Récit de voyage en Italie en Trike

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10.8.2002 2h45. Je me réveillais, il était 2h45. Le réveil devait sonner vers 3h. Je me levais pour aller voir le radar sur Internet. Ce que je voyais me calmait. La pluie était surtout tout au bord ouest de la Suisse, et en France, et puis encore à l’est, mais selon le radar, la route que nous allions prendre était libre. Une autre recherche sur wetter.com donnait rien de grave, quelques orages, c’est tout. A 3h15 j’ai réveillé Mike. Il n’avait pas entendu le réveil. Un dernier café, une tartine et on était prêts. Michel (notre fils) nous a aidé a porter les bagages, les poser et ficeler sur le Trike et il était temps de dire au revoir. Pleine nuit, la petite cloche de vache accrochée derrière le Trike était le seul bruit qui nous accompagnait, à part bien entendu le bruit du moteur.
A peine fait 10 kilomètres, en arrivant sur Fribourg, la première des choses à faire, faire le plein d’essence, puis s’engager sur la route nous menant direction autoroute. Mais là quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber. Il valait donc mieux se mettre la combinaison de pluie. Voilà un voyage qui commençait bien...
Nous avions trouvé une place pour s’arrêter, et il faut dire que ce n’est pas si simple de se mettre cette combinaison par dessus. Nous nous sommes entraidé et à la fin nous étions pratiquement étanches. J’ai eu l’impression d’être un bonhomme Michelin, avec tout ce que j’avais sur moi, je ne pouvais presque plus bouger.
En fin nous pouvions partir pour de bon, direction autoroute, Vevey. La pluie tombait de plus en plus fort. Mais pas question de se gâter l’humeur par ce temps. Nous étions en vacances et rien, RIEN ne pourrait nous empêcher d’avoir du plaisir.
Sur la descente vers Vevey, la pluie tombait encore plus intense. On n’y voyait plus grand chose, et on avait l’impression de se noyer sous le casque jet.
Entre Vevey et Montreux, la pluie cessait. Eh bien, n’avais-je pas dit que cela ira ? Seulement je me suis réjouit trop tôt. Quelques kilomètres et revoilà les gouttes... Nous nous sommes arrêté au relais du Grand Saint Bernard à Martigny, nous réchauffer, boire un café, aller aux toilettes encore une fois, avant la grande montée vers le tunnel du Grand Saint Bernard. La route serait encore bien longue.
Après cette petite pause, il fallait à nouveau sortir sous la pluie qui n’avait pas cessé. Elle nous accompagnait tout le long, en montant le col jusqu’au tunnel. Plus on s’approchait du tunnel, plus il faisait froid. A la frontière, les douaniers sont restés dans leur maisonnette, sans doutes il n’y avait pas de quoi nous contrôler, ils devaient se dire que seulement quelques fous pouvaient passer par ce temps en trike. De l’autre côté du tunnel, sans doutes, il fera meilleur. J’en étais sûre. Eh bien non. Tout au contraire. Le jour se levait à peine, quand nous sortions du tunnel, côté Italie. Il faisait froid et il y avait du brouillard, et bien entendu à nouveau cette pluie. Dans un virage, j’ai regardé sur les montagnes derrière nous, il y avait de la neige fraîche ! Eh bien, pas pour rien qu’il faisait un froid de canard !
Chaque mètre que nous descendions de plus, il faisait moins froid. Enfin nous avions atteint Aoste. La ville encore endormie, nous nous sommes arrêtés à une station essence, faire le plein et j’avais à nouveau besoin d’un WC. Tout un art de se sortir de la combi et de la veste de moto pour enfin pouvoir aller faire pipi.
Les gens nous regardaient comme si nous étions des extraterrestres. Je pense qu’on n’y était pas bien loin de cette image, avec tant d’habits nous étions ronds comme des tonneaux, et sur cet engin nommé trike que ces gens n’avait probablement jamais vu au paravent.
Nous voulions faire notre chemin sur la route principale, en évitant l’autoroute, mais après quelques kilomètres sous cette pluie qui ne cessait pas, nous avions dû décider de monter sur l’autoroute. On y avance plus vite, certes, mais les voitures qui dépassent laissaient tomber leur fontaine d’eau sur nous qui nous faisait mal sur la peau du visage. C’était un sentiment d’aiguilles. Peu agréable. Mais il ne faut jamais désespérer, et voir le bon côté des choses. Même qu’il n’y avait rien à rire, nous étions heureux. Même que nous avions des remords, avions-nous bien fait de prendre le Trike et non la voiture ? Et si les 10 jours il allait pleuvoir tout le temps ? Mais il ne faut pas y penser. Voilà la vallée d’Aoste qui est au milieu des montagnes, sorti de là, cela ira mieux....
Eh bien non. Rien à faire, toujours cette maudite pluie. Vers Ivrea il y avait un restoroute. Justement au bon moment, car la pluie tombait d’avantage. Mettre le clignoteur, s’engager à droite pour sortir, et Mike n’a pas vu le petit lac qui s’est formé sur la sortie d’autoroute. C’était comme si nous passions sous un tunnel d’eau. Les fontaines des deux côtés se rencontraient sur nos têtes. Si nous n’avions pas été assez mouillés avant, nous l’étions à présent, et le Trike n’en pouvait plus, moteur noyé, juste assez d’élan pour se mettre sur la place de parc et pour l’instant c’était la fin.
Un tasse de café et certainement que notre situation allait s’améliorer ensuite. Nous sommes rentrés au restaurant, sous les coups de tonnerre et la foudre. Un bel orage. Nous nous sommes installés à une table à rester debout. Sous nos pieds se formaient des flaques d’eau. Il fallait enlever la combinaison, on risquait de devoir rester plus longtemps dans ce restaurant, combien de temps ? On n’en savait rien. Et si le moteur était plus en état de marche ? Mieux vaut pas y penser !
Avec un pain aux olives et une bonne tasse de café, les choses avaient tout de suite une autre allure. A ce moment une éclaire, un bon coup de tonnerre, et plus d’électricité sur la station...J’ai piqué un fou rire, provoqué par cette situation plus tôt grotesque. Heureusement qu’il y avait assez de fenêtres, sinon rester dans le noir en plus....Pas moyen de s’acheter quoi que ce soit, les caisses enregistreuses ne marchaient plus non plus et bien entendu pas de café non plus. J’ai eu envie de raconter notre aventure à Michel, mais comme celui-ci devait certainement encore dormir, je lui ai fait parvenir juste un sms. Mike a cependant téléphoné avec notre ami mécano sur Trikes, et lui demandait conseil. Celui-ci disait, qu’il fallait sortir le Trike de la pluie, le mettre au sec et attendre que l’eau s’écoule et ensuite cela devrait marcher à nouveau. Mais quel petit malin..... il n’y avait pas moyen de pousser le Trike à un endroit sec, et il pleuvait toujours aussi fort qu’avant. Nous nous sommes préparés à rester là pendant des heures. L’électricité tentait parfois de revenir, mais plus que quelques secondes elle ne tenait pas. Finalement après quelques 2 ou 3 heures, le ciel se dégageait un peu et la pluie cessait. Nous nous sommes remis nos combinaisons de pluie et avons essayé de démarrer le Trike. Parfait, tout fonctionnait à nouveau. En route pour la prochaine étape !

Super, pas de pluie... mais après 20 minutes nous avions rattrapé sans doutes les nuages et la pluie était de retours. Hélas. Et à nouveau il fallait avaler pas mal d’eau, nettoyer sans arrêt la visière pour au moins pouvoir voir un peu. Encore quelques kilomètres et on n’en pouvait plus. Mike tremblait de tête en pieds, car non seulement tout était mouillé (la pluie avait commencé à pénétrer un peu partout, couler le long du cou jusque dans le dos etc.) mais par dessus le marché il faisait bien froid. Un autre restoroute, il fallait s’arrêter. Manger du chaud (des spaghettis), un bon café tout chaud, et... un lit serait pas mal à présent, et une bonne douche chaude. A la caisse on nous disait qu’à la prochaine sortie d’autoroute on allait trouver un hôtel. Bon au moins pas trop loin. Un peu de courage et on repartais sous la pluie. Arrivés à Castel san Giovanni, pas facile de trouver un hôtel. Heureusement que je parles italien, j’ai demandé dans un magasin, on ne savait pas m’aider, mais à une station essence il y avait des gens super sympa, et un monsieur nous montrait le chemin en roulant avec sa voiture devant nous. Et voilà un hôtel. Il y avait encore des chambres libres et quand j’ai demandé s’ils avaient un endroit sûr où parquer notre trike, le monsieur est sorti sur la route pour voir notre engin, et il nous montrait un endroit dans la cour derrière l’hôtel. Le monsieur faisait de la place sous une tente, pour que notre trike pouvait rester au sec. Très gentil ! Merci ! Vite nous avons pris le sac avec les habits de rechange, et une valise de côté, et sommes montés dans notre chambre. Pas facile d’enlever les habits totalement mouillés, et un juron quand nous avons vu la bêtise que nous avons fait.. le sac avec les habits de rechange n’a pas tenu bon, et tout était mouillé, y. c. le pantalon de rechange en cuire de Mike. Quel désastre... Mais heureusement il y avait assez de trucs secs dans le box du trike. Pendant que Mike prenait une bonne douche chaude, j’essayais de me réchauffer en restant bien au lit. Pas possible de prendre une douche, j’avais trop froid. Dormir un peu pour récupérer quelques forces. Vers 16h30 je me suis réveillée, et il me semblait que dehors il faisait plus clair qu’avant. J’ai regardé à travers les stores baissés, et que vois-je ? Du soleil ! ! ! ! Mais le beau temps ne tenait pas longtemps. Vers le soir, nous sommes descendus au restaurant pour manger. Il y avait que des bonnes choses, j’ai décidé que nous devions commencer par une bonne minestrone toute chaude, faite maison. Elle était succulente ! Puis Mike prenait un steak avec des frittes et des courgettes, et moi du melon et du jambon de parme. Nous nous sommes couchés tôt ce soir-là.
 
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11.8.2002 Pas mieux le temps. Toujours aussi pourri que la veille. Nous sommes descendus prendre le petit déjeuner, et j’ai demandé ce que disait la météo. Oh, rien de bon, me disait-on. Eh bien, que faire ? Attendre ici que le soleil revienne ? Et si cela irait 3-4 jours ? Non, il fallait continuer notre route. Dans une pharmacie j’ai acheté des gants en latex, pratique pour garder les mains secs. Mike s’enfilait ces gants en latex sous ses gants de moto, et cela allait bien mieux. Sous la pluie, nous avons rejoint l’autoroute. Direction vers l’Adriatique. Peu après Bologne, la pluie cessait enfin ! Et il faisait moins froid. Plus qu’on s’approchait vers la mer, plus il faisait doux et plus les nouages devenaient plus fins. Enfin, très loin, à l’horizon, du ciel bleu ! La prochaine station essence il fallait s’arrêter pour enlever la combinaison de pluie, car il commençait à chauffer là dessous. Qu’avait-il là ? Un autre Trike noir ! Avec plaques italiennes ! Peu de temps pour parler au pilote, derrière nous se formait un bouchon, il fallait céder la place et nous les avons perdu de vue. Sur la place de parc, tout le monde se tordait le cou pour nous voir faire du strip-tease. Il y avait bien des couches à enlever, à commencer par la combinaison de pluie qui est déjà tout un art. Ensuite la veste de moto, et à la fin remettre les chaussures. Les gens nous regardaient comme si nous étions des petits bonhommes verts venus de mars. C’était bien rigolo. Après une petite pause café, nous avons repris la route, cette fois-ci plus à l’aise, et au sec.
Une voiture nous dépassait, puis ralentissait et la nana à côté du conducteur faisait de l’acrobatie pour prendre l’appareil photo sur le siège arrière pour nous prendre en photo. Pas mal de voitures nous dépassait, juste pour nous voir de côté et de face. Pas toujours sans risques pour nous. Encore un peu plus loin, un embouteillage. Mike profitait de cette occasion pour se débarrasser de sa veste de moto. Il restait en T-Shirt, il faisait bien chaud sous le soleil d’Italie. La colonne démarrait, nous aussi, et chrrrrrrrrtschhhhhhh oups quel bruit bizarre ? ? ? Eh bien, c’étaient les lunettes à soleil de Mike qui ont passés sous la roue arrière, il les avaient accrochés au guidon et oubliés. Par le démarrage, ils sont tombés sur la route et... Mike a roulé dessus. Bon, ça de plus, un peu plus de malheurs ou moins... ne faisait pas déborder la tasse.

A la hauteur de Rimini nous avons quitté l’autoroute pour prendre la route sur la côte Adriatique. Tout le monde s’arrêtait pour nous voir, les automobilistes oubliaient de donner des gaz, et il semblait que toute la circulation autours de nous s’arrêtait pour nous voir passer. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Il faisait bon de rouler ainsi, mollo, mais... la route.. un trou après l’autre, et finalement on n’avançait pas vraiment. Près d’Ancône, il fallait reprendre l’autoroute, car à l’horizon de nouveaux nuages méchants, gris foncé. Et de toute façon fallait se dépêcher un peu pour arriver chez Brunetta (notre amie) qui nous attendait déjà avec impatience.
Sortie Autoroute Tortoretto. Est-ce que j’allais me souvenir de cet endroit ? Est-ce que j’allais trouver la bonne route ? Pas trop facile, après 20 ans que je n’y avais plus mis les pieds. Et mon amie Brunetta habitait un endroit que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. Mon père m’avait dit qu’elle habitait sur une colline, avec au large, vue sur la mer. J’ai dû demander à pas mal de personnes, et soit ils ne savaient pas où trouver cette route, soit on nous expliquait, mais ce n’était pas possible de trouver, il y avait bien une colline, et la route devait être la bonne, mais ni le bon numéro de maison, ni de Brunetta en vue. Désespoir... fallait bien lui téléphoner. Je lui expliquais à quelle rue nous étions, mais elle ne voyait pas où. Une dame âgée passait par là, et je la priais de prendre mon natel pour expliquer à ma chère Brunetta où nous trouver. A la fin, elle nous a bien retrouvée. Elle et son mari, avec leur voiture. Cela faisait du bien de la revoir, après 20 ans ... Nous avions juste échangé des lettres de temps à autre, manque de temps. Finalement il s’avère que ma Brunetta avait déménagé entre temps, et qu’elle vivait à l’autre village, un peu plus loin. On les suivait. A l’arrivée devant sa maison, on restait bouche ouverte devant ce palais, et devant cette vue magnifique depuis cette colline, sur la mer au large, à quelques kilomètres de là. Il y avait un petit vent agréable. L’intérieur de la maison n’était pas moins que l’extérieur avait laissé espérer. La maison était loin d’être finie. La famille vivait pour l’instant au rez-de-chaussée, Brunetta, son mari et Claudia, leur fille dans le garage (gigantesque, il faut le dire), et les deux garçons Paolo et Roberto dans une petite chambre. Le Salon très grand était fini, ainsi que la cuisine. Le premier étage n'était pas fini, mais ils avaient mis un lit pour nous, et nous pouvions utiliser leur salle de bain qui n’était pas fini non plus. Il manquaient des bricoles tels que la baignoire, la porte... ! Mais peu importe, c’était gigantesque le tout. Et il y avait une douche et un WC. Là où il y avait notre lit, la pièce ressemblait à une salle de bal !

A peine arrivés, nous sommes repartis pour manger une pizza au restaurant. Roberto prenait ma place sur le trike, derrière Mike. Il était enchanté par cet engin. C’est aussi Roberto qui s’amusait beaucoup avec Mike, même si les deux ne pouvaient pas parler un seul mot ensemble, cela avait l’air de ne pas les déranger. Claudia elle, était souvent avec moi, car elle admirait mes cheveux blonds bouclés qu’elle touchait chaque fois qu’elle pouvait.
 
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12.08.2002 En se réveillant, il fallait en tout premier regarder par la fenêtre, pour voir le paysage autours de nous. D’un côté de la maison, on pouvait voir la mer au loin. De l’autre côté il y avait la colline qui descendait depuis la maison, un ravin et de l’autre côté une autre colline. Toutes pleines d’oliviers et d’herbe un peu jaune. Très loin, à l’horizon, on pouvait voir les Abruzzes.
Du soleil plein la vue, pas de nuages, et un bon café italien pour le petit déjeuner. Nous sommes descendus sur Giulianova, je voulais montrer cette ville au bord de mer à Mike. En 20 ans, bien des choses y ont changés ! Je n’y retrouvais plus mes places, tout était différent, avec un hôtel après l’autre. Nous avons roulé jusqu’à San Benedetto et sommes retournés chez Brunetta. Elle n’y était pas. Seulement Claudia était à la maison. Brunetta avait eu un rendez-vous chez le médecin. Mike profitait de cet après midi de repos pour dormir, il était fatigué après ce long voyage sous la pluie. Claudia et moi nous amusions ensemble. Elle sortait une brosse et commençait à me peigner. Elle le faisait si délicatement que je ne sentais pratiquement rien. Alors que normalement j’ai pleins de nœuds dans mes cheveux quand je fais du Trike.
Vers la fin de l’après midi, nous sommes retournés à Giulianova, acheter des carte postales, et des glaces pour les enfants.
Brunetta était de retours et faisait à souper. C’était délicieux.
Ensuite nous tous sommes allés visiter le frère de Brunetta, Tomaso qui n’habitait pas loin. Roberto à nouveau prenait place sur le Trike.
Tomaso et sa maman étaient, comme le reste de la famille, tout heureux de nous revoir. (Il faut dire que le reste de la famille je ne connaissais pas, de même que j’avais vu pour la première fois Bruno et les enfants de Brunetta).
Tomaso était mécanicien, avant la mort de son père. Ensuite il avait repris le travail de son père. Le vignoble, les oliviers, et le reste, en plus de son travail. Il était tout fou pour voir notre Trike, il n’avait jamais vu un engin pareil au par avant. Et ce qui lui plaisait le plus, était la cloche de vache accrochée derrière, et qui sonnait à chaque trou dans la route. Il nous disait qu’il fallait mieux la cacher, si on ne voulait pas se la faire piquer en ville.
Après quelques heures chez eux, nous étions fatigués, et Paolo nous accompagnait à la maison chez Brunetta, car il fallait bien nous ouvrir la porte. Il roulait devant nous avec son scooter.
 
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13.08.2002 Et à nouveau du soleil. Il fallait se lever avant 8 heures, car à 8 heures les ouvriers devaient venir pour faire le parquet sur notre étage. Nous sommes partis à Giulianova. Au bord de route il y avait un stand avec de la porchetta. Il fallait absolument que je fasse goûter cela à Mike. Il trouvait succulent. Sur la route de retours, nous avons trouvé un magasin de scooters, et il y avait des combinaisons de pluie. Mike a essayé quelques uns, mais il fallaient qu’ils commandent un autre, plus grand pour lui. Mike était heureux, car il avait un combinaison deux pièces qui n’était pas bien du tout. Quelques heures plus tard on pouvait l’avoir.
De retours chez Brunetta, elle était justement entrain de faire des spaghettis fait maison. Intéressant de la regarder faire la pâte, puis former en un long processus les spaghettis. Elle faisait une sauce avec de la viande hachée et des champignons et à la fin, elle râpait des truffes dessus. Quel délice !
Mike voulait faire une petite sieste. Temps pour Brunetta et moi d’aller voir son ancienne maison, et d’y régler quelques trucs.
De retours, je réveillais Mike. Descendre à Giulianova, chercher la combinaison de pluie, puis passer à un village près de là, visiter un ami. J’ai retrouvé la maison, mais je n’avais pas trop envie d’y aller, car cela n’avait pas l’air en bon état.
Comme il y avait 2 maisons l’une à côté de l’autre, je ne savais pas laquelle était la bonne. 20 ans plus tôt, il y avait qu’une seule. De la maison à notre droite sortait un garçon. Je lui ai demandé si c’était bien juste ici, et il disait que oui, et il appelait sa grand maman. Elle me reconnaissait pas tout de suite, mais je lui ai dit qui j’étais et elle me reconnaissait. Elle nous faisait rentrer dans sa maison. Il ne m’était pas trop agréable de laisser le Trike dehors sans surveillance mais fallait bien. Après cette visite, nous sommes repartis vers Brunetta, car nous étions invités à manger chez Tomaso.
C’était un soirée agréable, pleins de rires, et pleins d’anecdotes de temps passées. C’était bon de faire revivre le bon vieux temps.
 
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14.08.2002 Nous voulions visiter le marché du village voisin. Brunetta devait de toute façon y aller, alors j’ai proposé à Bruno de prendre ma place sur le Trike. Il rayonnait tellement qu’il avait plaisir. J’ai pris place dans la voiture de Brunetta et nous sommes partis vers le marché. Il y avait pleins de trucs à voir.
Pour le déjeuner, Brunetta réchauffait les nouilles de la veille qui étaient tout aussi bons que le jour avant. Le soir, ils avaient déjà fait des projets avec nous. Tous ensemble, plus quelques amis de Brunetta, nous allions en ville manger des nouilles avec des truffes, mais les nouilles à Brunetta étaient bien meilleures.
 
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15.08.2002 Jour de fête. Brunetta avait invité ses frères et sœurs et quelques amis, et tous on était à table et c’était une bonne fête. Après avoir mangé, nous faisions des jeux, jeux de cartes, et Mike avait vite fait d’apprendre et pouvait jouer avec nous.
 
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16.08.2002 Après le café, nous sommes partis avec Brunetta, jusqu’au village voisin, trouver sa sœur qui était coiffeuse. J’ai dit à Brunetta de ne rien lui dire, et de me laisser entrer avant, avec Mike. Nous voilà dans le salon de coiffure, Anna (la sœur de Brunetta) venait vers nous, et je lui ai demandé en italien, si elle pouvait faire des tresses Rasta dans la barbe de Mike. Elle me regardait d’un air étrange, avant de se mettre à rire et je savais qu’elle m’avait reconnue. Elle était contente de nous revoir. Et, il fallait bien la convaincre de faire un tour en Trike avec Mike. Juste quoi faire le tour du village. C’était trop rigolo, elle criait à chaque virage, et riait.
Ensuite nous sommes partis seuls. Ne sachant pas où aller, nous avons laissé le vent nous mener. Toujours suivre la route, direction des montagnes, la route saura où nous mener. Elle a fini par finir, cette route... Elle finissait en cul de sac en haut d’une montagne, dans un petit village. Nous étions obligés de faire demi tour et redescendre. Alors, cap sur la mer ! Mike allait nager dans la mer, moi qui ne sait pas nager, restait sur le sable doré, chauffé par le soleil, à regarder Mike dans la mer, les vagues, le ciel.
Mike sortait de l’eau, se laissait sécher par le soleil. La mer avait une telle couleur géniale ! Ensuite, retours vers Brunetta. On attendait qu’elle ait un peu de temps et je lui proposais de faire un petit tours avec Mike et le Trike. Elle acceptait. Cela lui faisait un tel plaisir.
A leur retours, Mike et moi partions pour Giulianova. C’était notre soirée à nous. Nous longions la plage. Il y avait pleins de bistrots et restaurants, et un était sur le sable. Nous nous y installions. Nous étions les seuls, et le sommelier avait bien du temps pour nous. Il y avait pas mal de vent mais peu importe. C’était génial de rester là sur la terrasse au bord de la plage, pleine nuit, à manger des fruits de mer.
 
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17.08.2002 notre dernier jour. Se lever tôt, Brunetta avait déjà prévu une belle journée pour nous. Sans le trike, nous partions avec 3 voitures pour aller à Norcia. La route était pas mal longue, à travers les montagnes, et un col. Et voilà enfin Norcia. Petite ville de truffes. Dans tous les magasins on pouvait les acheter. Et il y avait des choses incroyables, par exemple une bouteille de grappa, ... avec une petite truffe dedans. J’ai acheté 3 de ces bouteilles, comme cadeaux pour mes parents et amis.
Nous nous sommes tous retrouvés à midi et demie pour manger. Bien entendu, comme Norcia est très connu pour les truffes, il y avait dans chaque restaurant des plats avec des truffes. C’était une belle journée.
Le chemin de retour était moins long, puisque nous avions emprunté la superstrada. Notre dernier soir. Nous avions invité Brunetta et sa famille en ville de Giulianova pour manger. Comme le restaurant était plein et qu’il fallait attendre un peu avant d’avoir une table, nous allions faire une ballade en ville. Jusqu’au port, voir les bateaux, et enfin retourner au restaurant. Pizza pour le dernier soir. C’était parfait. C’était dur de penser que le lendemain il fallait dire au revoir, quitter nos chers amis.... Mais il le fallait bien. Nous profitions tous de ce dernier soir, tous un peu tristes.
 
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18.08.2002 Dimanche matin, temps de faire les bagages. Mike et moi avions prévu un petit cadeau d’adieux pour Brunetta. Un tour en Trike, avec de la musique italienne. C’était une cassette que Mike avait acheté au marché. Et il faut dire que le texte des chansons était tout à fait juste pour ce moment, pour ce tour en Trike.
Brunetta était émue, assise derrière Mike sur le Trike, le tour était génial pour elle, et en même temps triste, car elle savait que pendant longtemps nous n’allions plus nous revoir, que nous devions partir chez nous, en Suisse. Elle est tellement gentille, comme le reste de sa famille.
Mike et Brunetta étaient loin pendant 1 heure. Je profitais du temps pour faire nos bagages et rester un peu encore avec les enfants et Bruno. A leur retour, il était temps de se dire au revoir. C’était dur. Et bien sûre je me suis mise à pleurer. Je n’arrivais pas à me séparer de ma chère Brunetta. Mais enfin j’ai pu m’arracher et nous sommes partis. Pas très loin, car Tomaso nous avait dit qu’il fallait s’arrêter chez lui. C’est ce que nous avons fait. Il fallait attendre un peu, car sa femme et sa maman étaient aller faire un tour au cimetière. A leur retour, la grande surprise, elles avaient des cadeaux pour Mike et moi. Pour Mike un bracelet argenté avec son nom gravé en or dessus, et pour moi des boucles d’oreilles en or ! ! ! Et nous, avions un cadeau pour Tomaso... la cloche de vache. Il était heureux.
Il nous expliquait encore la route à prendre pour arriver en Toscane, et là aussi, c’était temps de partir.
On avait les deux les larmes aux yeux, en roulant hors de Giulianova, longeant la mer, direction San Benedetto, vers le nord.
Dans cette petite ville nous nous sommes arrêtés au McDonalds. Il fallait bien qu’on goûte la version italienne. Elle n’était pas vraiment différente de la version Suisse. En route à nouveau pour le nord, cap sur la Suisse. A un feu rouge, une femme se ruait sur nous, en criant à son ami de faire une photo d’elle, à côté de nous. Nous étions toujours encore l’attraction No 1.
A Civitanova Marche il était temps de quitter la mer pour aller sur Perugia. Nous avions emprunté la Superstrada (C’est un peu comme une autoroute, mais sans péage), et sinon les routes normales. Pleins de trous, on le sais déjà.
C’était génial. De la mer, la route nous menait à travers les montagnes. Nous pensions arriver à Florence le même jour, mais à 11 km de là nous avions décidé de rester pour la nuit et de nous trouver un hôtel. Il était pas trop cher et avait... la climate ! ! ! heureusement car il faisait chaud. Pas de vent, on aurait pu couper l’air chaud avec un couteau tellement qu’il faisait lourd.
 
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19.08.2002 Après un bon petit déjeuner, la route nous menait à Florence. Quelle aventure dans cette ville ! Nous n’avons strictement rien vu d’ancien, nous pensions voir quelques belles choses. Non, rien à voir, la route était assez compliquée et nous menait hors Florence. Cela ne fait rien, nous n’avions de toute façon pas le temps de rester dans cette ville, hélas. Une autre fois. Sur la route vers Pise, sur la superstrada, un arrêt à un restoroute. Mike parquait devant l’entrée du restaurant. Un homme, veste de cuir, barbe, cheveux un peu plus longs, et un sourire d’une oreille à l’autre nous regardait. Il venait vers nous et demandait si nous avions un Boom-Trike. Euh ? Comment se fait-il qu’il s’y connaît ?... Je lui répondit que non, un A & M. Et pourquoi il se connaissait en Trikes ? Il riait et montrait derrière nous « Pour cela... c’est mon Trike ! Un rewaco.» Nous avions devant nous un rare spécimen de Trikeur italien ! ! ! Derrière lui apparaissait sa femme, petite, avec 2 nattes, veste de cuire et un tout aussi grand sourire que son mari. Cinzia et Riccardo, les trikeurs italiens. On avait tous le temps pour parler un peu, ensuite nos routes se séparaient à nouveau.
De Florence à Pise. Là aussi, pas même possible de voir la tour de Pise, même que nous suivions tout le long les flèches montrant qu’on allait arriver à la tour, on ne l’a même pas vue, cette fameuse tour de Pise. Tant pis, on n’avait pas le temps de s’arrêter.
De Pise à La Spezia. Route tout aussi trouée, rien de neuf. Mais paysage superbe, et le voyage était génial ! Dès La Spezia cela devenait plus pénible. Les serpentines, et surtout les scooteurs derrière chaque virage, du faux côté souvent, et ils nous regardaient au lieu de rouler correctement, ils étaient un vraie danger pour nous, pour eux mêmes.
Le paysage sinon était magnifique, nous étions tout le temps sur un col, descendre un col, remonter un col, et à notre gauche la mer, en bas, bien loin sous nous, inatteignable par les rochers.
Les petites villes en bas, au bord de mer où nous devions passer de temps à autre, étroits, pleins de monde et surtout pleins de circulation. Pas toujours facile d’y passer en Trike, car, comme pour le reste de l’Italie, le monde s’arrêtait pour voir passer ces fous sur cet engin à trois roues, peinture bleue avec des flammes.
Et pas toujours évident non plus où il fallait passer pour suivre notre route. A un endroit il fallait s’arrêter au bord de la route pour voir la carte, un homme sur un vélomoteur nous dépassait, oubliait de regarder sur la route et se tordait le cou pour nous voir le plus longtemps possible, tout en oubliant qu’il fonçait droit sur un carrefour. Heureusement rien n’est arrivé, mais des situations telles que celle-ci sont inévitables, si on visite l’Italie en Trike. Ces engins sont très rares là-bas, et si en plus on a une peinture frappante comme la notre, on est sûr de ne pas passer inaperçu.

Virage après virage, d’un coup le frein avant qui sifflait. Il fallait s’arrêter pour voir. Heureusement que Mike sait bien dépanner le plus gros, et il a changé les plaquettes de freins avant. Très important sur cette route ! Il faudrait toujours prendre avec soi un jeu complet de plaquettes de freins, des ampoules et quelques autres petites bricoles, fort utiles en cas de panne.
Seul problème, les nouvelles plaquettes ne voulaient pas se laisser monter. Je m’imaginait déjà comment nous pouvions passer la nuit, en pleine brousse... un peu plus bas, à côté de la route j’avais aperçu une maison, une ruine, mais pour passer la nuit cela irait. Heureusement cela n’était pas nécessaire, Mike pouvait réparer et on pouvait continuer notre route.
Comme je n’avais aucune envie de passer par Genova en Trike, nous prenions l’autoroute peu avant. Pas drôle cette autoroute... J’avais bien peur, je l’avoue. Tunnel, pont, tunnel, pont, et les voitures qui nous dépassaient, ceux derrière et devant ne laissant pas trop de place pour nous, ce n’était pas drôle du tout ! Direction Alessandria, cela allait mieux.
Vers Santhia, un restoroute. Temps de prendre un café après tout. Je commençais à avoir mal à la tête, mais pour Mike c’était encore ok pour rouler.
Dans le restoroute, un air bizarre me survenait, c’était le restoroute identique à celui presque en face, 10 jours plus tôt, sous l’orage. Mais cette fois il faisait beau.
A nouveau comme 10 jours plus tôt, un pain aux olives et un café. Nous avons rencontré un anglais, vivant en France. Routier de profession, faisant la navette entre la France l’Angleterre, l’Italie et la France.

Comme Mike pensait qu’il allait arriver jusqu’à la maison, nous avons continué notre route. Le soleil se couchait presque. Sinon, nous pouvions toujours trouver un endroit pour dormir vers Aoste.
La route était encore longue. Enfin Aoste. Quitter l’autoroute qui finissait ici de toute façon. En attendant il faisait nuit. Hey, c’est quoi ce truc... En haut, en montagne, un éclair. Ah non ! Pas ça maintenant que nous étions presque arrivés à la maison ! Mais eh oui, un orage là haut, sur le col. Nous roulions jusqu’au premier signe de montée vers le col et devions mettre nos combinaisons de pluie, car les premières gouttes commençaient à tomber. Bon, bien protégés, il fallait continuer la route. Au pire des cas, je me disais, on pouvait toujours prendre refuge dans une grange, mais ce n’était pas nécessaire. Mike conduisait le Trike, malgré tout.
La pluie tombait, et plus on grimpait les virages du col, plus il faisait froid. Heureusement que nous y avions pensé et mis pas mal de couches de vêtements, en plus bientôt il y avait les galeries précèdent le tunnel du Grand St Bernard. Au moins on y était protégé contre la pluie.
Dans le tunnel, la frontière, peu avant minuit. Le douanier italien, pas vu. Le douanier Suisse, bien réveillé, fidèle à son poste, regardait sévèrement nos cartes d’identité, comme il me semble, un peu trop longtemps. A sa demande si on avait des marchandises à déclarer, je souriais. « Monsieur, regardez voir, il y a tellement peu de place sur le Trike, et vous demandez si on a des choses à déclarer ? » C’était clair aussi pour lui. On n’avait bien des marchandises, mais rien à déclarer. De l’autre côté du tunnel, plus de galeries, mais la pluie, toujours. Mais c’était égal, nous étions à 2 heures de la maison. Et de toute façon nous étions en Suisse, chez nous. Alors peu importe cette maudite pluie.
La pluie tombait encore plus fort. J’avais l’impression de me noyer. De l’eau dans le nez, et si j’ouvrais la bouche, je l’avais tout de suite pleine d’eau. En tout cas pas moyen d’avoir soif....
Je baissais ma tête pour que la visière ne donnait à l’eau moins de possibilités d’atteindre mon visage. Me faisant petite derrière Mike pour me protéger, me demandant comment le pauvre pouvait encore conduire sous cette pluie de plus en plus forte. Mais Mike était là comme une falaise dans la mer, rien pouvait l’empêcher de rentrer à la maison.

Enfin la fin de la vallée, l’autoroute en vue, et le relais du Grand Saint Bernard, fermé bien entendu à cette heure peu chrétienne. Bon, pas de café, il fallait continuer notre route. Le prochain restoroute était en Gruyère, mais celui là aussi, fermé. Bon, courage, encore 30 minutes pour arriver à la maison.
Sous la pluie nous sommes partis, et sous la pluie nous sommes arrivés à la maison. Presque. Il n’y avait plus que quelques goûtes vers Fribourg.
Mais c’étaient de super vacances, une belle aventure inoubliable, et pleins de rires. Encore maintenant, quand nous y pensons, nous nous mettons à rire, c’était fantastique, malgré la pluie, ou bien... peut-être à cause de la pluie ?
Il n’y a malheureusement pas de photos de ce voyage, la caméra n’a pas résisté à cette humidité au départ, il fallait la donner à réparer une fois de retours en Suisse.

Voici une photo de 2001. C’était notre Trike avant les modifications et avant de refaire la peinture. C’est qui dessus sur le siège arrière ? C’est moi, Trikermaus avec encore le Casque intégral. A présent nous avons un Casque jet.