Santé en avion

Difficile de faire sans le trafic aérien aujourd’hui. Il facilite la vie pour beaucoup de gens.
Il n’en demeure pas moins qu’il expose certains passagers à des problèmes de santé.
Les informations ci-dessous sont très généralisées. Pour toute question relative à la santé, il est important de consulter son médecin.

1. Les nourrissons

Les voyages sont fortement déconseillés aux nourrissons de moins de sept jours. Un nourrisson n’a pas encore fait ses vaccinations. L’exposer à des contacts extérieurs, à l’étranger, c’est lui faire prendre des risques très graves (polio, tuberculose, etc.…).

Qui plus est, les enfants aussi petits ne savent respirer que par le nez. Par conséquent, avec le changement de pression atmosphérique dans l’avion, cela peut leur occasionner des problèmes respiratoires, sans compter les problèmes d’otites.

2. Les femmes enceintes

Lors de la grossesse, et ce de manière physiologique, il y a une augmentation importante de la sécrétion d’œstrogènes. Cet emballement ostrogénique augmente les risques de phlébites. Par conséquent, au cours d’un vol, le risque de phlébite chez la femme enceinte est d’autant plus important car elle cumule l’hyperoestrogénie et l’immobilisme du vol.
Les femmes enceintes peuvent voyager normalement. Cependant, au-delà de la 36ième semaine (32ième semaine en cas de grossesse gémellaire, voire multiple) voyager par avion n’est plus autorisé car le risque d’accoucher dans l’avion est trop grand.

3. Les plongeurs

La dernière séance de plongée sous-marine doit avoir été effectuée dans les 24 heures précédant le vol.

4. Les diabétiques

Comment passer la douane avec des aiguilles ?
Les personnes diabétiques sont soumises à la restriction comme les autres au passage à la douane. Elles ne sont donc, théoriquement, pas autorisées à prendre avec elles leur traitement par insuline dans l’avion.

Cela sera seulement possible si elles se présentent à l’aéroport et à la douane avec un certificat médical écrit en anglais et en dénomination commune internationale (DCI).

La dénomination commune internationale indique le "vrai" nom du médicament : le nom de la substance qu'il contient.

Bien avant le vol, il est possible de commander un menu spécial adapté (se renseigner auprès des compagnies aériennes).

5. Les passagers sous dialyse

Bien sûr les passagers sous dialyse peuvent prendre l’avion.
Certaines compagnies aériennes proposent de transporter gratuitement un certain supplément de bagage contenant le matériel de dialyse.

Le voyage en France reste raisonnable en mesure où la valeur médicale et une hospitalisation éventuelle pourra être envisagée de manière simple et sécurisée. En revanche, en quittant l’Hexagone, en partance pour des pays à risque de difficultés sanitaires, il ne sera pas possible d'effectuer à bien son traitement sur place. Les conséquences sont le rapatriement en urgence, l’hypercalcémie, des troubles du rythme cardiaque.

6. Otites

Le changement de pression atmosphérique de part et autre de la membrane tympanique peut engendrer sur les sujets les plus jeunes des problèmes infectieux comme les otites moyennes aiguës.

De nombreux passagers ont mal aux oreilles au décollage et à l'atterrissage en raison du changement brutal de pression dans la cabine dû à la poussée d'accélération ou de ralentissement (pressurisation / dépressurisation).

Quelques conseils pour avoir moins mal :

• Mettre des boulquies
• Déglutir toutes les 5 secondes jusqu'à ce que la pression dans l'habitacle revienne à la normale
• Fermer la bouche et pincer le nez en même temps

7. Claustrophobie

Les passagers, qui souffrent de claustrophobie, peuvent sentir une sensation de mal être en raison de l’espace confiné dans l’avion et de l’enfermement.

8. Syndrome vertigineux

Il s’agit de la peur du vide qui peut se traduire par une crise de panique dans l’avion.

9. Malaise hypotensif

Dans l’avion, il y a un risque de malaise hypotensif.
Ce genre de malaise est le pendant, dans la vie de tous les jours, de l’hypotension orthostatique. Au lever, le sang est propulsé au bas du corps. Il s’ensuit une hypo vascularisation cérébrale responsable de malaises chez certaines personnes. Dans l’avion, à cause des à-coups, il est possible de tourner de l’œil, de faire un malaise hypotensif.

10. Insuffisance veineuse

L’immobilité est souvent inévitable en avion, surtout en classe économique.
On est donc exposé à l’insuffisance veineuse à type de varice.
Etant donné qu’un vol peut durer jusqu’à onze heures sans escale, il est conseillé de se déplacer au tant de fois que possible dans la cabine et pour les grands voyageurs, ayant des problèmes d’insuffisance veineuse, de porter des bas de contention ajustés.

11. Maladies thromboemboliques

La thrombose veineuse profonde, plus communément appelée phlébite, est un caillot sanguin situé dans une veine profonde du mollet (en général). Elle se traduit, sur le plan clinique, par une douleur et une rougeur cutanée au mollet. Les risques d’une phlébite résident dans la migration de ce caillot dans le système veineux jusqu’au niveau du cœur, puis jusqu’à l’artère pulmonaire. Une fois dans l’artère pulmonaire, on parle, alors, d’embolie pulmonaire, qui se traduit par une douleur thoracique et des difficultés respiratoires.
L’immobilité prolongée peut conduire à ce phénomène de thrombose veineuse profonde.

Enfin, dans tous les avions des bonnes compagnies aériennes, le personnel est formé à la pratique des premiers soins et de la réanimation.
Mais pour éviter tout accident, avant un départ en avion, il ne faut surtout pas hésiter à consulter un médecin.

Pour tous les voyageurs, il est fortement recommandé de posséder une carte bancaire possédant le numéro universel d’assistance et de rapatriement d’urgence.