Le tourisme solidaire

Souhaitez vous voyager "solidaire"?

  • Oui, j'aime partager avec les autres

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  • Non, je préfère me reposer tranquillement

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V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
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8
Marseille
Bonjour à toutes et à tous,

Je me présente Rudy, Community Manager pour Vacances Bleues, je viens aujourd'hui sur e-voyageur pour parler d'un projet que nous avons lancé il y a 9 ans, à savoir le tourisme solidaire: Voyager Autrement.

Je ne suis pas là pour promouvoir notre blog et nos produits, je souhaite simplement ouvrir le débat sur le sujet en toute transparence. Je suis à l'écoute de vos réactions.

Pour rappel le tourisme solidaire est un concept qui consiste à voyager vers une destination en s'imprégnant réellement de la culture locale. Pour exemple, un touriste solidaire ne couche pas dans une grande chaîne hôtelière mais préfère une structure à taille plus humaine avec une identité plus marquée et originale. Plus que cela, un touriste solidaire va à la rencontre des populations locales par l'intermédiaire d'associations ou de micro organismes. Il échange, partage, apprend et s'enrichit de la pluralité d'autrui.

Merci de prendre le temps d'être un "forumeur solidaire" en répondant à la question du sondage et pourquoi pas en donnant votre point de vue sur la question

;)
 
T

Travelwest

Membre Pilier
29 Décembre 2005
2 883
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95
France
s'il y a aussi des investiteurs solidaires alors c'est top comme idée :ange2:

encore faudrait il que le mot "solidaire" soit signifié sur le site de vacances bleues..perso, je ne vois qu'un site marchand de plus, bien étudié au niveau du look,n car le bleu est la couleur préférée de nos cerveaux, rien d'agressif,mais pour moi rien de nouveau... a moins que je n'ai raté un paragraphe.. auquel cas...
 
V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
17
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8
Marseille
Merci d'avoir pris le temps de poster vos avis en tout cas.

@ J.M: Comme dit précédemment je ne suis pas là pour débattre de la marque car ce n'est pas le rôle du forum. Mais je veux bien vous répondre si on m'en donne l'opportunité.

Vacances Bleues se positionne sur 3 différentes cibles distinctes: les familles, les séniors dès 55 ans et la clientèle d'affaire. Nous essayons donc de fournir des prestations adaptées (garderie d'enfants, offre parent solitaire...) dans des sites d'exception: Divonne les Bains, Villa Caroline à La Baule, Chateau de Montvillargène...

@ Travel West: Nous avons un blog consacré qui y est consacré au nom "voyager autrement". Je n'ai pas mis de lien pour ne pas être assimilé à un spammeur.

En effet nous défendons des valeurs solidaires dans une offre commerciale et pensons que ces deux sujets peuvent être complémentaires.

Ne trouvez vous pas intéressant de pouvoir rencontrer des associations locales lors de diners festifs? Sachez en tout cas que ces actions permettent que l'argent reste dans les pays locaux. Ainsi ce sont les populations qui en bénéficient et non seulement les grands groupes dans lequel je nous inclus.

Je suis à disposition en Message Privé pour toute info sur la marque, mais dans un souci de respect du règlement du forum j'aimerais recentrer le débat sur le tourisme solidaire.

Merci, j'attends vos réactions
 
J

J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
10
113
valence
www.voyages-transversales.com
Ne trouvez vous pas intéressant de pouvoir rencontrer des associations locales lors de diners festifs? Sachez en tout cas que ces actions permettent que l'argent reste dans les pays locaux. Ainsi ce sont les populations qui en bénéficient et non seulement les grands groupes dans lequel je nous inclus.
Je connais très bien ce type de rencontre. Au bout de 3 "dîners festifs" cela devient tout simplement une attraction touristique supplémentaire, dont le but est essentiellement de gagner un peu d'argent. On dérive très vite vers une folklorisation, les participants n'étant plus des des acteurs au sens théatral du mot.
Le tourisme, quel que soit le qualificatif que l'on ajoute (solidaire, humanitaire, responsable...) est une marchandise. Que ce soit un grand groupe international ou une coopérative au centre de l'Afrique le but est de prendre quelques euros dans la poche du touriste. Et pour cela on ne propose jamais la vérité, mais ce qui va plaire à celui qui ouvrira son porte monnaie.

Le seul élément qui va changer complètement la qualité d'un voyage touristique c'est la compétence et la volonté de celui qui va servir d'intermédiaire: le guide. Celui-ci peut entrer dans ce jeu commercial, ou au contraire avoir un discours vrai et ouvrir les yeux de ses passagers sur la réalité des situations rencontrées. Et peu importe que l'organisateur soit une grande agence ou une petite structure locale.
 
V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
17
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8
Marseille
Je suis entièrement d'accord sur la nécessité d'un intermédiaire (guide) qui ait à la fois une connaissance et une ouverture d'esprit. Ceci permettant de sensibiliser les voyageurs et de contribuer à l'évolution des mentalités.

Par contre je ne partage pas votre avis sur le tourisme solidaire. Le tourisme "de masse" répond à plusieurs besoins:
- le repos
- la découverte
- le changement

Il me semble que le tourisme solidaire inclus un facteur "partage" non négligeable. Ce n'est pas cela qui va changer le monde je vous l'accorde. Mais cela fait parti d'une prise de conscience générale (avec l'écologie, l'économie solidaire...) qui permet de doucement faire avancer les choses.

Concrètement, l'habitant local ne subit pas la destruction de son village pour voir un énorme complexe luxueux s'ériger sans qu'il n'ait aucun lien avec le touriste, sauf celui de hiérarchie par le service.
Dans une optique de tourisme solidaire, les "locaux" profitent financièrement car ils sont acteurs de ce tourisme en offrant leurs culture, savoir faire et autre générosité.

Je vous soupçonne au regard de votre nombre de posts sur ce forum, d'être, un passionné des voyages bien que conscient des réalités, et de fait très critique. Cela vous honore d'ailleurs. Veuillez cependant reconnaître que le tourisme solidaire existe, qu'il s'affirme de plus en plus et qu'il est profitable à bien plus de personnes que l'idéologie capitaliste qui le précède et à laquelle il s'oppose.

Pouvons nous nous mettre d'accord "au moins" sur ce dernier point?

Ps: je suis ravi de la tournure constructive de cette discussion qui je l'espère n'est pas riche que pour moi même.
 
J

J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
10
113
valence
www.voyages-transversales.com
Je suis d'accord avec vous, le tourisme qu'on qualifie de solidaire peut permettre à des personnes de bénéficier d'une amélioration de leurs revenus.
Avec 24 ans dans le tourisme, principalement en tant que guide, j'ai un regard qui porte sur la durée. Et ce que je constate c'est que le tourisme solidaire dérive avec le temps, tout comme le tourisme classique, vers des rapports qui ne sont que commerciaux.

Prenons l'exemple de l'Ile de Taquile au Pérou, qui est l'un des meilleurs exemples et l'un des plus anciens de tourisme auto géré (je préfère ce terme). Sur le plan économique c'est une réussite: l'habitat de tous les habitants de l'île s'est considérablement amélioré (maisons plus confortables, panneaux solaires pour tous les habitants...), un plus grand nombre d'enfants font des études plus longues, etc. Par contre il n'y a plus aucun échange entre les visiteurs et les habitants. Les visiteurs ne sont plus que des clients.

Je pourrais donner des dizaines d'exemples identiques.

Le tourisme "solidaire" peut (ce n'est pas toujours le cas, car souvent il est entre les mains de quelques uns) changer les conditions matérielles d'une population, mais il ne change pas la nature des relations touristes-population d'accueil.

Au fond qu'est-ce qui fait la différence? Tout simplement la nature de chacun. On peut modifier le cadre, mais ce n'est pas cela qui changera la qualité des relations si les personnes n'ont pas déjà opéré ce changement au fond d'elles mêmes.

Parmi tous les gens que j'ai guidés j'ai eu des personnes très ouvertes et respectueuses bien qu'ayant choisi de voyager avec une agence traditionnelle haut de gamme, et au contraire j'ai eu de parfaits crétins bornés avec des agences qualifiées d'éthiques et solidaires.

Si on part dans un esprit de respect et d'ouverture on pourra certainement faire un voyage fructueux, même en voyage organisé. Dans le cas contraire, quelle que soit la structure d'accueil, on restera avec ses oeuillères.
 
V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
17
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Marseille
En effet tout comme des dizaines d'exemples tels qu'Aly Napo au Mali dont l'objectif est de développer le tourisme tout en améliorant les conditions de vie des populations.

Votre argument est de dire qu'il n'est pas nécessaire de faire partie d'un mouvement "bobo/écolo" pour être un touriste responsable et un citoyen du monde. Et je suis encore une fois totalement d'accord.

Mais là où ma pensée diffère, c'est que nous pensons qu'il faut des actions comme Voyager Autrement pour encourager des individus qui au départ ne se définissent pas spécialement comme des touristes solidaires. Qui sont avant tout à la recherche de détente et qui, grâce à des projets d'envergure (à but commercial ou non) se laissent tenter par l'aventure et finissent par se prendre au jeu.

De plus, il est vrai qu'il appartient à chacun de prendre ses responsabilités en faisant "le premier pas" vers l'autre. Mais nous sommes persuadés que par notre fait (comme par celui d'associations et autres fondations) des connections aussi spontanées qu'éphémères s'opèrent entre les touristes et les populations.

Enfin, je dirai qu'on ne sort pas indemne de ce genre de rencontres et que quelque chose reste au fond de soi. Donc après avoir aidé financièrement (indirectement par l'acte de consommation touristique) des communautés à l'autre bout du globe, et les avoir véritablement découverte, outre l'épanouissement, cela nous donne un regard neuf sur certaines problématiques (l'accès à l'eau potable, le réchauffement climatique, la déforestation...)

Donc pour conclure: certes un profit est tiré des tendances "bio", "équitable", "solidaire"... Mais de vrais passionnés sont souvent à l'intérieur de projets conséquents avec des effets réels. Et s'il ne faut pas être dupe de la réalité, il faut quand même reconnaître le caractère positif d'idéologies comme le tourisme équitable et solidaire.
 
E

Elisos

Membre
31 Juillet 2009
24
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Strasbourg
Où dort-on si on ne dort pas dans les grandes chaînes?

Dans des auberges? Chez l'habitant comme les Casa Particular à Cuba? Y a-t-il le confort moderne?
 
V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
17
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Marseille
Lieux de vie et de repos

Bonjour et bienvenue puisqu'il semble à votre faible nombre de posts, que vous soyez nouvelle sur ce forum.

Les voyageurs ne dorment pas dans les grandes chaînes en effet. Plusieurs solutions peuvent leurs être proposées. Les auberges et autres habitats chez l'habitant peuvent être une solution, tout comme les petits hôtels typiques à taille humaine.

L'idée force est de pénétrer dans le quotidien d'un individu local en profitant un maximum de ses richesses culturelles. Il va donc de pair que les repas sont des recettes locales cuisinées avec des produits frais et de région.

Le "confort moderne" n'est pas ce que l'on doit rechercher. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de confort du tout ! Le touriste solidaire tente seulement de tirer profit d'un environnement différent dans lequel des milliers de personnes avant lui s'y sont senti à leurs aises.

En espérant avoir répondu à vos questions et avoir suscité un minimum d'envie de découverte solidaire.
 
J

J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
10
113
valence
www.voyages-transversales.com
Jeudi dernier il y avait un reportage à la télé, dans Envoyé Spécial, sur des voyages de ce type en Ouzbékistan.

A travers ce reportage ce que l'a pu constater c'est que les voyageurs n'avaient pas plus de contact avec la population bien que dormant chez l'habitant. Les hébergeurs n'étant finalement que des hôteliers, au services des touristes de passage.
Ces hébergeurs recevaient un montant très faible pour ce service, alors que l'agence ouzbèque et le TO français percevaient l'essentiel du montant payé par les clients.

Alors où est la différence avec un voyage classique? A travers ce reportage on pourrait en conclure que le tourisme solidaire c'est juste voyager avec un moindre confort !!!

Ce reportage montrait finalement bien l'ambiguité d'une grande partie du tourisme solidaire. Les acteurs de base (en général les hébergeurs) dans leur immense majorité sont totalement dépendants des opérateurs locaux et des voyagistes internationaux.
 
V

Vacances Bleues

Membre
28 Juillet 2009
17
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8
Marseille
Envoyé Spécial : tourisme reponsable en Ouzbékistan

Bonjour J.M. ,

Déjà je trouve ce reportage intéressant et je pense relativement impartial.

Évidemment, s'agissant de touristes français en Ouzbékistan, le choc culturel est conséquent. On ne peut pas espérer les mêmes échanges qu'avec par exemple des populations africaines francophones ou sud américaines hispanophones. Cependant j'ai relevé un certains nombre de points positifs qui répondent à la question "quel différence avec un circuit classique?"

- le choix de la destination me semble déjà un premier point
- comme le dit "Yves": la découverte du mode de vie (toilettes turcs, matelas au sol), de la façon de cuisiner (au bois), l'habitat (en pleine steppe)
- l'emploi pour les locaux: Agbar le guide gagne 3x plus que le salaire moyen et a pu s'offrir une maison et un mariage déscent.
- le TO se rémunère l'essentiel du revenu certes, mais il est lui aussi Ouzbec et partagera donc ses richesses directement ou indirectement dans le pays (ses revenus sont évalués à 1200€ ce n'est pas non plus de l'exploitation scandaleuse)
- les touristes "semblent" sensibilisés et pleins de bonnes résolutions. Peut être vont-ils faire évoluer leur mode de vie. Ne serait-ce qu'à temps partiel ou de manière temporaire. C'est déjà un premier pas.

Concernant la remarque "du tourisme classique avec un moindre confort" je ne peux qu'être en désaccord du fait des points déjà relevés d'une part. Et d'autre part, car on trouve souvent du confort (confort certes différent) dans les destinations de tourisme éthique. On dort très bien en Amérique centrale ou en Asie du Sud Est, il en va de même pour l'hygiène qui y est parfois plus importante: les peuples comme les Maya que l'on peut trouver dans le Yucatan n'ont pas attendu le confort moderne pour faire leurs toilettes plusieurs fois par jour.

Alors en effet, je regrette comme "Annie" dans le reportage, le manque d'échanges avec une famille qui accueille une fois par semaine des touristes en leurs préparant des repas appréciables. Un effort doit être fait sur ce point car c'est le cœur du principe du tourisme solidaire. Malgré tout, il me semble que des efforts sont faits dans d'autres domaines et que nous sommes sur la bonne voie.


Pour ceux qui n'ont pas vu ce reportage, voici un lien pour le visionnage légal sur le site de France 2:

http://envoye-special.france2.fr/index- ... rique=1109

En tout cas merci de m'avoir parlé de ce reportage que je n'avais pas vu à la télévision.
 
E

Elisos

Membre
31 Juillet 2009
24
1
11
Strasbourg
Ok merci.

J'avoue le reportage ne me donne pas spécialement envie...

En Am-Sud pourquoi pas?! Parce que si c'est pour parler avec personne j'vois pas l'intérêt...