Jour 13 : Oaxaca - Mitla - Hierve el Agua
Pour prendre le camión qui va à Mitla, nous devons traverser les quartiers populaires. Les regards sont braqués sur nous. Oui, oui, com d'hab, on va prendre une seconde classe pour éviter quand meme (le peu de) voyages organisés. Destination aventure ! A Mitla, monsieur pipi nous promet un rato (un moment d´attente) avant de prendre le colectivo pour Hierve El Agua, le rato dure 1h30, (Enervés niveau 1). Hugo, le conducteur du colectivo nous annonce le tarif pour Hierve El Agua : 300 pesos.(Enervés niveau 2, on va quand même y arriver par nous mêmes !) Ok, on se casse. Merci Hugo et Monsieur Pipi pour les conseils judicieux.
On part dans une rue de Mitla avec tous nos sacs. Soudain, un klaxon nous sonne dans les oreilles : "Hierve?" Siiii. Sans savoir ni comment ni pourquoi, on se retrouve dans le pick-up. c est un bon 4x4 local qui transporte les paysans de Hierve a Mitla puis fait le retour. On rencontre Bernatorio. Il nous parle de son travail, des vallées centrales, des langues zapotèques. Enfin Hierve !
Les cascades pétrifiées, les ojos de aguas. Superbe spectacle que nous offre la nature. On part randonner jusqu'à la plus haute cascade. Là, la Sierra descend à pic. On est seuls. Instant magique. Baiser G&G vertigineux. Il pleut un peu. Impossible de décrire le moment où l'on rentre dans l'ojo de agua. Peu s'y sont aventurés ! Quel baiser encore. A Mitla, pas possible de voir les ruines millénaires de près, on se contente d'un cliché du Templo Principal. Abel nous invite à boire un Mezcal frais, tout juste sorti de sa distillerie, ivres de joie, on repart pour Oaxaca. Waouh on a encore Hierve dans les yeux !!!!
Hierve el Agua : Le type au sommet là bas, c'est Guigui !
Au sommet de la cascade pétrifiée
Rencontre
Bernatorio, Campesino, rencontré à Hierve el Agua, dans le pick up qui nous mène à son village.
Bernatorio a 45 ans. Il a commencé à travailler à 12 ans.
Il cultive le maïs, d'abord pour nourrir sa famille, le reste c'est pour le vendre à Mitla.
Il connaît bien le temps dans sa vallée. Il suffit d'observer
« Quand la saison est plus sèche, je m'occupe de mes terres; quand elle est humide, je construis et bâtis. J´ai vu beaucoup de tremblements de terre ici. Mais ça ce n'est pas comme le temps, c'est impossible à prévoir ! »
Alors il doit maitriser son matériau de construction pour que les maisons qu'il bâtit soient solides ( bois, briques).
"Dans les villages aux alentours, comme Hierve el Agua, on parle le zapotèque en famille, on apprend l'espagnol à l'école. L'école, je l 'ai arrêtée à 12 ans. Mais je sais calculer comme il faut. Mes murs sont bien droits"