Madrassa Chahar Bagh, Pont Si o Se

Jeudi 1er juillet 2004

Lever 8h (nous devenons paresseux), petit déjeuner, tip à la femme de chambre (30.000 Ri) qui nous a particulièrement gâté (serviettes et savonnettes propres tous les jours). Notre visite du jour se situe à 100 m de l’hôtel, à la madrassa Chahar Bagh ouverte au public uniquement les jeudis (30000 Ri/p).

Le patio intérieur est paisible, le bassin du milieu est vide ce qui fait perdre quelque peu le charme escompté de l'endroit. Les faïences sont belles.

Madrassa Chahar BaghTout autour du patio sont disposées – sur 2 étages - les chambres des étudiants. Au nombre de pantoufles rangées devant les portes, nous en déduisons qu'il y a 3 ou 4 étudiants par chambre.

Une de ces cellules est ouverte au public (celle d’un certain Shah Hossein, illustre inconnu à nos oreilles). Les 3 salles de prière sont accessibles s'il n'y a pas de tapis par terre, le petit bassin latéral permet de superbes points de vues sur l'iwan et les minarets.

Le très beau dôme turquoise n'est parfaitement visible que de l'extérieur, malgré quelques échafaudages (décidément) qui le défigurent.

Dans la cour, des étudiants révisent calmement sous le regard de mollah passant par là. La salle de prière située sous le dôme – contrairement au patio – n'est pas épargnée par le bruit de la circulation, et le charme est rompu.

 

 

 

popolLes effluves de la perse antique, telle que nous l'imaginions, font place à la réalité pure et dure: une circulation automobile anarchique, des motos pétaradantes, des gaz d'échappement étouffants, des coups de klaxons perpétuels, la foule pressante et pressée, des magasins high-tech, des vêtements modernes à la sauce iranienne, des lunettes de soleil à la Shakira, d'énormes cubes métalliques d 'air - co installés un peu partout sur les façades…

Nous passons également par le Musée de l'Artisanat jouxtant la madrassa mais il s'agit plus d'une galerie commerciale (bijouteries) que d'autre chose.

Nous paressons dans le parc en attendant le temps passer, observant les oiseaux venant s'abreuver aux tuyaux qui débitent des litres et des litres d'eau.

Nous réglons la chambre (100€ +5 €), 6 nuits à 20 $, le patron nous réserve une place sur le bus de 8h30 et nous fais comprendre que Youppi Matin nous y mènera. Nous ressortons manger un hamburger – frites – salade – pepsi dans un snack en espérant ne pas avoir de problème gastriques le lendemain pendant le transfert en bus.

Achat d'un journal Iran Daily (1.000 Ri), le premier journal en anglais vu dans une aubette depuis des jours.

barquesAvant de quitter Esfahãn, nous partons admirer une dernière fois le pont Si o Se. C'est jeudi, la veille du week-end et les rues sont envahies par la foule, les voitures débordent sur les trottoirs, la jeunesse iranienne est de sortie (et habillée en ce sens). Nous parvenons à traverser uniquement grâce aux multiples gesticulations d'un policier et coups de sifflets pour se faire obéir des automobilistes. Une fois à l'abri des voitures, motos, vélos et de la foule, nous regardons avec amusement le ballet des voitures allant dans tous les sens, les courageux (ou complètement inconscients) piétons bravant la circulation pour traverser, des ces femmes tenant le chador fermé avec les dents et en traînant derrière elles un ou deux mioches ou ces jeunes iraniennes perdues dans les conversations sur leur GSM dernier cri…

Les énormes et profonds caniveaux installés dans toutes les villes servent à arroser automatiquement tous les arbres poussant le long des boulevards. Le soir, les ouvriers ouvrent les vannes et inondent ces canaux qui se transforment en ruisseaux. C'est pratique et efficace.

Le ciel est couvert, comme presque tous les soirs.

De part et d'autre du pont Si o Se, les pédalos affichent un énorme succès et envahissent le plan d'eau dans un incessant ballet. Des kayakistes s’occupent de dégager les pédalos bloqués dans les touffes d'algues.

Ces algues sont une calamité et les autorités luttent conte leur prolifération. Nous avons vu une quarantaine de types, enfoncés dans l'eau jusqu'à la taille, draguant la surface à la main.

 

la rivière, de nuitLes chaikuneh sont envahies littéralement de monde, nous les évitons et préférons observer les pédalos. Tout à coup, à une dizaine de mètres, un objet rond dérive et attire l'attention des gens et du kayakiste. C’est une tortue que le kayakiste ramène ensuite « au large » sur la pointe de son kayak. C'est assez amusant à voir, on dirait qu'elle fait de la planche à voile !

Nous revenons sur nos pas, les magasins sont ouverts : les bijouteries et magasins de fringues sont bondés. Ne parlons pas des restos qui connaissent un véritable succès.

 

Impressions sur l'Aria Hotel

L'hôtel Aria est juste à côté de l’hôtel Saphir et à quelques mètres de l'hôtel Abassi. Il est dès lors assez bien situé par rapport à la place de l'Emam et au Pont Si-o Se (10 min à pieds max). Les chambres sont propres bien que l'hôtel soit fatigué. Les draps, les essuies et les savonnettes sont changés tous les jours. La chambre a un énorme frigo, une petite TV diffusant les TV nationales. Les euros sont acceptés bien que les prix sont affichés en $ (20 $/nuit – petit déjeuner compris).

C'est réellement un rapport qualité-prix imbattable (même Koko qui avait un gros doute le 1er jour le confirme). Le patron est serviable (il nous a réservé des places de bus ou nous a conduit alors qu'il sortait au même moment). Le petit déjeuner est spartiate : thé, pain, confiture de carottes et fromage feta. Le personnel est sympa.