Norvège - Adventdalen, Longyearbyen et 1er camp

Fred part à la découverte des oiseaux sur les fjords de Norvège.

Intro

J'ai participé à ce voyage en juin-juillet 2005, il était plus particulièrement axé sur l'ornithologie.

Le 23 juin

Départ de Paris Charles de Gaulle pour Oslo à 14h30 sur un vol de la compagnie SAS. Nous arrivons à Oslo à 16h30 et devons patienter jusqu’à 22h00 pour prendre le vol vers Longyearbyen. A Paris, on m’avait signalé de récupérer les bagages lors du transfert à Oslo. Je les attends donc en compagnie d’Alain (qui lui n’avait déjà pas récupéré son sac sur son pré acheminement de Strasbourg !). Au bout d’1 heure d’attente, toujours pas de trace de nos bagages. Finalement, on nous indique que ceux-ci sont directement transférés à Longyearbyen ! Nous décidons alors de prendre le train express (le Flytoget) pour Oslo histoire de passer le temps. Mais lorsque nous apprenons le prix, 320 couronnes par personnes (soit plus de 40 euros), nous restons finalement dans l’aéroport et observons notre première espèce, le choucas des tours (corvus monedula) qui semble nicher dans les structures de l’aérogare. Nous prenons enfin le vol vers Longyearbyen à 22h15 sur la compagnie SAS-Braathens. Le ciel est couvert et nous ne découvrons les premières vues des fjords du Spitzberg que juste avant l’atterrissage à 1h00. La descente en T-shirt sur la piste est très vivifiante (il fait environ 5 degrés). Nous sommes accueillis par notre Guide Benoit et récupérons tous nos bagages (sauf Alain qui devra attendre le 26 pour enfin retrouver son sac). Nous nous installons pour la nuit dans une Guesthouse à Longyearbyen.

Le 24 juin

Après un copieux petit déjeuner, nous partons en minibus dans Adventdalen (la vallée de l’aventure…) pour faire nos premières observations ornithologiques. La première espèce observée est l’omniprésente sterne arctique (sterna paradisaea). Elle niche partout à même le sol, y compris entre les containers du port. Nous essuyons ses attaques dès que nous approchons trop près des nids. Benoît nous recommande de nous munir d‘un bâton en guise de «para-sterne» au dessus de la tête pour éviter de se faire piquer le crâne.

sterne en volsternes

Nous poursuivons les observations dans les nombreuses mares créées par la fonte des neiges.
Les eiders à duvet (somateria mollissima) couvent près d’un chenil (ça permet de tenir les renards à distance !).

Eiders à duvetBecasseau violet

Les limicoles sont assez nombreux, notamment le bécasseau violet (calidris maritima), ainsi que le bécasseau variable (calidris alpina) et le grand gravelot (charadrius hiaticula). Régis nous annonce également un bécasseau maubèche (calidris canutus), espèce inhabituelle au Svalbard. Il est en plumage nuptial.

Nous longeons la réserve d’eau douce de Longyearbyen qui est encore prise par les glaces par endroits. Plus loin, nous observons un couple d’eiders à tête grise (somateria spectabilis), le mâle arbore sa superbe livrée d’apparat, ce sera le seul du circuit, puis un couple de hareldes boréales (clangula hyemalis) et quelques bernaches nonnettes (branta leucopsis).
Près de la décharge, les inévitables goélands bourgmestres (larus hyperboreus) attendent la livraison.

eiders à tête griseCouple d'eiders à tête grise

Nous retournons à la guesthouse pour le déjeuner. Au menu, steak de baleine et gaufres. Nous partons au centre-ville pour quelques emplettes (cartes postales et timbres). Les bruants des neiges (plectrophenax nivalis) font ici office de moineaux.

bruant des  neigesVillage de Longyearbyen

Puis nous continuons nos recherches ornitho près de l’aéroport où nous trouvons un couple de phalaropes à bec large (phalaropus fulicaria), nous arrivons à détecter l’emplacement du nid où couve le mâle. Nous observons également un couple de hareldes boréales (clangula hyemalis).

Puis, c’est le départ pour notre périple dans Isfjord. Nous empruntons le Langoysund, un bateau qui effectue des liaisons et des promenades touristiques autour de Longyearbyen. Durant le 2h30 de trajet, nous pouvons observer de nombreux alcidés; guillemots de Brünnich (uria lomvia), mergules nains (Alle alle), macareux moines (fratercula arctica), guillemots à miroir (cepphus grylle) accompagnés de mouettes tridactyles (rissa tridactyla) , goélands bourgmestres (larus hyperboreus) et fulmars boréaux (fulmarus glacialis).

Goelands bourgmestresfulmar boreal

Nous arrivons dans notre premier camp à Trygghamna. Les tentes sont déjà installées car nous croisons le groupe du circuit précédent qui rentre à Longyearbyen. Nous dormirons dans des tentes de type « tunnel » et nous bénéficions d’une tente « mess » pour les repas et pour se protéger du froid ou de la pluie.

Nous sommes à l’entrée d’un petit fjord au fond duquel se trouve un glacier. Deux nouvelles espèces sont notées, les oies à bec court (anser brachyrhynchus) nichent sur les collines derrière le camp ainsi qu’un couple de labbes parasites (stercorarius parasiticus) qui semblent très intéressés par les œufs des oies tout en défendant leur nid avec véhémence contre les goélands.

Nous trions les sacs de nourriture (principalement des conserves et des plats lyophilisés). Nous puisons l’eau directement dans les petites rivières créées par la fonte des neiges. Pas de problème sanitaire puisque les bactéries ne peuvent se développer dans un environnement aussi froid.

labbe parasitePancarte

En raison de la présence de l’ours polaire, Benoît met en place un tour de garde durant la nuit. Il nous donne à chacun un ‘stylo’ d’alarme destiné à envoyer un pétard en vue d’effrayer le plantigrade et avertir le groupe. Nous avons également un pistolet d’alarme pour les gardes de nuit. Lors de nos déplacements, Benoît emportera toujours un fusil (à n’utiliser qu’en cas de légitime défense).