Palais Ali Qapo, Golestan e Shohada

Mercredi 30 juin 2004

Lever vers 8 h. Panne d'électricité dans tout le quartier. Pas d'air – co donc.
Direction du jour : le palais Ali Qapo. Pendant que Popol photographie les extérieurs, Koko part faire le plein de liasses (300 € à 10 490 Ri/1€). D'abord à la banque Tajarat mais ces derniers ne font pas le change avant 10h30. Par contre, à la banque Melli, pas de problème. Le change s'effectue au 1er étage, il faut remplir une fiche au 1er guichet, donner ses €, passer à un 2ème guichet (caisse), empocher les 3 liasses en ayant prévu le au préalable la place pour les caser.

Nous visitons ensuite le Palais (3.000 Ri/p), tout en escaliers. Les fresques pastel qui le décoraient devaient être superbes à la grande époque et surtout avant la révolution car depuis, des dessins jugés trop suggestifs ont été burinés.

 

le palais ali qapoLa terrasse offre une vue superbe sur la place (malheureusement à contre jour au matin). Des travaux de sauvegarde défigurent cette terrasse avec d'énormes échafaudages. De même, à l'arrière, un chantier est en cours pour la construction de parkings / magasins et jurent avec le palais. La salle de musique, située au dernier étage est superbe (bien que partiellement en restauration également) avec ses murs et plafonds percés et sculptés dans des formes d'instruments de musique et d'objets usuels.

 

 

 

 

Sur la terrasse, Popol échange quelques mots avec un des gardiens qui lui montre quelques anciennes fresques presque effacées :
- une femme portant un voile (et là, on voit un téton (oh !) qui a survécu à la révolution)
- un rideau sur lequel s'impriment des scènes en ombres chinoises. Et que ce passe-t-il derrière ce rideau ??? une femme seule, 2 personnes, 1 homme et 1 femme (mais que font-ils donc ???) Le gardien en est complètement excité ! (Pauvre type quand même, en être réduit à ça).

 

le palais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous prenons un taxi (10.000 Ri) pour le Golestan e Shohada, le cimetière militaire où reposent les soldats tombés pendant la guerre Iran/Irak. Notre chauffeur fait des tours et détours (certainement pour justifier son prix) avant de nous y déposer.

Sur chaque tombe, un portrait de la victime qui y repose. C'est très impressionnant de se balader ainsi à travers ces allées où tous ces jeunes gens nous regardent passer… L'âge moyen ne semble pas dépasser les 20 ans, certains sont barbus, d'autres ados, certains en position militaire (sur un char ou avec une mitrailleuse), d'autres dans un champs de fleurs, certaines photos sont jaunies, sépia, dans des cadres dorés etc…

arbustes

C'est un vrai gâchis de voir le nombre de morts qu'à coûté cette guerre.

Nous revenons sur la place de l'Emam (7 000 RI) et nous avalons une dernière pizza (juré) chez Bam. Retour à l'hotel.

Vers 18h30, retour sur la place et visite du Palais Ali Qapo by night par Popol pendant que Koko fait du lèche vitrines et se fait plein de copains. Les magasins regorgent de belles choses et les vendeurs n'harcèlent pas.

jardin fleuriLes familles commencent à arriver, sur des motos ou en voiture, tapis sous le bras, l'enfant dans l'autre, un cabas remplis de victuailles. C'est très sympa comme ambiance. Lorsque le soir tombe et que nous terminons nos consultations, nous grimpons par un petit escalier en colimaçon (près de l'entrée du bazar) dans une vénérable chaikuneh avec terrasse (sexiste : un côté pour les mâles velus qui aiment rester "entre couilles" et l'autre côté pour les familles et/ou counasses seules).

Nous y dégustons 2 thés chacun (3.000 Ri/thé) avec une superbe vue sur la non moins superbe place et son ballet de voitures qui semblent piégées dans une boucle perpétuelle. Les monuments sont éclairés de manière douce dans des teintes chaudes…

La vue est magique et notre thé délicieux. Néanmoins, nous sentons que le serveur est attentif au temps que nous (et les autres clients) mettons pour déguster le thé et libérer la place pour d'autres clients. Pour échapper au stress, nous commandons un 2ème thé avant de quitter la chaikuneh remplie de bric et de brac (pipes à eau, théières, tasses, napperons et tapis…).

accessoires pour le thé  dans les magasins

un vendeurInvariablement, les enfants jouent dans l'eau des bassins sous la surveillance des parents, des match de foot ont lieu sur les pelouses, les femmes lavent leurs assiettes sous des robinets installées le long des bassins, des vendeurs de ballons gonflés à l’hélium attendent les clients, les vendeurs de glaces font fortune….

Tout ce joyeux monde semble heureux de profiter de quelques heures de fraîcheur sur une des plus belles places du monde…

Les magasins de "gaz" (nougat local) écoulent leurs boites à des locaux qui semblent friands de ce genre de sucreries, du moins à en croire les énormes sachets remplis de boites qu'ils transportent. Nous terminons la soirée en compagnie de 2 jeunes qui nous interrogent sur notre vie, sur ce que nous pensons de l'Iran (le questionnaire standard donc).

En revenant à la chambre, nous passons devant le Palais de Hasht Behesht, éclairé de spots multicolores, qui rendent le bassin vraiment folklorique. Dodo vers minuit.