Information générale

Aperçu historique

Situé sur les bords de la rivière éponyme, Saigon fut d’abord un petit port nommé Prey Nokor dans le royaume khmer. Des Annamites fuyant la menace chinoise dans le Tonkin s’installent dans la région au XVIIème siècle. Ils prennent le port et le renomme Saigon (qui veut dire « le bois de kapotier », un spécimen d’arbre poussant aux alentours). Au début du XIXème siècle, l’empereur Annamite fait de Saigon sa capitale. Sous prétexte de vouloir protéger des missionnaires catholiques, Napoléon III lance une armée à l’assaut de la ville et le 17 février 1859, Saigon tombe aux mains des troupes françaises. Pourtant à 28 jours en bateau de Marseille, la cité se met peu à peu à la mode de la métropole. Après l’occupation japonaise durant la Seconde Guerre Mondiale, la soif de liberté des habitants est inextinguible et le combat contre le colonisateur français commence, il s’achève avec la défaite française de Dien Bien Phu en mai 1954. Suite aux Accords de Genève, le pays est coupé en deux au niveau du 17éme parallèle : les communistes au nord et les alliés des occidentaux au sud. Saigon devient la capitale de cet Etat du Sud-Vietnam mais la guerre reprend, contre cette fois le protecteur américain. Jusqu’à 100 000 GI’s vivront à Saigon durant le conflit, qui cessera seulement le 30 avril 1975 avec la prise de la ville par les forces communistes. Le 2 juillet 1976, la cité est rebaptisée « Ho Chi Minh-ville », c’est un changement total pour les habitants : collectivisation, gymnastique tous les matins au son des slogans de propagande, fermeture des bars et des discothèques... L’agglomération reste isolée du reste de la planète pendant une dizaine d’années, puis, en 1987, le gouvernement lance la politique de libéralisation « changer pour faire du neuf ». L’essor économique débute, il s’accentue dans les années 90. Aujourd’hui, 40% des exportations du pays passe par le port de Saigon, qui semble être définitivement sur le chemin de la prospérité.
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Karl Demyttenaere
Publié le 05/07/2012
Crédits photos : © André Lettau, © Cho Ben Thanh