Jour 15 : Pueblos Mancomunados (2)
Cap au Nord Ouest. Le soleil est là, et on commence à marcher. Ici, sur notre chemin, tous les gens que l'on croise nous saluent, nous sourient. On sourit autant qu´eux. Qu´est ce qu´on est bien ici ! Que de partages et de rencontres. Le trip des rencontres. On venait pour voir les ruines, les cités blabla , finalement on voit surtout les gens ! Comme ces deux femmes qui ramassent de « herba mora » en nous en tendant un brin.
Vas y goute cette herbe! Ça se mange comme ça !
Elle lance une herbe dans sa bouche, la rumine. On exploserait bien de rire... On fait mine de rester sérieux, c´est sérieux ! On marche jusqu´à la Neveria. Panneau du pueblo number three dans la ligne de mire ! Rustique, le panneau !
A la Neveria, avant le pique-nique, une bonne cascade nous attend. Il te faut simplement faire un détour d´une paire d´heures à partir du village. Avec les dernières pluies, le ruisseau est débordant et la cascade est plus impressionnante. Guigui s'aventure sur l'arbre fraîchement tombé servant de pont au-dessus de la cascade. (Rooo le mec !)
Et la rando continue. En allant vers Latuvi, les sentiers sont très peu signalés, on saute de joie à chaque signal que l'on rencontre! ( Tout au long des chemins, des carrés jaunes signalent la distance, sauf qu´il y en a pas tous les kilometres ). On est sur le chemin! Bon on nous avait prévenus qu´un guide n´était pas inutile. On en voulait pas, c´est comme ca ! La descente vers le Rio Guacamayas est sportive donc bien sympathique. En bas on retrouve la pente douce. On se remet à marcher tranquille après les flambages de cheville. Là, sur le chemin, on se trouve nez à nez avec un taureau sorti du champ. En meme temps c´ était facile il n´avait pas de cloture... Curieux il s'approche. On franchit tranquille le pont qui nous signale le retour de la pente ascendante.
Après 6 heures de marche, on arrive à court d'eau ! On demande à deux enfants dans un champ de maïs:
- Vous avez de l´eau ?
Sergio et Ulises courent entre les épis, jusqu'au rancho où se trouve la fameuse citerne. On repart avec la gourde pleine d'eau fraîche et le visage/cour plein de sourire. Toute la famille, nous rattrape 1H plus tard, sur le chemin qui monte à Latuvi. On marche lentement ou ils sont pressés de rentrer à la maison ! Sergio est sur le burrito, l´ anon de la famille, Ulises donne la main à sa sour et leur mère porte le dernier nouveau né dans son dos. Une autre dame de la famille les suit aussi. On fait le chemin ensemble. On apprend quelques mots de zapotèque au passage. Padix´chuli ! La famille revient au Pueblo après une journée de travail ensoleillée et ça se voit ils sont bien contents. Soudain, on entend un hurlement de poule dans les vêtements de la dame. Toute la famille nous regarde, on avait pas encore vu cette poule. On s'esclaffe tous de rire. Ces zapotèques ils déconnent dur !
A Latuvi, comme pour nous récompenser de nos 30 km de marche, un chalet superbe nous attend. On dormira bien. Demain, LE cañon Latuvi-Lachatao, et 30 kilomètres de plus !