Sienna, un bout d'Ombrie et l'arrivée à Roma

COLLE DI VAL D’ELSA - ROMA

itinéraire Colle di Val d'Elsa à Roma

COLLE DI VAL D’ELSA – ORVIETO
Valloné jusqu’à Sienna ensuite longues parties pas trop difficiles mais la Toscane ce n’est jamais plat et l’arrivée à Orvieto quel village perché !
ORVIETO – ROMA
Pas trop chaud dans la première montée. Descente puis vallonné et chaud. Circulation mais pas l’enfer pour rentrer dans Rome par la voie triomphale. Difficulté pour trouver l’auberge de jeunesse

Piazza del CampoVendredi 4 juillet, des rêves, la GTA ? L'érruption du matin, six heures dur dur. Plus de carte bleue ! Carabinieri, hôtels, des passants, le coiffeur, tout Val d’Elsa est au courant. Retrouvée ! C'était le restaurateur qui me l'avait gardé et me la tend, mon sésame que j’avais perdu. Grazie Mille. Tard quand je pars, déjà chaud. Petite montée vers le village fortifié de Monteriggioni puis Sienna, les rues pavées et la formidable entrée en vélo sur la Piazza del Campo.
Souvenirs, souvenirs. Dommage que les policiers casques coloniaux blancs me disent de descendre de mon cheval. Cavalier dans l'arène, je me croyais. Par la puerta Romana, j'en sors vers Buonconvente. Arrêt bar. Chaud. Ça se couvre. Je n'y crois pas mais le dieu Aqua m'a écouté. Il déverse sur moi tout un déluge qui me rafraîchit avant San Quirico d’Orcia et sa forteresse. Le paysage toscan de peintures à la Van Gogh, des ondulations de collines douces et dorées avec des cyprès menant aux superbes fermes-châteaux. Le soleil réapparaît toujours dur mais plus supportable. Longues lignes droites franchissant quelques fiumes et puis un tunnel, plus roulant ensuite. Arrêt bar avant Acquapendante, c'est Acqua mais en pente. Route d'Orvieto, enfin le dernier tronçon, montée en forêt avant un plateau puis plongée après le village de Castel Viscardo. Ça y est. La forteresse d'Orvieto au loin toujours irréelle et puis montant au pied de ces grands rochers où trône Orvieto, ses tours, ses églises. Une montée épique, peut-être du 14 % voire plus. Un cavalier à la peine mais qui ne descend pas de son cheval. La porte d'entrée enfin comme la porte du paradis ouverte sur les rues pavées pittoresques du centre. Pas trop le temps de visiter. Il faut redescendre. L'hôtel est en bas ! Les cyprès en haie d'honneur pour arriver à mon trois-étoiles, l’Oasi dei Discepoli. La vigne, une ferme avec sa tour carrée en haut d'une colline. Les chiens qui aboient, les grillons qui ronronnent et le ciel qui s'endort dans une lumière dorée.

cathédrale d'OrvietoSamedi 5 juillet, la cathédrale d'Orvieto recommandée par Jan pour commencer la journée. Nef immense avec des colonnes à frise, pierres blanches et grises donnent un effet de relief, des dames fleurissant l’autel pendant que d'autres entonnent leurs prières. Quelle imposante beauté, grande dame en corps sculptée, ses fresques et ses flèches s'élevant vers le ciel. Montée interminable. Buon respire sous les pins, on monte au ciel ? Montée jusqu'à Montefiascone, verdoyant, luzerne et blé. Redescente enfin quasiment jusqu'à Viterbo. Arrêt au café Grandori, sur le place où trône une belle fontaine, en arrivant de la porte de la ville. Beaucoup de costard cravate, lunettes noires, la classe Aldo Macione ? Vatralia, montée dans un verger de noisetier ? Capranica, une fontaine, je me jette dedans, je quitte ensuite la grande route pour Bassana Romana, genre chemin creux avec monté casse-pattes jusqu'à Orvioli Romana. Arrêt bar des sports, la jeune fille au bar s'amuse en essayant de comprendre ce que je veux, sirop grenadine ? Finalement c’est jus de fruits avec glace, un délice. Marziana, Brasciano, ça descend à fond la caisse. Pas de lago di Brasciano dans la campagne verdoyante avait quelques vaches. Osteria Nueva, circulation plus dense,, vent dans le dos. Via Cassia, je m'attends à voir la pancarte Roma bientôt. Centre de Rome indiqué de deux côtés. Je prends une grande voie, c'est la voie Triomfale. Dernier arrêt fontaine ou je fais une prière à la déesse Aqua. Larges avenues où les voitures semblent m’amener irrésistiblement vers mon but. Les pins parasols. Je demande le Foro Italico. Il faut revenir vers le Stadio Olympico. Avant une grande descente, vue sur la ville au-dessus d'un jardin d'olivier. Une église, des monuments, pas de Saint-Pierre en vue. Stadio olympico et son architecture futuriste, insecte à grandes pattes blanches, j'en fais le tour. Après moult demandes, un bâtiment blanc sobre, c'est l’Albergo dei Jovento, ouf, c'est là ! C'est fini, je suis à bout comme au bout du chemin. Le soir, le pont du duc d’Aoste sur le Tibre ou je pourrais plonger.

basilique San-PietroDimanche 6 juillet, chaleur, bruit dans la nuit, la porte, le lit qui grince, les discussions de bon matin, on se lève. Ce n'est pas le château de Sainte-Marguerite ! Dehors, ciel bleu si pur. Les rues pavées le long du Tibre, je demande vaticano à un monsieur agé en VTT (40 km par jour) Noms prestigieux : Villa Borghese, Villa Julia, San Pietro, je tombe sur Castello San Angelo, massif avec sa tour ronde, au teint ocre et tout de suite après, face à moi, au fond d’une large avenue pavée, l'imposante basilique San-Pietro, son dôme, ses colonnades blanches au fond de la place San-Pietro, délimitée par les colonnades du Bernin, orné par des fontaines entourant une obélisque. Une cloche grave sonne 11 heures... Et il est apparu sur quatre écrans géants à 12 heures précises, le soleil au zénith. Sur le balcon de CastelGondolfo, le pape Benoit XVI dans sa tenue papale blanche apparut. Les petites cloches joyeuses s'agitent en haut de San-Pietro,. Il est midi sur la piazza San-Pietro. Bénédicta. Le pape joint ses mains Gloria in Patri, Filii et Spiritu Sanctu, trois fois. Le pape bénit avec ses mains. J'espère que mon vélo appréciera ! La foule en liesse applaudit. En Allemand, avec son micro au dessus de la bouche, on dirait Hitler et sa célèbre moustache prononçant son discours ! Agréable ombrage sous les platanes pour entrer à l’Albergo. L'après-midi, difficile de se retrouver dans de telle profusion d'architectures, de villas, d'églises, de palais. De pistes cyclables en routes et en ponts, je débouche par miracle sur la Piazza Novana, façades colorées de cette place rectangulaire longée par l'église baroque de Sainte Agnese, plein de monde et les terrasses des cafés. Des personnages immobiles, la Statut de la Liberté, un cow-boy assoupi, un sphinx. Des gymnastes font le spectacle au milieu collant mi-page mi plongeur, mi chevalier, musique enveloppant la place, la fontaine et ses héros nus crachant l'eau. Et la belle Piazza, Campo dei Fiori, plus simple mais comme plus naturelle même s'il n'y a plus de fleurs avec sa statut sombre de Bruno, droit dans son habit de moine, attendant son exécution. J’erre au gré des quartiers me fiant à l’instinct et à la foule qui court. L’île Tiberine où le Tibre semble redevenu sauvage, torrent avec ses pêcheurs. Des pins, des colonnes et des chats. Dans une fouille archéologique, tout cela est mélangé avec harmonie comme si l'on revenait à la Rome antique. La Porto d’Ottavia, le Théatro di Marcello où un piano joue dans les ruines. Piazza d’ara coeli, une église en haut d'une splendide descente en escalier, des cavaliers tenant en laisse leurs chevaux nous dominent tout nus, même pas une feuille de vigne ! Au bout d'une avenue bordée de pins, enfin, l'emblème de Rome, le Coliséo, l le superbe amphithéâtre où les gladiateurs s'affrontaient, les chrétiens livrés aux fauves, me dit Simone. Aujourd'hui, ce sont les touristes qui l'assaillent. Panem et circenses, toujours d'actualité. Une colline, le mont Palatino ? Où il y a une fête, des Mexicains ? Au hasard de ses rues bondées de monde, la gigantesque fontaine de Trevi. Magnifico. À la nuit tombée, la foule devant ses eaux jaillissantes et ses géants et leurs chevaux ailés prêts à y plonger. Des fleurs dans le bassin pour l'amour, la passion ? À la trattoria Tritone, Cantare, Sole mio s'élève comme un chant d'amour dans la nuit romaine.

Colisée