Mausolée des Douze Imams, Temple Ateshkadeh, Tours du Silence, Zurkaneh

Samedi 3 juillet 2004

Lever vers 7h30, nous attendons patiemment le petit déjeuner qui ne semble pas être servi avant 8h - 8h30.

Tout est calme (tout le monde est encore endormi) et nous décidons de partir visiter les environs tant qu'il fait encore un peu frais (ce qui ne vas pas durer).

Nous visitons la Mosquée du Vendredi avec sa haute façade allongée et ses minarets. Il paraît il est possible d'y monter pour jouir d'une vue sur la ville. mais visiblement, dans la mosquée, c'est également le lendemain de la veille et il n'y a personne en vue.

réparationsNous passons devant la Mausolée de Roknaddin, fermé également, et poursuivons notre route à travers les ruelles entourées de murs de pisé, percées de portes doubles. Les plus anciennes possèdent encore les 2 pans avec des frappoirs différentes selon que c'était un homme ou une femme qui arrivait. Les autres portes sont en métal.

petites fillesYazd, cité du désert. et la température grimpe au fur et à mesure que le soleil brille et que l'heure avance. Nous trouvons, un peu par hasard, l'office de tourisme installé dans le Khan e Lari, où nous nous procurons un plan de la ville et un joli dépliant touristique de la province de Yazd.

mosquéeNous visitons ensuite la Prison d'Alexandre (1 500 Ri/p) qui porte erronément son nom. Les locaux l'appèlent Ziaieh School : on y trouve une salle de prières du 12ème siècle dont la coupole culmine à 18 mètres et dont le mihrab est surmonté d'inscriptions calligraphiées.
Un petit musée est installé au fond de la cour intérieure et expose de vieilles photos de la vieille ville. Dans la cour centrale, un escalier descend vers une salle voûtée qui aurait servi de prison à Alexandre La Grand (d'où le nom).

Juste à côté, nous entons dans le Mausolée des Douze Imams (entrée gratuite et sans gardien): il ne reste quasi rien (quelques fresques délavées, poussiéreuses, un mihrab et quelques stucs).

 

 

De retour à l'hôtel, avant l'heure, ce n'était pas l'heure du petit déjeuner, évidemment après l'heure,.. C'est le brunch ! En fait, nous avons droit, pour nous tous seuls, à l'entièreté du buffet qui est servi à la clientèle au matin : fromage, tomates, concombres, oufs brouillés, melon, miel, confiture, pain, beurre et thé ! Et tout cela dans un cadre des plus agréables. Après ce brunch gargantuesque, nous rentrons à la chambre car la température devient insupportable.

brasier

Vers 17h, il fait encore très chaud lorsque nous partons visiter le temple de l'Ateshkadeh (4.000 Ri). La flamme est abritée derrière des vitres et est entretenue depuis plus de 470 ans par des prêtres avec du bois d'amandier et d'abricotier. Les murs du bâtiment relativement moderne sont recouverts de messages de Zoroastre, pleins de sagesse et de bon sens. Près de l'entrée, il ne faut pas manquer la photo représentant un temple sacré d'Azerbajan dont la flamme est entretenue par du gaz. C'est une vision assez surréaliste, ce temple situé sur une colline désertique et des flammes en sortent par toutes les ouvertures.

deux enfantsLe vieux gardien nous vend un paquet de cartes postales de Yazd (c'est encore le seule moyen que nous trouvons pour acheter des cartes en dehors de lieux touristiques - 25.000 Ri /10 cartes) et Popol fait une donation.

Nous ressortons et prenons un taxi (en fait, le même que celui qui nous a amené ici) pour nous rendre à la lisière de la ville (quartier de Safaieh), au pied de la colline sur laquelle sont perchées les deux fameuses Tours du Silence. Et pour faire silencieux, il fait silencieux, une fois le taxi parti.

Koko se met à angoisser car il n'y a absolument personne à au moins un kilomètre à la ronde : juste un cimetière, des bâtiments zoroastriens abandonnés et les deux Tours du Silence.

 

 

 

popolNous grimpons difficilement, notre condition physique en a pris un coup ces dernières années. Arrivés en haut, à bout de souffle et violets (du moins en ce qui concerne Koko), nous constatons que l'entrée permettant l'accès à la plate-forme est cimentée.

Nous ne poussons pas le vice d'aller encore sur la deuxième colline où la seconde tour n'a jamais servi. Elle était prévue uniquement en cas d'épidémies.

Koko a la chair de poule, bien que le lieu soit désaffecté depuis une bonne trentaine d'année, l'idée qu'il y avait derrière ce mur des montagnes de corps en décomposition..

il fait chaud !Et puis, ce silence, ce vent et ces motards qui tournent sur l'autre colline ne rendent pas le lieu plus sympathique. D'ailleurs, Koko se ballade avec une pierre tranchante dans la main, au cas où..

Nous ne traînons pas sur place et devons encore marcher sur une bonne distance (plus d'une demi-heure) avant de tomber sur un taxi qui accepte de nous ramener vers le centre ville.

Sur la place Chakhmaq, nous entendons de la musique (tambours) qui provient d'un des bâtiments donnant sur la place. Il s'agit de l'un des entraînements quotidiens d'un Zurkaneh local. Une banderole suspendue au dessus de la porte invite les personnes intéressées à assister à la séance (10.000 Ri). Popol s'y rend pendant que Koko l'attend sur un banc public et fait consultation.

saheb azaman club  place Chakhmaq

Une heure plus tard, nous partons manger une pizza sur la terrasse de Pizza Saati nous offrant une jolie vue sur le monument.
Malheureusement, un court circuit prive une partie de la surface du joli éclairage. Par contre, la pizza est très moyenne (42.000 Ri pour 2 pizzas et 2 zam zam). Dodo.