Eglise Santa Croce et couvent des bénédictines de Santa Appollonia

L'église Santa Croce

Elle fut construite selon le plan d'une croix égyptienne (en forme de T), avec un intérieur à trois nefs (longues de 114,45 m), un choeur et un transept rempli de chapelles dont le patronage était réservé aux familles les plus illustres du quartier parmi lesquelles les Bardi et Peruzzi mais aussi les Tosinghi, Pulci, Rinuccini, Alberti... Les murs de cette chapelle et de l'intérieur de l'église furent immédiatement couverts de fresques, toutes oeuvres de Giotto et de ses élèves, faisant de la basilique un musée de la peinture florentine du XIVè siècle. Ces mêmes artistes dessinèrent également les magnifiques et lumineux vitraux.

De nouvelles pièces d'architecture furent intégrées grâce au mécénat de Cosme le Grand de Médicis et de Andrea de' Pazzi. On doit au premier la Chapelle del Noviziato, près de la sacristie, construite en 1435-45 par Michelozzo et décorée par Andrea della Robbia et Mino da Fiesole, et au second la Chapelle Pazzi, du pemier cloître au Cloître des Morts conçu par Filippo Brunelleschi et commencé autour de 1430.

Nombreuses sont également les sculptures dans la Basilique, véritable échantillonnage de la Renaissance. Parmi les plus célèbres, citons le Crucifix de Donatello (1425, Chapelle Bardi dans le transept gauche) et son aristocratique Annonciation en pierre limpide rehaussée d'or (1430-35), tout juste restaurée par l'.Opificio delle Pietre Dure, mais aussi la Chaire de Benedetto da Maiano (1472-80) et la Madonna del Latte di Antonio Rossellino (1478) située sur la tombe de Francesco Nori, mort pour sauver la vie de Lorenzo Le Magnifique lors de la "conjuration dei Pazzi"; enfin, les deux monuments funèbres de Bernardo Rossellino (1444-51) et de Desiderio da Settignano (1455-64). Le premier, dédié à Leonardo Bruni (1369-1444), humaniste et Chancelier de la République, est considéré comme étant le prototype de la tombe de la Renaissance.

La présence de monuments funèbres et de plaques tombales (on en compte encore 276 sur le sol) fait que la basilique fut considérée comme le Panthéon de la cité, lieu de sépulture des plus illustres florentins où l'on trouve les tombes de Taddeo Gaddi et du comte Ugolino della Gherardesca et où reposent entre autres Michelangelo ((tombe del Vasari, 1570), Galileo Galilei (tombe del Foggini, 1737), Vittorio Alfieri (tombe del Canova, 1810). Malheureusement, le monument dédié à Dante Alighieri (S.Ricci, 1829), dont les épouses sont à Ravenna, n'est qu'un cénotaphe.

Eglise Santa CroceEglise Santa CroceEglise Santa Croce

Annociation DonatelloAnnociation DonatelloAnnociation Donatello

L'ancien couvent des bénédictines de Santa Appollonia

Dans le vestibule (entrée libre !...) étonnante Vierge à l'enfant de Neri di Bicci où l'enfant va chercher d'une main avide le sein de sa mère. Ils sont entourés de Santa Apollonia (tenant à la main une pince avec laquelle ses dents lui furent arrachées ..), sainte Catherine d'Alexandrie et saint Benoît.

Dans l'ancien refectoire, nous découvrons une Dernière Cène d'Andréa del Castagno. Andréa del Castagno peignit cette Cen peu avant de mourir, frappé de la peste, en 1457. Organisation tout horizontale, découpage géométrique des surfaces, isolement du Judas farouche qui rompt, au premier plan, le caractère frontal de la composition, tout obéit à une exigence implacable de rigueur, à la volonté de créer un espace clos sur lui-même, épuré de toute anecdote.

Couvent Santa-AppolloniaAnnociation DonatelloAnnociation Donatello