De Cap Serrat à Douz

15 Septembre Cap Serrat / Tabarka 101kms

Retour sur Sejenane et par la P7 nous traversons la Kroumirie, paysages vallonnés et très verdoyants où nous apercevons les femmes en costumes berbères aux couleurs vives se rendant aux puits chercher de l’eau ou travaillant dans les champs. Nous dépassons Tabarka pour nous rendre par la cote jusqu'à la frontière Algérienne, route pentue, sinueuse et dégradée mais avec de très belles vues sur la mer. Repas du midi face à la grande bleue et retour sur Tabarka où nous allons visiter le fort Génois, qui offre un très beau panorama sur la côte, le port et les fameuses aiguilles en bout de plage. Nous stationnons sur le port de pêche et partons pour un tour en ville. Nous prenons un thé à la menthe au renommé et typique café Andalou pour l’ambiance des joueurs de cartes et de domineaux. Promenade avenue Bourguiba parmi les jardins qui deviennent à cette heure le dernier salon où l’on cause. Retour au c/car pour une soirée tranquille suivit plus tard d’un bel orage.

16 Septembre Bulla Regia / Le Kef 138kms

Départ matinal de Tabarka et après avoir fait quelques courses, montée sur AÏN Draham à 1014 m d’altitude. Région noyée dans la verdure, de belles forêts de chênes-lièges, châtaigniers, pins maritimes donnent à cette autre Tunisie un aspect de montagne de « chez-nous ». De plus c’est un des rares endroits en Tunisie où les toits des maisons sont en pentes avec des tuiles mécaniques.Visite du site de Bulla regia et de ses villas romaines souterraines. Ce lieu particulier apporte sur les capacités d’innovations des bâtisseurs une réflexion du pourquoi construire en sous sol ? Echapper à la chaleur ou bien manque d’espace si l’on souhaitait rester à l’intérieur des murs de la cité ? En tout cas, les villas de la chasse, celle de la pêche et la maison d’Amphitrite valent le détour.

Dessin d’Amphitrite

Profitant de l’endroit je fais le plein d’eau, la pose restauration se fera à l’ombre d’un bel arbre car il commence à faire vraiment chaud. Route vers Le Kef, nous croisons un accident où un minibus collectif s’est littéralement ouvert en deux sur le parapet d’un pont. Ces véhicules de louage filent comme des bolides souvent au mépris de toute sécurité. Arrivé au Kef je trouve une superbe place devant un grand bâtiment, je réalise plus tard que c’est l’hôtel de ville.
Nous pouvons rester avec l’autorisation et la surveillance du poste de police mitoyen. Visite du fort, de la kasbah, de l’ancienne basilique chrétienne et des alentours des mosquées de la vieille ville. Nuit bruyante, ce qui semble logique car nous sommes en plein centre ville.

17 Septembre Le Kef / Gafsa 285kms

En sortant du Kef, je fais un petit plein pour 52DT. Heureux pays ! Nous dirigeant vers Kasserine et Gafsa, nous décidons de quitter la route principale, fidèle à notre principe d’emprunter le plus possible les petites routes. Dougga n’est pas très loin, mais ce site merveilleux, que je recommande (il n’y a pas que la plage en Tunisie !) a déjà fait l’objet d’une visite de notre part. Donc, nous allons longer la frontière Algérienne plus ou moins pendant une centaine de kms. De pistes carrossables en routes secondaires avec traversées d’oueds (sans eau) et de petits villages, nous cheminons dans la campagne au grand étonnement des locaux qui ne doivent pas voir de c/car tous les jours ! Les contrôles policiers ou militaires sont nombreux, et pour cause, mais toujours avec le sourire et « soyez les bienvenus en Tunisie. »

Une palmeraieUne maison fleurie

Pique-nique en pleine campagne à Bouderies avec passage de la garde nationale en 4x4, plus tard, je réalise voyant le bornage que nous étions à quelques mètres de la frontière Algérienne ! Nous continuons notre descente sur Gafsa qui va marquer une rupture au niveau du paysage, c’est pour nous la porte du sud. Bivouac dans la palmeraie avec une soirée tranquille.

18 Septembre Gafsa / Douz 145kms

Route superbe vers Kébili par El guettar, les paysages sont de plus en plus Sahariens. A l’embranchement de la C 103 nous prenons plein sud afin de traverser le Chott Fejaj après avoir franchi le col du djebel Leham avec contrôle de la garde nationale à son sommet. 55kms d’étendue saline et blanchâtre qui nous mènent à l’oasis de Kébili. Il fait de plus en plus chaud ! Nous repérons une petite place couronnée de beaux arbres pour s’abriter du soleil. Fausse bonne idée ! Le repas à peine commencé, nous sommes entourés d’enfants ; bonbon, dinar, stylo, « tu me donnes ». Opposés à donner sans service rendu et devant l’insistance grandissante des gamins, nous levons le camp. Nous arrivons à Douz rapidement. Là, attendent les rabatteurs de touristes qui tentent de vous attirer dans l’hôtel pour lequel ils Travaillent.

Nous allons directement au camping Désert Club situé dans la palmeraie où nous allons rester plusieurs nuits. Accueil sympa, il fait chaud malgré l’ombre procurée par les palmiers du camping. Installation et détente pour ce soir.