Les choses ne sont pas toujours celles auxquelles on peut attendre

JD SDF a CUBA

JD SDF a CUBA

Membre Pilier
11 Décembre 2006
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Alsace
jdsdf.pagesperso-orange.fr
Bonjour

Je rentre de Cuba, après un nouveau voyage cette année, et j’ai noté des différences qui commencent à pointer.

Les choses ne sont pas toujours celles auxquelles on peut attendre, ICI à Cuba. Il y a toujours une différence notable entre la réalité et les faits supposés exister dans cette communauté révolutionnaire. L’égalité entre les Cubains n’existe pas vraiment, ou vraiment pas ! Elle c’est même dégradée depuis que l’accession à la propriété et la possession de biens et de richesses a été rétablie par le gouvernement actuel.

Je veux dire et parler de la vie de tous les jours des Cubains de souche, et surtout ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir un enfant marié à l’étranger, ou de la famille vivant dans le monde capitaliste.

Cuba, est devenu un pays de ‘’remesas’’, autrement dit un pays qui reçoit en permanence de l’étranger des envois d’argent par le biais de différentes institutions bancaires, implantées dans les provinces les plus reculées.

Ce qui a créé un déséquilibre financier entre les familles, et là où il y avait de l’entraide pour survivre, celle dernière à disparue au profit de l’oisiveté, syndrome naturel et bien connu de nos sociétés capitalistes.

On peut se demander et se poser beaucoup de questions à savoir pourquoi fallait-il libérer et ouvrir ces accès à la richesse individuelle aussi rapidement et brutalement ?

Pour pouvoir enfin exposer, et surtout profiter de toutes les richesses enregistrées depuis la Révolution Cubaine, sans aucune vergogne ?

Pour enfin capitaliser, sans culpabiliser ?

Finaliser ouvertement le processus d’achat de l’ensemble de l’immobilier Cubain, à des prix cassés ?

Car en fin de compte cela ne favorise que ceux qui étaient déjà en possession de moyens financiers importants, avant la promulgation de la loi ! Le peuple, celui qui n’a pas du tout accès aux ‘’remesas’’, souffre toujours autant, les salaires sont les mêmes depuis des années, ridiculement bas (8 à 12 Euros/mois) et les prix de consommation courante augmentent régulièrement, ce qui réduit d’autant le pouvoir d’achat des familles.

La Havane brille aujourd’hui avec de nombreuses voitures personnelles modernes de luxe et toujours grâce à la nouvelle loi, des pans entiers de l’immobilier tombent chaque jour dans les mains des favorisés du régime. Est-ce une forme de récompense finale non avouée ?

En tout cas, les Cubains de base, ne sont pas informés, et quand c’est le cas, ils ne font que s’adapter à un processus qui les dépasse. Le célèbre « Poco à Poco » Cubain, semble totalement révolue, en tous cas pour les riches !