Autrefois ville moyenne nommée Stalinabad entre 1929 et 1961, la capitale du Tadjikistan, Douchanbé, abrite désormais 764 300 habitants et s'avère être un centre politique et économique important. La ville se situe dans la vallée de Gissar, au sud du pays. Douchanbé signifie lundi en tadjik. Cette origine viendrait du fait que la ville accueillait un marché tous les lundis. Des vestiges archéologiques montrent toutefois une présence humaine ancienne remontant à six siècles avant notre ère. Au départ, Douchanbé s’est bâtie sur la rive gauche de la rivière Varzob, mais l’arrivée des soviétiques a permis son développement. En 1924, la ville est en effet désignée capitale de la République socialiste soviétique du Tadjikistan suite à l’invasion des Russes deux ans plus tôt. Les occupants choisissent d’en faire un grand centre économique dont les activités principales sont tournées vers le coton et l’aluminium. Douchanbé accueille également une université et une académie des sciences. Déplacée depuis les autres républiques soviétiques, une nouvelle population arrive ce qui va entrainer des conflits lors de la dislocation de l’URSS en 1990. Un sentiment nationaliste engendre des troubles non réglés encore aujourd’hui entre pro-communiste et islamiste-démocrate. La ville arbore néanmoins plusieurs sites touristiques comme la fabrique de broderie au fil d’or, la bibliothèque Firdusi, le musée d’histoire et d’ethnographie, le musée des Beaux-arts, le Musé national, le Théâtre d’opéra et de balle Sadriddin Aïni, etc. L’architecture soviétique est toujours présente sur les bâtiments de l’université ou sur ceux hébergeant le philharmonique Rudaki. Du jardin botanique aux canaux de la rivière Douchanbika, Douchanbé est une étape incontournable de l’Asie centrale.