Visa, Emamzadeh Ali Ibn e Hamze, Porte du Coran

Samedi 10 juillet 2004

Notre voyage dure 32 jours et notre visa n'est valable qu'un mois. Par conséquent, nous devons renouveler le visa à Shirãz. Le LP conseille d'ailleurs de le faire ici, la "formalité " ne prenant qu'une heure. La réalité s’avère quelque peu moins rose.

Nous prenons un taxi (4.000 Ri) pour la place Daneshyu où nous sommes supposés trouver dans les proches environs le fameux " Foreign Office".

1ère erreur : la fameuse passerelle bleue est encore à quelques centaines de mètres de là. Et lors de notre passage, elle était en train d'être repeinte, heureusement en bleu.

visaA une dizaine de mètres du lieu supposé, un vieux marchand nous interpelle en nous affirmant que le Foreign Office a déménagé depuis presque 5 ans à l'autre bout de la ville. Près de la place Valiasr !

Taxi pour Valiasr (5.000 Ri) où nous devons demander à plusieurs reprises avant que quelqu’un nous indique la bonne direction à prendre, et enfin le bon bâtiment.

Là, quantité de réfugiés attendent dans le cour pour leur visa. L’avantage d'être occidental, on nous invite à monter aux étages où des gradés nous assurent qu'il n'y a aucun problème pour la prolongation jusqu'à un mois. Nous prenons dès lors 2 semaines (pour toute sécurité).

Ils nous donnent 2 bulletins de versement de 100.000 Ri /pièce ce qui est loin des 12 500 Ri listés dans le LP. Il faut les payer à la Melli Bank, Central Branch de la place Shohada près de la citadelle.

voituresSoit. Nous reprenons un taxi (3.000 Ri) vers le centre ville et nous rentrons dans la Melli repérée depuis plusieurs jours. Mais ce n'est pas la bonne banque. Zut. Crotte et les emmerdes commencent.

Nous faisons au moins autres 5 banques avant de trouver la bonne, celle qui ne fait que des versements… et dont l'entrée est en retrait de la route, juste en face de la Mosquée du Régent.

Koko a la haine (tout y passe : le LP, le système, les gens, le pays et même la prépa de Popol).

Bon, en attendant, nous nous mettons dans la file mais certains appliquent ici le même principe que sur la route : ils essaient coûte que coûte de passer devant et resquiller une place.

Heureusement, le guichetier les rappelle à l'ordre, il parle anglais, remplit les virements à notre place (le document est en farsi exclusivement) et encaisse les 200 000 RI.

Mais notre quête n'est pas terminée. Il faut maintenant effectuer une photocopie de la quittance bancaire. En demandant aux passants, Popol trouve assez rapidement un magasin de photocopies (presque en face du Musée Pars, sur Taleqani -1.000 Ri).

Nous reprenons un taxi pour Valiasr str (5.000 Ri). Le trafic est soutenu et les embouteillages nombreux. Le bureau ferme ses portes à 13h30 et il est 12h30. De retour dans le bureau, nous remplissons un questionnaire (en farsi et anglais) et le responsable le relit avec nous, corrige les innombrables boulettes et se charge de compéter nos visas.

Après une bonne demi heure, nous nous acquittons encore de 2 500 Ri/p et saluons poliment les gradés. Retour à l'hôtel pour 5.000 Ri. Quelle aventure ! Près d'une demi journée foutue pour un simple cachet ! Une fois encore, nous avons dépensé beaucoup de temps, d'énergie et de nerfs pour finalement pas grand chose. C'est également une constante en Iran et qui gâche quelque peu le plaisir de visiter et de profiter de ce pays. Rien n'est vraiment simple.

Mosquée du RégentVers 18h, nous sortons visiter la Mosquée du Régent (15.000 Ri/p), d'époque quadjar (donc aux belles fresques fleuries). La cour intérieure est un chantier mais les salles de prières (aux énormes colonnes torsadées) et les iwans sont très beaux.

Nous passons ensuite par les bazars où des épices sont vendues en €… à éviter comme la peste car le prix est le double de ce qui se vend à une dizaine de mètres de là ou même dans les magasins du Zand.

Madrasa Khane

 

 

 

Nous passons devant la Madrasa Khane, fermée et en piteux état avant de prendre un taxi pour l'Emamzadeh Ali Ibn e Hamze (5.000 Ri) avec le joli dôme en forme de bulbe. Les femmes doivent porter le chador pour y pénétrer, et Koko doit attendre à l'entrée. Popol ne visite que la cour. De la rue, une fenêtre ouverte permet d'admirer de l'extérieur la superbe salle recouverte de miroirs.

Nous reprenons un taxi collectif jusqu'à la Porte du Coran (1.000 Ri/p), grimpons jusqu'au tombeau de Khadju où des tas de passants se recueillent lors de leur promenade sur les sentiers aménagés le long de la colline. De la musique plaintive est diffusée mais elle est couverte pas l'éternel bruit de la circulation acharnée, quelques mètres plus bas. De même, les cafés installés au pied de la colline sont charmants pour autant que l'on soit sourd et en ayant le nez bouché. De l'autre côté de la grand route, une série de bassin en escalier permet un peu de fraîcheur aux usagers du parking ou bien aux badauds venus passer la soirée sur les escaliers en pierre.

paysage de nuit

Dans le coin, le chantier d'un énorme et hideux hôtel défigure la colline. Sa fine ossature métallique, remplie de briques placées dans tous les sens et couverte de marbre pour cacher la misère (chic et pas cher) en fait un géant aux pieds d'argile. A la moindre secousse, il ne serait pas étonnant que toute cette construction fragile s'effondre dans la vallée…

Nous prenons un taxi vers le centre ville mais contrairement à ce que ce taximan nous avait dit, il ne sait pas où se trouve notre hôtel, puis nous demande 10.000 Ri au lieu des 8.000 Ri convenus mais vu que nous l'envoyons bouler, il nous rend sagement la monnaie dans discuter et avec un grand sourire.

Nous terminons par un repas à l'hôtel pour 96.000 Ri (kebabs, eau, chips, riz, yogourt).