Mal des montagnes : les moyens pour limiter ce risque

V

Valoche

Membre Pilier
17 Juin 2005
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Paris
Salut, je pars trekker dans l'himalaya, et je panique pas mal au sujet du mal des montagnes.

J'ai peur d'etre retardé et de peut etre arriver en retard pour reprendre mon avion. Je sais, j'en prends un autre, mais bon. Pour un le trekk de 17 jours, j'en prevois 20.

En plus, plusieures personnes sont deja decede de cette "chose"..

Si je pouvais avoir des avis, experiences ou conseils, ce serait sympatique,
merci.



Sinon, je ne sais pas si c'est legal, efficace.. On m'a parle de Coca 5 a 9 H ????

http://www.homeophyto.com/2002/07/montagnes.php
 
M

Marsouin

Membre
25 Janvier 2006
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mandelieu
Entraine toi avec un podometre et aussi un cardiometre , cela te permettra de connaitre les 'limites' de ton corps.
En plus ça te permettra de savoir en combien de temps tu peux parcourir une X distance.
 
J

J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
4 010
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113
valence
www.voyages-transversales.com
Entraine toi avec un podometre et aussi un cardiometre , cela te permettra de connaitre les 'limites' de ton corps.
En plus ça te permettra de savoir en combien de temps tu peux parcourir une X distance.
Cela ne donne aucune indication sur la probabilité d'avoir le mal des montagnes, car ce problème n'est pas lié aux capacités physiques. Quelqu'un de 60 ans qui n'a jamais fait de sport de sa vie n'aura aucun problème, alors qu'un marathonien de 25 ans ne pourra peut-être pas supporter un séjour à 4500 m
 
M

Marsouin

Membre
25 Janvier 2006
37
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mandelieu
JM arrete de me chercher (un conseil !)
et donne plutot une réponse à cette personne si tu as la science infuse.
Valoche , désolé mais ce que je t'ai écrit c'est pour t'aider mais peu etre que cela ne suffira pas , mais c'est un début , etre en bonne condition physique.
A moins que le Docteur JM te trouvera de quoi t'enlever le mal des montagnes :wink:
 
Azimut

Azimut

Tintibet
11 Juin 2005
528
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Québec (Canada)
www.zonehimalaya.net
Une bonne condition physique est essentielle pour réaliser un trek en haute montagne. Tout le monde s'entend là-dessus. Comme dit JM, la façon dont le corps humain réagit à la haute altitude n'est cependant pas reliée à la condition physique. Elle serait plutôt reliée à des facteurs génétiques. Mais Valoche ferait bien de s'entraîner au max. Ça ne l'immunisera pas contre le MAM mais ça rendra son trek beaucoup plus confortable.

Aziman
 
M

marchenchuches

Membre Actif
23 Août 2005
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Chambéry
Je n'ai aucune expérience de trek, mais je peux dire, pour l'avoir constaté, que:

Le derriere bien posé sur un siège de train, au passage des cols andins, certains ont le MDM, d'autre non. Toutes les populations sont égales face à ça, autochtones, européens et footballeurs américains !!!!!

Un effort physique intense à ces altitudes provoque le MDM, mais c'est pas un scoop.

Un africain du Sahel, amené en voiture a l'Iseran , peut avoir le MDM. Tout rentre dans l'ordre au retour dans la voiture.

La condition physique est importante mais attaquer un trek sans condition physique est courir au devant de problèmes autres que le MDM.
Le contrôle de l'effort tout au long du trek, en évitant les a coups, doit aider. C'est un des secrets de la randonnée en montagne, sans parler d'altitudes Hymalayennes

Une partie du phénomène se passe aussi dans la tête (africain) et , bien respirer et être capable de se relaxer aide beaucoup.

Pour revenir à Coca 5 a 9 H ???? , je ne sais pas ce que c'est, mais , si c'est localement légal, macher des feuilles de coca est efficace, sans grand risque vu les concentrations. Certainement l'effet relaxant.
 
K

keltoi

Membre Pilier
6 Septembre 2005
202
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45
salta
amp.prod.free.fr
chaque region possede son remede face au mal des montagnes: La coca dans les Andes, je presume que le nepal a son tresor... a voir sur place.... Sinon, boire bcp, c'est primordiale; et controler sa respiration durant l'effort.
 
V

Valoche

Membre Pilier
17 Juin 2005
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Paris
La condition physique est importante mais attaquer un trek sans condition physique est courir au devant de problèmes autres que le MDM.
Le contrôle de l'effort tout au long du trek, en évitant les a coups, doit aider.
Je ne m'inquiete pas de ce coté la. Mais c'est vrai que pour faire de la plongee, il vaut savoir nager. Quoicque.. :mrgreen:
 
V

Valoche

Membre Pilier
17 Juin 2005
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Paris
chaque region possede son remede face au mal des montagnes: La coca dans les Andes, je presume que le nepal a son tresor... a voir sur place.... Sinon, boire bcp, c'est primordiale; et controler sa respiration durant l'effort.
Oui, c'est ce qui ressort a chacunes de mes recherches. Boire, boire, boire..
 
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marchenchuches

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23 Août 2005
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Chambéry
La condition physique est importante mais attaquer un trek sans condition physique est courir au devant de problèmes autres que le MDM.
Le contrôle de l'effort tout au long du trek, en évitant les a coups, doit aider.
Je ne m'inquiete pas de ce coté la. Mais c'est vrai que pour faire de la plongee, il vaut savoir nager. Quoicque.. :mrgreen:
Eh Valoche, jespère que je ne t'ai pas offensé !
 
V

Valoche

Membre Pilier
17 Juin 2005
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Paris
Une bonne condition physique est essentielle pour réaliser un trek en haute montagne. Tout le monde s'entend là-dessus. Comme dit JM, la façon dont le corps humain réagit à la haute altitude n'est cependant pas reliée à la condition physique. Elle serait plutôt reliée à des facteurs génétiques. Mais Valoche ferait bien de s'entraîner au max. Ça ne l'immunisera pas contre le MAM mais ça rendra son trek beaucoup plus confortable.

Aziman
Oui, c'est un peu la roulette russe en ce qui concerne le MAM.
Sinon, je suis passé a un footing de 1h tous les 4 jours.
Si vous croisez un acharné fou sur "la coulee verte" entre Bastille et le bois de Vincennes, c'est moi! :mrgreen:
 
V

Valoche

Membre Pilier
17 Juin 2005
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Paris
La condition physique est importante mais attaquer un trek sans condition physique est courir au devant de problèmes autres que le MDM.
Le contrôle de l'effort tout au long du trek, en évitant les a coups, doit aider.
Je ne m'inquiete pas de ce coté la. Mais c'est vrai que pour faire de la plongee, il vaut savoir nager. Quoicque.. :mrgreen:
Eh Valoche, jespère que je ne t'ai pas offensé !

il faut plus que ca... :tchin:

Non, c'est clair, il serai totalement irresponsable de s'attacquer a une montagne pendant 16 jours sans avoir ou savoir les capacites pour le faire.
 
Marc M

Marc M

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8 Janvier 2007
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Mère-Terre
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Bonsoir,

Tout a été dit ou presque sur le mal des montagnes. Dès lors, je vous conseille de vous procurer ce livre :

Tout savoir sur la santé en montagne Prof Jean-Paul Richalet aux Editions Favre.

De mon côté, je me suis préparé un programme de randonnées avec des dénivelés et distances importants ; soit à la journée ou sur deux jours.

A la journée, entre 1500 et 2000 m avec 15 et 45 km (en montagne, la distance a peu d'importance, le plus à prendre en compte est le dénivelé puis la configuration du terrain).

Sur deux jours (et deux nuits). Bivouac en moyenne altitude (1000 m environ). Premier jour, dénivelé entre 1000 et 1500 m. Retour bivouac. Deuxiéme jour, entre 1000 et 2000 suivant les vallées choisis, les sommets, les boucles possibles ou aller-retour.

En altitude, telle celle qu'il se rencontre en Himalaya, marcher plus lentement que son rythme naturel, boire beaucoup, grignoter pour compenser les efforts caloriques (fruits secs principalement).

Je ne détiens pas la solution mais ceci est mon approche. Connaître son corps et son aptitude à s'adapter est une bonne chose.

Quoi dire d'autre, du bon sens, et surtout savoir retourner sur ces pas afin de ne pas prendre un but (fatal).
 
Azimut

Azimut

Tintibet
11 Juin 2005
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www.zonehimalaya.net
Salut Marc M,

Je n'ai pas encore lu le livre que tu suggères. J'avais plutôt déduit des lectures faites que les spécialistes en médecine de haute montagne reconnaissaient que certains aspects du MAM étaient encore mal compris... notamment la question concernant la possibilité de préparer son acclimatation.

La réponse qui semblait faire l'unanimité à ce sujet était à peu près la suivante. La rapidité avec laquelle le corps s'ajuste à l'altitude est principalement génétique : elle varie donc d'un individu à l'autre. La forme physique ne serait pas déterminante.

Dans un article intitulé « Peut-on préparer son acclimatation à la haute altitude ? » paru dans Trek Magazine, No. 34 (2002), le docteur Dominique Jean tâche de répondre à cette question en relatant différentes expériences menées. J'ai retenu de cet article que pour les simples trekkeurs comme nous, il n'y a pas grand chose que l'on puisse faire comme préparation pour nous immuniser contre le MAM.

Il reste que ta préparation me semble réglée comme un chrono. Si elle n'offre pas de garantie certaine contre le MAM, ta forme physique sera au top. Un programme d'entraînement aussi rigoureux doit avoir un effet franchement mobilisant.

Bonne continuation.

Aziman
 
V

Vilcanota

Membre
2 Janvier 2007
71
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24
Beauvais(60)
www.aventuren4x4.com
J'ai pratiqué la haute montagne pendant de nombreuses années sans ressentir vraiment le MAM, et puis lors d'un trek de cinq semaines au Pérou, le voici qui me perturbe pendant une quinzaine de jours.

Pas de souci de souffle ( à l'époque je faisais 5h de jogging par semaine ), j'ai vraiment souffert, perdu 7 kg durant cette période, j'avais un oedéme ventral, les reins bloqués, bref je n'étais pas en grande forme.
Le plus terrible étant le mal de tête, impossible à passer avec des antalgiques courants. Je me couchais dès la tente montée vers 17hoo, dans mon duvet bien au chaud, il faisait entre -20/-25° toutes les nuits durant ce mois de juillet 98. Bien sur je ne dormais pas mais le matin je me levais à peu près en forme et j'avalais un chocolat chaud, le seul liquide qui passait.

J'ai été obligé de prendre du Diamox pour combattre ce MAM et j'ai pu reprendre quelques repas au bout d'une bonne quinzaine de jours. Comme quoi le MAM frappe n'importe qui, j'ai toujours fait de nombreux sports d’endurances, semi marathon, natation, vélo, grandes randonnées.

Avant de partir, j'avais fait un test d'altitude à l'hôpital Avicenne de Bobigny, les résultats n'étaient pas supers mais ne me donnaient malade que vers 4900m, est ce mental, toujours est il qu'à cette altitude j'ai commencé à être malade et pourtant nous avions eu dix jours d'acclimatation. Les cols à plus de 5000 mètres furent un enfer (altitude maxi 5200m) mais je voulais continuer et aujourd'hui je ne le regrette pas
 
Azimut

Azimut

Tintibet
11 Juin 2005
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Québec (Canada)
www.zonehimalaya.net
J'ai pratiqué la haute montagne pendant de nombreuses années sans ressentir vraiment le MAM, et puis lors d'un trek de cinq semaines au Pérou, le voici qui me perturbe pendant une quinzaine de jours.
Intéressante la relation de ton expérience au Pérou. Elle montre en plus que d'une fois à l'autre, le corps peut répondre différemment aux conditions de la haute altitude.

En ce qui me concerne, à la suite d'une intoxication alimentaire, j'ai expérimenté le MAM à Namche Bazar sur la piste de l'Everest. Namche Bazar est situé à une altitude de 3,400 m. Ce n'est pourtant pas encore la haute altitude mais le gain d'altitude de 800 m dans la même journée, dès la 2e journée du trek, a failli compromettre mon trekking cette fois là. J'ai dû rester 3 jours à Namche. Perte d'appétit, nausée, vomissements, essoufflement, mal de tête persistant, fatigue... Je n'étais pas très beau à voir. Même si les autres symptômes du mal d'altitude se sont estompés relativement rapidement, les jours suivants, j'avais peine à manger et à boire. Je ne gardais rien. Même la senteur de la nourriture me donnait envie de vomir. J'ai cessé de manger.

Le temps filait pendant que nous étions immobilisés à Namche. Je n'osais plus manger. De toute manière je ne sentais plus la faim et j'avais surtout envie de dormir. Nous ne pouvions plus reporter le départ prévu le lendemain matin. Il me fallait bouger et surtout me remettre à manger. J'ai fait un effort pour descendre au village. Essoufflé, trempé, j'ai suivi mes coéquipiers à la pâtisserie. Je me sentais incapable de manger. J'avais encore besoin de temps. J'ai quand même acheté quelques provisions (beignet et coca) dans le but de me remettre à manger et d'arriver à garder la nourriture avant de reprendre la route le lendemain. Malgré ma piètre condition, j'ai réussi à remonter au camp en suivant à peu près le rythme des coéquipiers. Cette remontée m'a confirmé une fois de plus que, malgré les apparences, nous disposons d'une réserve d'énergie insoupçonné qu'il suffit de canaliser au moment opportun.

Au lever du jour, j'avais tout bu, tout avalé. J'avais réussi à dormir un peu. Je chaussais mes godasses pour repartir vers la haute montagne. Je ne ressemblais pas à Goliath ce matin là mais je suivais la piste de l'Everest Base Camp. J'ai recommencé à manger à peu près normalement. Les jours suivants, j'ai grimpé des pentes, traversé des cols, marché sur un glacier. J'ai complété le trek culminant à 5,600 m et des poussières sans jamais éprouver à nouveau les effets du MAM.

Aziman