danger pour les touristes a madagascar j'habite La éRunion et ces informations sont etouffer pour ne pas affoler les touriste :
OCÉAN INDIEN
Nosy Be, nouvel enfer des touristes
CLICANOO.COM | Publié le 11 mai 2008
VIOLENCE. De Hell-Ville à Ambatoloaka en passant par le Mont Tasso, Nosy Be est le théâtre d’une violente vague d’agressions depuis le début de l’année. De quoi faire fuir des milliers de touristes malgré l’extrême beauté de la destination.
1 réaction de lecteurs
Il y a eu Diego Garcia, Tananarive, Tuléar... Aujourd’hui, c’est au tour de Nosy Be de se forger une réputation de destination dangereuse. Depuis le début de l’année, de petits groupes de voleurs, souvent armés de coupe-coupe, multiplient les agressions sur les touristes pour arracher leurs sacs bourrés d’argent liquide et de matériel numérique. Et pas besoin de s’aventurer hors des sentiers battus pour se retrouver à la rue. Ce sont des lieux les plus sûrs en apparence dont il faut se méfier. “Je revenais du restaurant “Le Saloon” situé sur l’avenue principale de Hell-Ville avec deux amis, témoigne Caroline Pierre, une jeune Réunionnaise qui avait programmé de passer dix jours à Nosy Be après un périple de deux semaines sur la RN7. Il était environ 22 h 30, quand, en pleine rue, 20 mètres après le restaurant, deux hommes se sont mis face à nous. L’un d’eux a sorti un coupe-coupe et m’a ordonné de lui donner mon sac. En quelques secondes, il me l’a arraché et a pris la fuite avec son complice en direction d’un bidonville.” Montant du butin : un appareil photo-numérique, 100 000 ariary (environ 40 euros) et surtout le passeport et le billet d’avion retour. “J’ai été tellement échaudée que j’ai avancé mon retour d’une semaine. Je ne voulais pas prendre le risque de passer une semaine toute seule, même sur l’une des îles de Nosy Be où ça semble plus calme”, ajoute Caroline Pierre dont le sac sera finalement retrouvé deux jours plus tard, avec les papiers, mais sans les objets de valeur.
Cambriolé pendant son sommeil
L’agression a eu lieu le samedi 14 avril. Le même week-end, Hell-Ville a été le théâtre de nombreux autres faits-divers, noircissant plusieurs pages de la main courante du commissariat. Tard dans la nuit de samedi, une femme qui rentrait seule de boîte de nuit a violement été attaquée à quelques mètres de son hôtel. “Depuis ma chambre d’hôtel, j’ai entendu un cri effroyable. Un homme l’a tirée par les cheveux avant de la traîner au sol sur plusieurs mètres. Heureusement, le gardien de l’hôtel est arrivé et a mis en fuite l’agresseur”, témoigne une touriste de l’hôtel où s’est produite l’agression Quelques jours plus tôt, un autre voyageur a affirmé s’être fait cambrioler sa chambre, pendant son sommeil, et avoir perdu 500 euros. Loin d’être des cas isolés, ces agressions sont monnaie courante depuis le début de l’année. Ambatoloaka, destination phare de Nosy Be, est également concernée. Mais l’une des activités les plus répandues chez les brigands, est l’attaque des touristes qui sillonnent l’île sur une moto de location. La route en direction du Mont Tasso est ainsi le théâtre d’agressions régulières et particulièrement violentes (voir par ailleurs). Sur place, les Malgaches sont les premiers consternés par cette situation. L’économie de l’île, fondée sur le tourisme, est en jeu. Mais l’origine de ces agressions est difficile à déterminer. “La ville est devenue dangereuse à cause des délestages de la Jirama qui coupe l’éclairage public”, tente un restaurateur d’Hell-Ville. A la Réunion, les habitués de Nosy Be mettent en avant la lassitude des Malgaches,pourtant réputés pour leur gentillesse, face au comportement des vazaha qui abusent des charmes des jeunes filles. L’incroyable différence de niveau de vie entre les voyageurs et la population peut aussi expliquer ce phénomène qui semble s’installer dans le temps. Incapables d’enrayer les agressions, les forces de l’ordre se contentent de consigner les attaques sur leur main courante laissant le soin au consulat de France de prendre en charge les voyageurs dépouillés sur cette petite île de l’océan Indien.
Textes et photos Jean-Philippe Lutton
Les mises en garde du ministère Les voyageurs désireux de se prémunir contre ces agressions auront bien du mal à trouver des mises en garde sur les dangers de Nosy Be. Les guides de voyage (Lonely, Routard, Futé…) n’ont pas encore répercuté ces agressions dans leurs pages et à Tana, l’ambassade de France refuse de communiquer sur le sujet et renvoie la presse vers le ministère de l’Intérieur malgache. Seul le site du ministère des Affaires étrangères de France répercute discrètement ces informations dans sa fiche “conseil aux voyageurs”. “A Nosy Be, une vague d’agressions violentes affecte les touristes, en particulier ceux circulant à moto dans certains sites touristiques (Arbre Sacré, Mont Tasso, Cascade)” se contente de préciser le ministère. Sur place, le consulat de France a dû afficher une note précisant les risques encourus par les touristes depuis quelques semaines. Il leur demande de multiplier les précautions. Deux principes de base sont toujours à respecter : circuler avec une photocopie de son passeport, visa et billet d’avion et avec une petite somme d’argent et n’opposer aucune résistance en cas d’agression.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs Un paradis à trois heures de la Réunion
Malgré la mauvaise réputation qu’est en train de se forger Nosy Be auprès des touristes, les charmes de la destination et surtout des îles qui l’entourent sont indiscutables. Si vous n’aurez pas de temps à perdre à Ambatoaloka, qui abrite l’une des rares plages de l’île et encore moins à Hell-Ville, la capitale, l’une de vos premières haltes pourrait être Nosy Komba. Accessible en une demi-heure de bateau à moteur, cette petite île donne une vague idée de ce à quoi pouvait ressembler la Réunion avant d’être colonisée par des milliers de cases. La nature verdoyante est quasiment impénétrable et plonge dans l’océan comme c’est le cas chez nous, notamment dans le Sud Sauvage. Quelques superbes plages disséminées sur le pourtour de l’île décrisperont même le plus blasé des voyageurs. D’autant que vous aurez peut-être la chance de tomber sur Christian, un personnage hors du commun, arrivé de sa ville natale, Tuléar, il y a un an, pour s’offrir une petite vie paisible. Aussi costaud que sympathique, celui-ci pourra vous emmener à la découverte de Nosy Komba en vous promenant dans sa pirogue pour un tour de l’île. Un peu plus loin, et contre environ 40 000 ariary (16 euros) par personne, vous pourrez négocier un aller-retour à Nosy Tanikely, l’une des réserves maritimes de Madagascar où plusieurs lémuriens ont pris l’habitude de manger les bananes offertes par les touristes. Les fonds marins sont superbes, la couleur verte de l’eau aussi...Si votre budget est un peu plus important, allez faire un tour sur les îles Mitsio, à 2 heures de mer sur un puissant bateau à moteur. Vous pourriez bien avoir l’impression d’être seul au monde dans un décor paradisiaque.
Tabassé sur la route du Mont Tasso
C’est devenu l’un des lieux à la mode pour détrousser les touristes. La route du Mont Tasso attire de nombreuses bandes de voleurs qui se postent sur les bas-côtés en attendant d’attaquer les visiteurs qui ont loué un deux roues. Un couple de touristes français a ainsi été victime d’une agression gratuite et particulièrement violente il y a quelques semaines. Le conducteur du scooter a été tabassé à coup de bâton lui occasionnant 25 points de sutures à la tête. Par miracle, sa femme a été épargnée, alors que, bizarrement, aucune affaire ne leur a été volée. Habitué des voyages et de Madagascar, ce couple a été traumatisé par la brutalité de cette agression. Les autres sites touristiques de Nosy Be comme la Cascade et l’Arbre sacré sont également des lieux à hauts risques.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/consei ... index.html