L’impact du vaccin virus covid-19 sur le voyage
Confinement et déconfinement, test PCR, isolement, fermeture et réouverture des frontières, arrêt des transports…, 2020 a été un vrai casse-tête pour qui aime voyager. Le virus, qui lui a traversé les frontières sans restriction, est à l’origine de conséquences graves. Mais l’arrivée des différents vaccins va sans aucun doute être à l’origine d’un renouveau. En étant protégé, on pourra bouger plus librement et sans crainte !
Le vaccin serait donc une bouffée d’oxygène pour tous les acteurs du tourisme et du voyage. Dans l’idéal, protégé, le voyageur pourra choisir ou partir sans problème. Le vaccin redonnerait alors cette grande liberté qui nous a tant manqué durant cette année de tous les dangers.
Naturellement, il est impératif que les vaccins disponibles soient réellement efficaces et qu’une grande majeure partie des humains soient vaccinés. Mais l’impatience des différents pays de revivre normalement est visible et nombreux sont déjà ceux qui ont intégré le vaccin dans leurs formalités d’entrée comme l’Australie. Mais ils ne sont pas les seuls.
Un impact majeur : l’arrivée d’un passeport vaccinal ?
Plusieurs compagnies aériennes (IATA) ont en effet la volonté de mettre en place un « Travel Pass », une sorte de passeport vaccinal qui prouve que vous avez été vacciné et qui vous donnerait le droit de prendre telle ou telle compagnie aérienne pour voyager.
La première compagnie aérienne à avoir parlé de ce document est Qantas dont le PDG considère que le vaccin est une nécessité pour entrer en Australie – pays de la compagnie – et plus largement pour voyager. Il a indiqué que pour voyager à bord de ses avions, la vaccination serait rapidement incontournable. Mais il fait aussi préciser qu’un document officiel serait nécessaire : le passeport. Il faudra alors montrer cette preuve, comme on montre son passeport ou son billet d’avion avant de s’installer. Qantas veut mettre en place ce système le plus tôt possible et sera sans doute suivie par d’autres sociétés.
Ce document pourrait alors être imposé dès le début de la nouvelle année. Mais il faut toutefois noter que cela ne sera pas très simple à mettre en place puisque la vaccination ne concerne encore que quelques « élus ».
Les différentes compagnies veulent aussi jouer sur la sécurité en s’associant avec des professionnels de la santé afin de partager certaines informations sur leurs passagers. Elles souhaitent avec ce passeport instaurer un dossier qui regrouperait les informations comme les résultats des tests PCR, la vaccination, mais aussi les destinations que le voyageur a visitées. Pour cela, gouvernements, compagnies aériennes, laboratoires, médecins seront des acteurs majeurs. Ce document serait numérique.
D’autres projets ont été pensé après l’annonce de la vaccination. L’ONG a ainsi émis l’idée de créer un CommonPass, basé sur le même principe. Ce document est déjà mis en place par différentes compagnies comme United Airlines, Lufthansa, JetBlue ou Swiss International AirLines partant à destination de certaines villes américaines – New York ou Boston - mais aussi Londres ou Hong Kong.
Ce CommonPass fonctionnerait de la même manière que les certifications contre la fièvre jaune. Il faudrait alors présenter la preuve que l’on a été vacciné – via une certification spécifique - en même que la demande de visa. Le vaccin anti covid serait alors ajouté à la liste des vaccinations exigées.
Ces deux passeports dématérialisés ouvrent la voie à d’autres applications.
Autre solution qui a été envisagée pour voyager : le passeport d’immunité. Certains pays – Allemagne, Chili… - et certaines villes – Paris - ont imaginé l’apparition d’un passeport d’immunité. Il s’agit alors de fournir aux personnes ayant déjà été contaminées un certificat leur permettant de s’abstraire de certaines obligations. Ce dispositif reste néanmoins très hypothétique puisqu’il n’a toujours pas été prouvé qu’une personne ayant guérie de la covid ne pouvait pas attraper de nouveau la maladie.
Les impacts du vaccin voyage et de ces nouveautés sur le voyageur
Le premier impact serait naturellement de pouvoir de nouveau traverser les frontières. L’application de ce document est tout à fait réalisable puisque ce sont les compagnies aériennes qui l’exigent et donc peuvent vérifier avant même le transport de sa présence. Cela demandera un peu plus de temps pour le contrôle mais l’impact restera minime pour le voyageur. Si le passeport est demandé par le pays, cela ne sera pas plus compliqué que pour les vaccins demandés actuellement.
Seul gros impact pour les vacanciers, penser à se faire vacciner en temps et en heure. Mais si le vaccin, devient obligatoire, cela entrera dans les habitudes des grands voyageurs. Ce document devrait être rapidement mis en place après un essai. Associé aux tests PCR, ce passeport pourrait éviter les quarantaines qui font hésiter de nombreux voyageurs. Cette interface pourrait alors entrer en vigueur dès le premier semestre 2021.
Mais même si sur le papier, cette option peut sembler séduisante, plusieurs facteurs entravent son bon fonctionnement. Rien qu’en France, le vaccin ne sera pas obligatoire et sera administré en différentes étapes. Les voyageurs n’entrant pas dans une catégorie prioritaire n’auraient alors pas accès au vaccin. La vaccination généralisée en France ne pourra être mise en pas qu’au mieux au mois de juin. Si ce passeport vaccinal est mis en place, on ne pourra alors se déplacer qu’au second semestre 2021. Plusieurs compagnies – dont EasyJet ou Japan Airlines - ont d’ailleurs indiqué qu’elles ne demanderaient pas de certification. D’autant qu’à ce jour, l’efficacité du vaccin reste encore assez floue. Il est aussi nécessaire que toutes les compagnies et tous les pays mettent en place une politique commune.
Le transport sécurisé est la première étape pour reprendre ses voyages et la vaccination semble à ce jour la seule option disponible pour cela.
Outre l’aspect santé, le vaccin aura aussi un impact sur la confiance des voyageurs. Sans doute préfèreront-ils voyager dans des conditions plus sûres, en partageant leur trajet avec des personnes protégées et qui ne peuvent les contaminer. Pour certaines personnes, il est impératif de pouvoir voyager en toute sécurité. Sans le vaccin, elles refusent de quitter leur pays. Le développement de la vaccination va donc permettre à ces personnes de retrouver le chemin des aéroports en étant rassurées.
Il reste que l’impact du vaccin sur le voyage reste encore à définir en fonction des résultats de la vaccination. Est-ce réellement une protection contre la maladie ou simplement une solution pour atténuer les effets de celle-ci comme beaucoup de spécialistes l’indiquent ? Va-t-elle nous permettre de voyager sans risque ou simplement de nous protéger partiellement et dans ce cas n’avoir qu’un rôle mineur sur nos déplacements ? Avant même de prévoir de se faire vacciner pour reprendre les voyages, mieux vaut attendre un peu pour voir les effets de la vaccination mais aussi les règlements qui seront mis en place par les pays et les compagnies de transport.