Centro Historico de Mexico

Centro Historico de Mexico

Départ de cette visite aux accents culturels en plein cœur de Mexico : le Zócalo. Centre névralgique de la ville, cette place fut construite par les Espagnols sur les ruines du principal temple aztèque de Tenochtitlan. Avec ses quelques 243m de long et de large, elle est la troisième plus large place publique au monde après la Place Tiananmen de Pékin et la Place Rouge de Moscou. Aussi appelée Place de la Constitution d’après le texte espagnol, elle est l’emblème de sa ville. Telle Djema el Fna à Marrakech, la place déborde de vie voyant s’enchaîner les spectacles d’art de rue et naître toutes les fêtes. Au XIVe siècle, elle était au centre d’une île et abritait quelques 80 temples, palais et édifices. Aujourd’hui elle est le point de départ obligé de la zone classée UNESCO qu’est le centre historique.

D’une part, sur son côté est se trouve le Palais National. Cet immense bâtiment occupe l’emplacement de l’ancien palais de Moctezuma, l’un des plus anciens sièges gouvernementaux du monde. Le Ministère des Finances et l’Office du Président se situent à l’intérieur du Palais qui abrite les peintures murales épiques et réalistes du mexicain Diego Rivera. Ce dernier est une figure culte de la capitale mexicaine et le mari d’une autre icône : Frida Kahlo, peintre à la vie tragique dont l’œuvre hante encore les rues de Mexico. Pour le Palais, Rivera travailla pendant six ans afin de compléter sa fresque colorée étonnante qui retrace cinq siècles de l’histoire mexicaine. Derrière le Palais, un jardin botanique accueille 80 espèces de plantes du pays qu’il sera possible de visiter bientôt ainsi que les décombres de l’ancienne habitation d’ Hernán Cortés, leader de la conquête espagnole.

D’autre part, le Zócalo est aussi l’emplacement de la Cathédrale Métropolitaine de Mexico, la plus grande église d’Amérique latine qui date du XVIe siècle. Magnifique dans son style baroque, l’imposant édifice est immanquable par sa taille et ses deux tours qui semblent veiller sur la ville. Attenant à la Cathédrale se trouve le Templo Mayor. Pour la petite histoire, cet ancien temple aztèque devenu musée fut découvert par hasard par des électriciens posant des câbles en 1978. Il abrite notamment une sculpture de la divinité Coyolxauhqui, mère de Huitzilopochtli dieu de la guerre, taillée dans un monolithe de huit tonnes.

Pour admirer le Zócalo, vous pouvez monter sur la terrasse d’un des hôtels de la place : le Majestic ou le Holiday Inn Avenida 5 de Mayo qui dispose d’un restaurant sur les toits : El Balcón. Points de vue époustouflants. Non loin de là, se trouve l’Édifice de la Cour Suprême qui contient également une peinture murale, cette fois réalisée par José Clemente Orozco, autre figure proéminente du muralisme mexicain. Plus au sud, à l’angle des rues Pino Suárez et República de El Salvador, se trouvent le Musée de Mexico et la célèbre Iglesia de Jesús. Cette dernière abrite les restes de Hernán Cortés dans un caveau auprès de l’autel.

Côté nord du Zócalo, les fresques de Diego Rivera ornent de nouveaux murs, ceux du Ministère de l’Education à côté de la Plaza Santo Domingo, deuxième place la plus importante de l’histoire de la ville. Il y a quelques siècles, on y trouvait encore une église dominicaine, l’office de l’Inquisition et le poste de douane. La rue de la Republica de Argentina vous emmène plus loin vers un musée dont la collection de peintures coloniales de Rivera, Orozco et David Alfaro Siqueiros saura impressionner les connaisseurs. Il s’agit d’un ancien collège jésuite fondé en 1588 et connu sous le nom d’Antiguo Colegio de San Ildefonso.

Continuons notre balade du centre historique et quittons maintenant le Zócalo pour rejoindre le Parc Alameda à l’ouest de la ville en empruntant soit l’Avenida 5 de Mayo, soit l’Avenida Francisco Madero qui traverse différents sites intéressants. Parmi eux, le Palais d’Iturbide est un musée datant du XVIIIe siècle tout près de l’Eglise de San Francisco où s’établit le premier couvent de la ville en 1524. Puis, pour les amateurs d’art, ne manquez pas ces deux musées : le Musée National des Arts dans la rue Tacuba qui possède 22 zones d’expositions et le Palais des Beaux Arts. Fait de marbre, il contient des œuvres de muralistes mexicains, une libraire, des ballets et des opéras, et fait face à une belle place de marbre ponctuée de parterres et de statues.

Enfin, vous voilà devant le Parc Alameda installé sur le lit du lac dans la première moitié du XVIe siècle, c’est le plus vieil espace vert de la ville. Plusieurs autres musées sont à seulement quelques pas d’Amaleda, le Musée Franz Mayer et le Musée mural Diego Rivera. Et si l’envie vous prend d’admirer la ville de son point quasiment le plus haut, vous pouvez vous rendre au 43ème étage de la Torre Latino, gratte-ciel emblématique de la ville et qui surplombe Alameda.

Alice Cannet