voyages responsables

C

Canares

Membre
12 Décembre 2008
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Aix en provence
je viens de lire un article sur le site developpementdurable.com sur l'écotourisme, les voyages solidaires, durables... quelle est la différence entre tous ces termes exactement?

:idea:
 
J

JLuc

Membre Pilier
14 Octobre 2006
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Moorea - Polynésie française
photoblogue.net
Prenons un exemple concret: un vol A/R Réunion Paris, c'est une production de 1256 kg de gaz à effet de serre par passager. Air France par exemple s’associe à l’association GoodPlanet et à son programme Action Carbone pour proposer à ses clients qui le souhaitent de compenser les émissions de CO2 liées à leur voyage.

Le voyageur soucieux de l'environnement participe au financement d'action concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. En quelque sorte, il s'applique le principe du pollueur-payeur, un principe général de droit de l’environnement repris dans la législation française, il est inscrit à l’article L. 110-1 du Code de l’environnement.
 
J

JLuc

Membre Pilier
14 Octobre 2006
2 339
2
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Moorea - Polynésie française
photoblogue.net
C'est surtout le moyen de se donner bonne conscience...
Oui, certes. Et comment se porte la conscience de JM ? :avion2:

J'irais même jusqu'à soupçonner le service marketing de la compagnie Air France de surfer sur la vague du écologiquement correct pour attirer à elle les écolos et soigner son matricule. :wink:

Cela dit, le jour où tous les avions ne décolleront qu'à la condition expresse que chaque passager s'est acquitté d'une taxe qui financerait une action concrète visant à réduire la présence de gaz à effet de serre en proportion de la masse produite, ce sera formidable. :super:

Ce qui m'étonne, c'est que le principe du pollueur - payeur ne soit pas encore appliqué à la lettre, alors qu'il est inscrit dans le droit français.
 
J

J.M.

Membre Pilier
6 Septembre 2005
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10
113
valence
www.voyages-transversales.com
Sachant qu'un passager pour un vol long courrier A/R produit autant de gaz à effet de serre qu'une voiture utilisée normalement pendant an, la meilleure façon de compenser serait d'effectuer tous ses déplacements à pied ou à bicyclette pendant 12 mois ! Et en plus ce serait excellent pour la santé du voyageur...!

Pourriez vous me donner la liste des projets financés par cette taxe, et me démontrer qu'ils ont effectivement un effet compensatoire.
 
J

JLuc

Membre Pilier
14 Octobre 2006
2 339
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Moorea - Polynésie française
photoblogue.net
Pourriez vous me donner la liste des projets financés par cette taxe, et me démontrer qu'ils ont effectivement un effet compensatoire.
"500 000 hectares de forêts protégés ou restaurés à Madagascar : un projet financé par Air France et mené par GoodPlanet"
(...)
"Deux projets sont d’ores et déjà proposés : la fabrication de charbon « vert » à partir de résidus agricoles dans la région de Saint Louis (Sénégal) ; la diffusion de réservoirs à biogaz dans le district de Weining en Chine."

Source: developpement-durable.airfrance.com

Autre lien utile:
> Calculateur de CO2
 
T

tunisie autrement

Membre
21 Novembre 2008
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9
france
chez-lhabitant-tunisie.org
écologie marketing

pour moi, je pense que tout ces termes ont la même démarche, essayer de développer un voyage plus respectueux de la nature et des hommes. Mais c'est également un moyen marketing d'attirer de nouveaux touristes.

Bien que l'avion soit un moyen de transport des plus pollueurs, il permet aussi de faire voyager des populations riches vers d'autres plus pauvres et donc de participer à l'économie d'un pays.

Evidemment tout dépend du choix de séjour du voyageur et de son mode de consommation sur place.
 
C

Canares

Membre
12 Décembre 2008
7
0
7
Aix en provence
en ce qui concerne le tourisme solidaire, je viens de lire un article sur developpementdurable.com qui parle d'un jeu de société sur ce sujet justement. Il s'agit de Pazapa. qqun connaît?
 
J

Jype8

Membre
16 Février 2009
4
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Berre l'Etang (13)
www.vianatura.fr
Bonjour à tous,

des éléments de réponse pour la question de Canares concernant les différents termes du tourisme. Ici j'ai résumé, vous pouvez trouver une version plus complète sur mon blog pour ceux qui veulent.

Mes sources sont principalement Le guide des destinations indigènes de Sylvie Blangy, et le petit futé Guide de l’écotourisme.

Tourisme durable
C’est le tourisme qui est lié au concept de développement durable (apparu dans les années 80). Il repose sur trois notions majeures qu’il est sensé développer sur le long terme : écologie, économie et éthique (respect des pays d’accueil notamment).
Selon l’OMT « le tourisme durable implique la gestion de toutes les ressources de telle manière que les nécessités économiques, sociales et esthétiques soient rencontrées dans le respect de l’intégrité culturelle et environnementale des territoires visités, de leur diversité biologique et du cadre de vie. Il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ».

Tourisme responsable
Il s’inscrit dans une démarche de prise de conscience des voyageurs et des voyagistes, et cela quelque soit la manière de voyager.
Dans un premier temps, voyager responsable c’est être conscient des enjeux locaux, économiques et environnementaux, et partager, sans se bander les yeux, la réalité quotidienne des peuples autochtones. C’est donc également être conscient des impacts que peuvent engendrer notre venue sur un territoire.
Dans un second temps, voyager responsable c’est adopter une conduite citoyenne envers ces territoires et peuples indigènes, et être prêt à changer ses habitudes, au moins le temps du voyage.

Tourisme équitable
C’est le tourisme lié au concept de commerce équitable qui consiste en une organisation juste et contrôlée de toute la chaîne de production. Il y a une forte participation des communautés d’accueil à la réalisation du séjour. Les bénéfices doivent être en grande partie perçus localement et équitablement partagés entre les membres de la population locale.

Tourisme solidaire
Le tourisme solidaire se concentre principalement sur les sociétés humaines. Le tourisme est inséré dans une action de développement locale. Là encore les bénéfices sont en grande partie versés aux populations locales qui gèrent elles-mêmes les projets de développement et de solidarité. Il y a une notion de solidarité immédiate entre touriste et population d’accueil.
Tourisme équitable et solidaire sont très souvent confondus, et à juste titre : si ils ont des origines différentes, leurs applications conduisent au même résultat.

Tourisme vert ou rural
Il s’agit du tourisme qui se déroule en milieu rural, en proposant hébergement et restauration dans des gîtes, chambres d’hôtes, ou chez l’habitant. Il peut regrouper divers types de tourisme (équestre, agritourisme, etc.).

Tourisme nature
C’est toute forme de tourisme qui se pratique dans un cadre naturel et dont la motivation principale est l’observation de la nature.

Tourisme culturel
Il s’agit du tourisme dont la finalité est l’enrichissement culturel du voyageur au contact du patrimoine architectural. C’est un tourisme organisé et accompagné par des personnes compétentes.

Tourisme indigène, communautaire, villageois ou autochtone
C’est le tourisme proposé et géré par les populations locales elles-mêmes. Il respecte l’environnement naturel et social de ces communautés, et assure un développement économique durable et équitable.

Ecotourisme
Selon la TIES (The International Ecotourism Society): « forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien être des populations locales ».
Selon l’ OMT (Organisation mondiale du tourisme) : Toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation est d’observer et d’apprécier la nature, ainsi que des cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles. Il comporte une part d’éducation et d’interprétation. Il est généralement organisé pour des groupes restreints par de petites entreprises locales spécialisées. Il favorise la protection des zones naturelles et veille au bien être des populations locales :
-en procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles ;
-en créant des emplois et des sources de revenus pour les populations locales ;
-en favorisant une prise de conscience chez les habitants du pays d’accueil comme chez les touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.