Le Sénégal, pays de la Teranga

Nicolas continue ses huit mois en Afrique par un séjour au Sénégal.

Intro

Passage Mauritanie - Sénégal

Pour passer la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, une pirogue.

La traversée en pirogue

LES BAYE FALL

Mon premier but : Touba. Mes amis sénégalais d'Espagne n'avaient que ce nom à la bouche. La ville sainte des gens comme moi, les Baye Falls. Je devais savoir qui ils étaient. Quelques petites difficultés de démarrage, et j'atterris à Ndindy, dans la daara (lieu d'échanges sur la religion musulmane) de Serigne Abdou Karim Mbacké, un grand marabout.

Les ustensiles du Marabout du village

C'est la culture des Rastas de Dieu, des travailleurs de l'amour. Chaque jour, à leurs cotés, je réapprends une existence communautaire plein d'humilité, de simplicité matérielle comme dans les rapports humains. Survivre avec le strict minimum, mendié à travers la ville, et par-dessus tout aimer et comprendre l'Homme.

Les Rasta dieuLes Rasta dieu

Leurs sarouels et djellabas en mosaïques multicolores symbolisent leur modestie.

être pieds nus : Symbole de modestie

Un de leurs rituels préférés, c'est la préparation du « café Touba », du vrai café (ça change du Nescafé). On le grille, on le pile et on le passe à l'eau bouillante dans un grand seau. Fignolage : le faire mousser comme le thé en le transférant plusieurs fois d'une tasse dans l'autre. Il est très sucré et un ingrédient secret lui donne un goût poivré

Café ToubaLe moulage du caféPréparation du caféPetite pause café

Tous les jours (plus ou moins) à Alia, de l'autre côté de la vaste ville, on se démène sur le chantier d'une maison pour le calife des Mourides, le frère du marabout.

Le chantier du Calife

Pas d'autre salaire que celui que Dieu rendra deux fois, sans ambition autre qu'être bon et ajouter une pierre à l'édifice. Et en cas d'évènement majeur, comme la venue du marabout, les villageois des alentours affluent pour mettre la main à la pâte, quelle incroyable énergie !

La venue du marabout

A tout instant, des cris, des chants éclataient : « Laïlahélaïlaï ! », les mélodies de ces Musulmans qui ne prient pas mais invoquent Dieu à chaque instant nous bercent du travail aux transcendantes danses de la nuit. Cette Afrique noire m'avait tellement manqué ! Libre, ouverte, et partageuse. Si c'est l'heure du repas, on ne vous regardera pas passer sans vous inviter à manger, quelle magie non ! Tandis qu'en France on vous laissera crever de faim sans vous donner un bout de pain. Rien n'est perdu quand l'espoir vous habite !

Panneaux

D'UN BOUT A L'AUTRE DU PAYS

Maintenant, la Guinée Bissau. Le plus court, c'est via la Gambie. Obligé de dormir dans un chantier infesté de moustiques, pas très accueillant ce pays, on va pas faire de détours. Encore un peu de Sénégal (la Casamance), et je suis à la frontière guinéenne. Je me fais voler un peu d'argent, puis refouler, il aurait fallu faire mon visa à la dernière grande ville. Sagement, je cherche le consulat, fermé : chance ou malchance ? Je laisse tomber et décide de me rabattre sur le Mali. Et après, j'irai saluer mes vieux amis burkinabés.

Dans le busDans le busDes enfantsfrontière avec la guinée

Site Internet de l'auteur : http://afrikaroots.uniterre.com