu'est-ce que c'est ?

Un label est là pour garantir la qualité d'un produit ou d'une prestation. Créé en 2001, le label « Tourisme et Handicap » apporte une information objective pour tous les handicaps (moteur, visuel, mental, auditif) sur la qualité de l'accessibilité et les équipements touristiques des différents sites (hébergement, restauration, sites touristiques et sites de loisirs) partout en France. Le but est de pouvoir assurer aux personnes handicapées (tout de même 40% de la population française, une part non négligeable !) les mêmes vacances qu'aux personnes totalement valides. Il y a 4 types de label, un pour chaque handicap ; il est possible pour un site d'en avoir un ou plusieurs. En 2011, les sites qui possède les 4 labels sont au nombre de 831 (ce qui représente 19% des sites labellisés).

L'obtention de ce label découle d'une démarche volontaire des professionnels du tourisme. Ceux-ci reçoivent un questionnaire d'auto-évaluation pour chaque type de label. Si cette évaluation s'avère positive, il est possible d’entamer une procédure d'adaptation de l'équipement ou d’entrer directement dans la phase de labellisation à proprement parler. Pour obtenir la labellisation elle-même, le site doit être analysé, selon une grille détaillée, par des enquêteurs qui représentent à la fois les professionnels du tourisme et les associations de personnes handicapées. C'est la commission régionale qui donne finalement son avis sur la proposition du ou des labels. Un pictogramme est alors attribué pour une durée maximale de 5 ans (renouvelable après contrôle).

Cet engagement de la part des professionnels n'est pas purement altruiste : la demande du label « Tourisme et Handicap » découle aussi d'une démarche économique visant un marché encore sous-exploité. Le label « Tourisme et Handicap » donne un avantage concurrentiel indéniable aux sites concernés, d'autant que l'initiative est profitable à tous, y compris les personnes valides : les familles ayant de jeunes enfants ou les personnes âgées apprécieront par exemple les aménagements.

Les critères d'attribution

Handicap moteur
Ce label garantit aux personnes à mobilité réduite un accès en autonomie du parking jusqu'à l'issue de secours. Les portes doivent êtres larges (77cm au minimum), les pentes douces et aménagées, les sols non meublés. Des espaces de manœuvre et d'usage doivent également être aménagés dans les chambres, salles de bain et sanitaires ainsi que des passages sous lavabo, tables et comptoirs d'accueil de plus de 70cm. Le prestataire se doit enfin d'apporter son aide à n'importe quelle demande spécifique.

Handicap mental
Plusieurs précautions doivent être mises en place pour garantir aux personnes mentalement handicapées une sécurité maximale sur le site comme dans l'hébergement : signalétique adaptée et illustrations simples pour mieux se repérer et appréhender le site. Les éléments « anxiogènes », s'ils ne sont pas totalement absents, sont expliqués à l'accueil.

Handicap visuel
Eclairage maîtrisé (pas de contre-jour, de pénombre ou de risque d'éblouissement), éléments contrastés pour être plus visibles (interrupteurs ou poignées de porte par exemple), documentation disponible en grand format et en braille, installations aidant au déplacement (mains courantes, bandes rugueuses, etc...) assurent la sécurité des clients.

Handicap auditif
Ce label se concentre sur la qualité de l'acoustique : il garantit que des outils d'aide à l'audition sont disponibles dans les lieux d'informations et que les informations sonores sont également sous-titrées de façon à assurer la sécurité. Selon les endroits, le personnel est parfois initié à la LSF (Langue des Signes Française).

Reconnaissance visuelle des pictos

Handicapé moteur Handicap mental Handicap visuel Handicap auditif

 

Alexandra Caussard
Publié le 19/05/11