Le tour de la sierra Maestra en 4 jours et en scooter

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JD SDF a CUBA

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11 Décembre 2006
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Récit du contournement de la Sierra Maestra en scooter, par Jacques DEPOLLIER, à Cuba.

Premier jour.
Lors de mon récent voyage à Cuba, j’avais projeté de faire le tour complet de la Sierra Maestra en scooter.
Connaissant ce parcours pour l’avoir réalisé 3 fois en voiture dans les 2 sens, j’imaginais que le spectacle et l’aventure seraient différents, car avoir une vision panoramique à 360°, cela doit tout changer. Les contacts doivent être différents.

Arrivée en avion depuis La Havane à Santiago de Cuba, je me prépare tranquillement sur place. Je prévois de faire entre 500 et 600 km au total en 3 jours ou plus, avec un scooter de location de marque Sym.
Santiago >> Pilon >> Manzanillo >> Santo Domingo >> Bayamo >> El Cobre >> Santiago.

Au mécanicien de la place Dolores, un mordu de moto, je parle de mon projet, il en est tout heureux et a envie de venir vivre ces moments de liberté absolue, avec moi.
Il me donne un bidon de 1 litre d’huile de mélange, si nécessaire. Comme je dois passer par une autre région, celle de Granma, le loueur me prévient qu’ils n’interviendront que sur la région de Santiago. Peu m’importe, je ne m’attendais pas à plus de la part de ces loueurs, qui ne sont là que pour prendre de l’argent et qui veulent toujours faire le minimum. Car en réalité, il y a la même société qui se trouve sur Granma et sur les autres régions. Mais c’est Cuba, il faut accepter !
Je fais gonfler les pneus dans un lieu où il y a un manomètre pour vérifier la bonne pression, au maximum. Il ne faut pas être sous-gonflé pour le passage de certains petits trous sur la route, que l’on ne peut pas éviter. A l’entrée dans un trou tout va bien, mais à sa sortie, c’est souvent là que le danger peut exister, car il y a souvent une arrête franche qui fait face au pneu….

Bref, me voilà prêt à partir avec l’équipement suivant :
Sous la selle, 3 litres d’essence en réserve, dans une bouteille en plastique, un bidon de 1 litre d’huile de mélange, une gourde filtrante Katadyn d’une capacité de 600 ml capable de filtrer les impuretés jusqu’à 3 microns, une veste et pantalon pour la pluie, un carton et 2 journaux en cas de temps froid et humide. Une paire de tongs. Dans le vide-poche du scooter, mon appareil photo, serviettes rafraîchissantes et un tube pour la protection du soleil.

Sur le dos, un petit sac, qui reposera en partie sur la selle, et à l’intérieur le strict minimum. Slips et chaussettes de rechange, une chemise manche courte, un pantalon de toile ultra léger pour le soir et pour la toilette de petits tubes (style avion). Un paréo léger qui servira pour la plage et la toilette, un spray désinfectant, quelques sparadraps, un spray contre les moustiques, un couteau multi-outils et un baladeur pour la musique. Une trousse cadeau, remplie de petites choses utiles et agréables, que je remettrai à l’occasion d’un coup de cœur au gré des rencontres.
Soit au total environ 4/5 kg environ, sac compris.

Sur la tête, des lunettes de soleil fermées sur les cotés, une casquette en dessous du casque pour me protéger du soleil sur la nuque ou bien de face. Très agréable aussi pour baisser la température sous le casque.
Sur les avants bras des brassières, style de grandes chaussettes bariolées et ajustables pour modérer les coups de soleils. Aux mains, des gants fins avec protection en gel, en cas de chute.

Le départ à lieu, le dimanche 21 octobre à 11 h, réservoir plein, en direction de Chivirico, pour emprunter la route côtière, celle de la Mar Verde. La route est bonne jusqu’à environ le Caleton Blanco et son Campismo. Elle se détériore un peu par la suite, mais pas de problème particulier.

Il fait beau, je suis en forme et heureux de me sentir libre sur cette route et ses paysages variés qui défilent devant moi. Plus loin, comme d’habitude, je m’arrête à la plage d’El Frances. J’adore ce coin, j’y ai de bons souvenirs et c’est magnifique, c’est authentique. Je prends un verre en compagnie de la belle serveuse, Maria qui vous inonde avec tous les vaqueros présents, de son sourire naturel. Devant la plage, il y a une large prairie qui glisse en pente douce jusqu’à la mer sur laquelle des chevaux et des chèvres paissent tranquillement. Plus loin, je croise un pêcheur isolé en mer, sur sa barque, c’est assez rare de voir cela, alors que Cuba est une île !

A Chivirico, je prends un peu d’essence, et mange un bon poisson dans un superbe lieu, un petit restaurant le Vista del Sol, réalisé et décoré avec soin par Eva Tabares, propriétaire des lieux. Il est situé en bord de mer, sur la gauche de la plage, les pieds dans l’eau !
La route, est toujours correcte, mais souvent étriquée, l’on y voit les attaques successives des marées violentes qui la rongent peu à peu. Survient ensuite un pont avec un pilier à moitié affaissé, mais qui supporte sans problème les voitures à vitesse réduite, et les camions passent par en dessous.

Puis la route de bord de mer devient plus abîmée et le revêtement n’existe plus. C’est un chemin, empierré, assez large et bien concassé, le niveau est à 2 mètres au-dessus de la mer. Je passe doucement pour éviter de faire souffrir les pneus. Mais c’est beau, c’est merveilleux, pose photos et repos de l’esprit, je peux écouter tous les éléments naturels, je suis seul… mais pas pour longtemps, arrivent à cheval, deux vaqueros avec leurs chiens, ils sont chargés à bloc ! Cette vision est superbe, je n’en demandai pas tant, je claque des photos et ils sont surpris de me voir avec ce scooter dans ce lieu magique. On se croirait au bout du monde, perdu, et coincé entre la falaise de la Sierra Maestra qui nous surplombe, et qui nous laisse juste un passage avec ce chemin, entre elle et la mer, cette mer étincelante, calme et d’un magnifique bleu s’étale au loin à perte de vue. Un décor de cinéma !

A cinq heure de l’après midi, j’arrive au Rio Turquino. Du pont qui le domine j’entrevois des lavandières qui profitent de cette eau douce avant de se disperser dans la mer. A coté, de l’embouchure, Il y a le Campismo de La Mula, en bord de mer, qui accepte les étrangers. Je décide d’y passer la nuit. C’est simple et sympa, prix correct et un bon accueil par le personnel. Les bungalows et le repas ne sont pas terribles, mais ce n’est pas grave. Le lieu, par contre est super, avec ce Rio Turquino, à l’eau transparente qui forme une piscine naturelle à débordement au dessus de la mer à marée basse. Que demander de plus ?
Demain matin, je prendrai ma douche dans ce Rio à l’eau tempérée, dans ma grande piscine privée à débordement !


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A suivre .... le Jour 2

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Récit du contournement de la Sierra Maestra en scooter, par Jacques DEPOLLIER, à Cuba.
Suite, second jour.

Le soir, devant la mer, j’ai pu m’entretenir avec des jeunes Cubains qui venaient de faire le trek du Pic Turquino. Nous parlons de tous les sujets librement et tous les avis s’expriment à mon grand étonnement, car ils sont généralement très réservés.

Quelle était bonne cette douche du matin dans ce Rio Turquino, je m’en souviendrai à jamais !

Lundi 22 octobre, départ pour Pilon. En route je croise une grand-mère de 90 ans avec son ombrelle qui va voir à pied ses petits enfants situés 7 km plus loin, nous parlons et je décide de l’emmener avec moi, toute fière, elle monte sur le scooter. Après l’arrivée en allure modérée (âge oblige), elle a décidé en cours de route, de se marier avec moi, mais comme je n’ai pas le temps, je lui laisse la trousse et lui promet de revenir l’année prochaine. J’ai droit à un beau baiser !

La route s’écoule et je sais qu’il me reste encore un passage, certainement le plus difficile
A la Palmita, avec pour cadre la Sierra Maestra et son sommet le plus haut qui a souvent la tête dans les nuages, je prends un bocadillo et un café en compagnie des villageois étonnés de me voir là avec la motorolina, comme ils disent. J’engage la conversation, on parle un peu, ils sont curieux, mais n’osent pas trop s’engager….

Plus loin, arrive le passage très étroit avec un cap qui avance sur la mer. Je me souviens, une année, avec une voiture je n’avais pas pu passer suite à un cyclone, car la brigade de nettoyage et réhabilitation du secteur n’était pas encore intervenue. J’avais du passer par la montagne en suivant un vieux chemin établi pour la pose des lignes électriques pour éviter ce cap. Il reste aussi des traces encore visibles d’un ancien tunnel jamais terminé et aujourd’hui désaffecté.

Là aussi, il n’y a plus d’asphalte et le chemin est plus gorgé de sable que de pierrailles, le compactage n’est pas excellent. Il faut préciser que le niveau de la mer se trouve qu’à un mètre plus bas à marée haute à cet endroit, et donc les vagues le submergent certainement assez souvent. Mais je m’arrête pour profiter de l’air marin et de cette quiétude. Je croise une personne à pied, où va-t-elle ? Je ne sais pas, je n’ai pas vu de maisons depuis pas mal de temps….

Arrive un autre pont, avec un pilier qui penche et son tablier un petit peu relevé, mais aucun problème, c’est du solide ces constructions de l’époque de l’URSS.

De mémoire je sais, que la route est bonne pour rejoindre Manzanillo. Jusqu’à Pilon, les paysages sont toujours aussi magnifiques avec la mer et la nature de part et d’autre. La route s’élève et surplombe ces panoramas, un peu comme des montagnes russes, en prenant de l’altitude pour replonger a nouveau à ses pieds et ainsi de suite. C’est grandiose !

A Marea del Portillo, je me détends et déjeune au restaurant du Club Amigo, qui a une jolie petite piscine….vide, mais avec deux maîtres nageurs et aussi une jolie vue sur la baie. A partir de Pilon, je vais en direction de l’intérieur des terres, pour rejoindre une vaste plaine adossée à La Sierra Maestra, productrice de cannes à sucre et de riz.

Bien que la route est très correcte, je vois surgir une menace au loin, un très gros grain noir. J’en profite pour faire un stop à Pilon, faire le plein d’essence et m’équiper de vêtements de pluie, lorsqu’arrive une pluie diluvienne.

Trente minutes plus tard me voilà de nouveau sur le scooter et sur une route mouillée en direction de Manzanillo.

La pluie me rattrapera 60 km avant Manzanillo, et par sa violence, ainsi que le vent de face, elle me forcera à m’arrêter 10 km plus loin et à mettre les 2 journaux (Granma !) et le carton sur la poitrine pour ne pas prendre froid.

Je profite de l’abri d’une petite maison désaffectée pour cela, et où je rencontre 2 braves paysans qui attendent tranquillement que tout se passe avec une bouteille de rhum (ron). Je ne refuse pas le petit coup à boire (un trago) de cet excellent rhum non refino, il me paraissait plus être de l’Agua Ardiente (eau de vie) mélangée avec du rhum ….cela donne chaud, que bueno !!!

Mais comme le temps passe, je décide de repartir malgré la pluie pour éviter de rouler de nuit. Finalement j’arriverai à Manzanillo mouillé et sans encombre sous le coup de 17h30 à la casa de Ruben Fonseca, au 256 rue Leon, tel 57 51 60. La pluie ne m’aura pas épargné pour la fin de ce parcours.

Ruben m’accueille tout étonné et m’apprends qu’une tourmente tropicale de catégorie 1 qui répond au nom de Sandy, est en gestation au large, mais que sa route n’est pas encore bien définie.

Après une bonne douche chaude et un bon repas, la météorologie de la télé, ne me donne pas plus d’informations ou messages d’alerte. Seulement un peu de pluie pour l’après midi du Mardi 23. Dans ce cas, demain matin j’irai dans la Sierra Maestra, tout en haut, à Santo Domingo, pour saluer les guides qui font visiter la Comandancia et assure le trek pour le Pic Turquino.


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A suivre le Troisième jour ....

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Bonjour, ..... le troisième jour !

Etape Manzanillo Bayamo.


Ce matin, le ciel est mitigé, nuages et ciel bleu. A radio Reloj, la radio de la propagande et de l’information permanente concernant la météo, la dépression Sandy est toujours classée comme tourmente tropicale de catégorie 1 et au large de Cuba, rien de plus. Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est la pluie. Ouf il ne pleuvra pas avant la fin de soirée !

Départ à 9 h pour Santo Domingo.

Nouveau plein d’essence, remplissage du mélangeur d’huile et vérification de la pression des pneus avec un manomètre. Comme je connais l’état de la route, je ne sur-gonfle pas cette fois.

Je prends la route de Bayamo et à Yara j’oblique sur Bartolomé Maso où se trouve l’agréable petit hôtel avec piscine, le Balcon de la Sierra. Situé sur un mont, il domine tous les alentours et la vue est splendide à 360° et spécialement sur la Sierra Maestra.

Commence les premières petites côtes jusqu’au Campismo la Sierrita et je constate que le chemin d’accès n’a pas encore été remis en état. Mais les bungalows sont magnifiques et sa situation est excellente et il y a un Rio qui permet de se baigner ou de pêcher.

Les étrangers sont acceptés et les prix sont corrects.

Plus loin, à l’entrée de Providencia je traverse un pont gué tout en béton posé sur le Rio, et qui recouvre d’énormes tuyaux pour le passage de la tumultueuse rivière. Du solide !

J’attaque ensuite la Carretera de la Plata qui mène directement à Santo Domingo et La Plata, cette route renommée de par ses montées et ses descentes vertigineuses est assez extraordinaire. Elle attaque directement la montagne, pour redescendre dans une autre vallée et ainsi de suite. Chez nous il y aurait des lacets pour monter au sommet, ici c’est tout droit avec des courbes et quelques virages serrés.

La pente est assez élevée, je n’en connais pas le pourcentage exact, il y a des risques de faire chauffer les freins en descente et il est fortement conseillé d’utiliser le frein moteur pour ne pas faire chauffer les freins des véhicules.

La route est en béton, avec des rainures perpendiculaires assez importantes pour favoriser l’adhérence et le freinage et aussi éviter les écoulements de pluies torrentielles.

Sur chaque coté de la route, il y a une partie lisse d’un mètre de large, elle est réservée aux chariots de bois avec des roulements a billes : les Chivichanas. Il y a aussi de chaque coté une large rigole d’écoulement qui suit la route.

J’en rencontre deux ou trois sur la route. Les Chivichanas, ces engins dévalent à toute vitesse ces pentes à 5 cm du sol, avec pour unique freins deux morceaux de pneu qui servent en même temps de repose pieds. Une petite corde relie le timon avant, elle sert de direction, de volant. Le conducteur la tient fermement de ses deux mains. Sur le châssis composé de trois rondins de bois, il y a le siège du conducteur et devant lui une fiole d’huile pour refroidir les roulements. Derrière le conducteur, une plateforme pour transporter toutes choses nécessaires à la vie de tous les jours. Certains sont équipés pour transporter rapidement des personnes malades au premier dispensaire. Ils sont aussi utilisés par les femmes et les enfants. C’est assez impressionnant de les voir et entendre descendre dans un bruit de ferraille.

Sur la route de la Plata, je rencontre aussi quelques mules très chargées et des cavaliers, mais en réalité pas grand monde. Les mules pour ne pas déraper avec leur charge, montent et descendent les côtes tout naturellement en zigzag, en passant d’un bord à l’autre de la route. Elles le font par instinct.

Quant à moi, avec une charge totale de +/- 90 kg, je monte progressivement, manette de gaz à fond à 20 à l’heure en utilisant la bande réservée aux Chivichanas pour éviter les vibrations des rainures, le scooter ne souffre pas trop. Je suis à l’écoute du moteur.

Dans les descentes, je comprends vite que si je veux utiliser le frein moteur pour éviter de trop faire chauffer les freins, du fait qu’il s’agit d’un scooter avec boîte automatique, je dois le maintenir un peu accéléré, sinon il se retrouve en roue libre. J’en prends vite l’habitude et ne me sert des freins avant et arrière que par à coups. Mais j’en conviens, les freins sont bons et le disque avant bien ventilé.

Par la suite dans les montées, les mules m’ont donné une idée, je fais comme elles, je monte en zigzag et cela me permet de rouler à 30 km/h !

Je rencontre de nombreux troupeaux de chèvres, de jolies petites chèvres de toutes les couleurs allongées sur la route, qui se reposent en toute quiétude, ma présence ne les dérangent pas beaucoup…

Le décor est grandiose, il y a de jolis panoramas qui permettent de voir l’enfilade de la route au loin et de son ruban qui suit la vallée. Mais le plus surprenant, c’est le silence, seulement interrompu par le chant d’oiseaux exotiques.

Dans un ruisseau, je récupère de l’eau pour me désaltérer à l’aide de ma gourde filtrante Katadyn.

Tout va bien, et je ne suis pas loin du but.

La dernière descente avant d’arriver sur Santo Domingo est des plus impressionnantes, certainement la plus pentue, avec en ligne de mire l’énorme pont au loin qui enjambe la rivière à plus de cinquante mètres de hauteur.

Il me reste peu de temps pour repartir après avoir bu une bonne bière avec les guides de la Comandancia, fait une photo souvenir et m’être restauré.

Le retour se fait sans anicroches, le scooter et moi sommes en pleine forme. Je rencontre de nouveau les mules qui avancent lentement, mais sûrement, les chèvres sont toujours là….

Bayamo est atteint à 16h30, sans une seule goutte de pluie. Je dors chez Arturo et Esmeralda Reyes au 56 rue Zenea, tél 42 40 51. Arturo est un excellent chef cuisinier, qui me fait goûter sa nouvelle spécialité : Le poisson de mer à la sauce maison aux fruits exotiques, juste après un mojito bien dosé et mérité.

Mais, la météo est différente, il y a de nombreuses alertes car Sandy a changé subitement de catégorie, c’est maintenant un ouragan et il devient un problème qui se rapproche lentement de Cuba. Il doit pénétrer sur l’île le lendemain à +/- 1h30 du matin, et il est clair pour moi qu’il passera sur Santiago, où je dois retourner pour récupérer ma valise et déposer le scooter. J’ai donc du temps devant moi.


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A suivre le quatrième jour ....
 
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Bonjour, ..... suite et fin ....le quatrième jour !

Etape Bayamo Santiago.

Le lendemain Mercredi 24 Octobre, je pars sans trop d’inquiétudes, malgré que sur les ¾ du parcours entre Bayamo et Santiago se feront sous une pluie pas trop violente, mais persistante. A Palma Soriano, au lieu de prendre l’autoroute, je bifurque et prends l’excellente CC (Carretera Central) qui descend en pente douce jusqu’à Santiago. Au passage, je fais un stop au village du Cobre et face à la cathédrale je prends des forces avec une pizza à 5 pesos MN. Déjà, les vendeurs de souvenirs commencent à tout ranger et prépare leur petite cabane pour l’arrivée de l’ouragan.

Départ pour Santiago, la pluie redouble de force, (je dois remettre les 2 journaux et le carton de protection pour ne pas avoir froid), l’eau envahie la chaussée de plus en plus et par endroits, il y a d’énormes flaques, le vent devient violent, mais j’ai décidé de ne pas m’arrêter. Je pénètre dans la ville par l’Avenida de Los Liberatores. En ville, il n’y a pratiquement plus personne dans les rues, pas même un policier, tous les gens sont chez eux en attendant Sandy. Je vais en faire autant en rejoignant la casa Maria Carmen et Yanet au 667 rue Trinidad, Tél. 65 82 40, où doit m’attendre un bon repas avant le déluge.

Pour conclure, je suis très heureux d’avoir fait cette petite expédition que je rêvais depuis trop longtemps de faire à moto ou scooter, bien que l’ayant déjà faite en voiture.
Il a fallu seulement une petite préparation pour la réaliser. Durant ce voyage, j’ai rencontré et communiqué avec beaucoup de personnes, je pense que le moyen de transport utilisé y est pour quelque chose car il permet des contacts directs et rapides. C’est plus simple, pas de vitre à baisser, il faut juste enlever ses lunettes de soleil pour établir un contact franc. Je me suis senti totalement libre et sans contraintes.
Tout fut parfait, excepté la pluie et Sandy qui ont un peu perturbé la fin du voyage.
Je conseille vraiment à de nombreuses personnes de pouvoir réaliser ce parcours, d’une beauté sauvage à couper le souffle, c’est réellement une façon de découvrir Cuba, et de voir certainement l’un des plus beaux paysage de ce pays. Ce n’est pas plus compliqué en scooter, qu’en voiture ou à vélo. C’est même relativement simple à scooter, plus fun dirais-je, et il n’y a aucun problème majeur. Il faut juste prendre son temps pour apprécier.

Au total, la distance parcourue en 4 jours est de 595 km.
Le scooter : Sym Jet 4 R 50 2 T
Consommation essence : 18 litres au total, soit une moyenne de 3.3 pour 100 km.
Capacité du réservoir : 5,2 litres.
Réserve à prévoir : 3 litres d’essence et 1 litre d’huile de mélange (fourni par le loueur)
Montant de la location : 20 Cuc jour.
Nota : J’ai oublié dans ma préparation de prendre une petite bombe pour vélo (c'est suffisant), pour réparer les crevaisons du scooter, alors que je la conseille à tous ceux qui partent faire des circuits vélos à Cuba.
Je recommande, une excellente carte routière, la meilleure, pour tout Cuba, la 786 de chez Michelin.

Jacques DEPOLLIER de JDSDF à Cuba


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