Ma 7.11.2006
Nous rangeons nos affaires car tout à l’heure nous voulons partir. C’était une nuit étrange. J’avais rêvé de Mike. Il avait eu une attaque cérébrale et ne pouvait plus parler comme il faut, je lui disais que j’allais appeler une ambulance. Là je me suis réveillée et Mike aussi. (tiens c’est étrange), et il disait qu’il avait si froid, me demandant si je pouvais enclencher le chauffage. (faut dire qu’il ne faisait pas froid dans le CC). Donc j’avais mis le chauffage en marche et bien couvert le pauvre Mike.
Donc ce matin Mike ne vas pas trop bien encore, il a mal partout et mal à la tête, mais il veut partir. Selon moi il faudrait rester un peu plus longtemps ici, mais il ne veut pas. Plus tard il me dit que probablement c’était dû au fait qu’il y avait la raffinerie tout près, peut-être le gaz ?
Camping : 41°05.42N 01°10.86E Camping la Pineda de Salou, La Pineda (Tarragona)
Près de ce camping il y a un parc d’attractions, au fait Mike voulait aller le visiter, mais finalement il n’avait pas trop envie, moi de toute façon pas. C’est pas trop mon truc.
Pour la première fois dans ma vie j’ai vu des palmiers portant des dattes et des agaves. Ici les cactus poussent comme des mauvaises herbes.
Blondinette fait des problèmes, elle ne veut pas, elle dit tout le temps qu’elle ne peut pas calculer la route. Du coup, après quelques essais, elle est prête et veut bien nous guider. Tant mieux.
Nous nous arrêtons à une station essence où nous pouvons laver le CC. Il en a bien besoin. Beurk, quelle merde autours de ce poste de lavage. (excusez moi de se mot grossier, mais c’est le seule qui aille pour expliquer ce cas). Pendant que Mike lave le CC, je regarde autours de moi. Autours de la place il y a de l’herbe et des plantes hautes. Ils ont taillé un bout et la saleté est partout. Il y a des plastiques déchirés, des boites en alu, du papier de saucisse, bouteilles en plastique, boites de cigarettes vides, etc. Je vois encore quelque chose et me demande si cela pourrait être le slip d’une personne. Beurk c’est dégue. Je ne vais pas plus près. Je suis très contente que Mike ait enfin fini, comme ça nous pouvons quitter cet endroit abominable.
Signaux en Espagne à la montée vers l’autoroute
Le ciel est gris, il y a quelques gouttes de pluie. Nous roulons près de plantations d’olives et d’oranges. (vers Aldea), je fais une photo au plein milieu de la ville, depuis le CC. (comme j’ai fait pour la plupart des photos, en roulant, depuis le CC). Quelque part, pleine brousse. Blondinette reconnaît bien la route, mais… elle n’est pas encore construite ! Malheurs. Chaos pour en ressortir.
Quelque part Blondinette nous fait passer des routes très étroites, au moins encore avec ligne du milieu. Un oranger, les branches pendantes par-dessus la route, Mike s’arrête quelques secondes, j’ouvre la fenêtre et zap, 3 oranges sont les miennes. Voilà c’est bien fait, fallait pas nous embêter avec ces routes pas faites etc. C’est le prix, 3 oranges pour moi. C’est pas ma faute, c’est la leur. S’ils nous avaient laissé traverser leur blède sans problèmes, je n’aurais pas vu cet oranger. Là.
Il pleut plus fort, par moment même très fort, nous nous demandons s’il faut s’arrêter. Les routes en Espagne sont surélevées. Comme il n’y a pas de canalisation, il faut bien faire évacuer l’eau. Donc des deux côtés de la route des ravins assez profonds. Malheurs si on quitte la route et roule dans un de ces ravins. Très dangereux.
Quelque part, plein milieu d’une zone industrielle, nouvelle route construite. Il y a un bouchon et nous nous demandons ce qu’il y a . Là nous voyons le malheurs. Il y a eu un accident de poids lourd. Le camion et sa remorque forment un V. Mauvais. Très mauvais. Ils sont justement entrain d’évacuer le poids lourd. Je fais des photos avec le téléobjectif.
Nous roulons toujours et voyons un supermarché. Bonne idée. En premiers nous allons chez Lidl, ensuite dans l’autre supermarché juste à côté. Il pleut toujours. De retours au campingcar, je suis à l’abri, Mike dehors avec la parapluie, il fume. Du coup il me dit que je n’allais pas croire, qu’il fallait prendre la caméra. Hein ? euh ? quoi ? Non mais tu plaisantes ? Je ne vais pas ressortir sous cette pluie avec la caméra! Donc je prends la caméra et me rends à l’arrière du CC et là je vois ce qu’il voulait dire. Derrière nous à quelques mètres est garé un bus postal suisse ! Un couple un peu plus agée se l’est transformé en CC. Quand nous continuons notre route, nous passons à côté d’eux, nous nous saluons.
Nous arrivons à Denia, mais le camping est fermé. Il fait nuit et pleut toujours. Nous décidons de continuer la route et allons vers Javea, mais si j’avais su que la route passe par un col, j’aurais refusé d’y aller la nuit. Là on n’a plus le choix, il faut continuer. Je me crampone, j’ai peur, la route n’est pas comode. Même Mike n’a pas trop plaisir, et cela veut dire beaucoup. Même lui me dit que normalement il ne prendrait pas cette route la nuit. Lui qui n’a peur de rien. C’est très peu rassurant.
Comme il n’y a pas moyen de s’arrêter ici, il faut continuer. Enfin de l’autre côté du col nous programmons Blondinette pour nous conduire au camping. Pas facile avec ces routes en Espagne, nous ne trouvons pas ce camping. Raz-le-bol nous décidons de nous garer dans une ruelle qui termine en cul de sac devant la promenade de place. Là. Fini pour ce jour.
Nous nous trouvons dans une ruelle, des deux côtés des magasins. Il y a une bijouterie et un Resto. Ah bon ? Bien allons voir ce qu’il y a à manger. Après tout on l’a bien mérité.
C’est un resto chinois. Tant mieux. Nous rentrons et nous installons.
Ohlà que c’est bon et à ces prix, incroyablement bon marché.
38°46.27N 0°11.48E Montana de Oro. N’hésitez pass i vous êtes dans la région, faut pas rater ce resto.
Derrière la plage, la mer.
En premiers je me dis que l’endroit n’est peut-être pas bon pour passer la nuit, mais il pleut et pratiquement personne n’est en vue.
Nous nous endormons, même moi ! Plein milieu de la nuit on frappe à notre porte. Je me dis que cela doit être la fameuse police qui veut nous chasser du lieu. Donc je me lève et ouvre la fenêtre de la cuisine pour voir qui c’est. C’est un homme et je lui demande en anglais (ne sais pas pourquoi) ce qu’il veut.
« What do you want ? »
Il répond en anglais avec un immense accent (je ne sais pas de quelle région). Tiens, il parle anglais.
Il veut que je lui ouvre la porte. Ah oui? Sinon t’as pas de problèmes hein? En plus il est ivre. Je lui dis de partir, mais il reste. Tout le temps il dit „Pleeeeease only one question, pleeeease“. Non, niet, nada. Je ferme la fenêtre et m’éloigne pour qu’il ne me voit plus. Mais il ne comprend pas, reste devant cette fenêtre. Du coup je ne l’entends plus et je vais voir. Il est toujours là, devant la fenêtre, à genoux, un bras levé (il tient un verre), et continue avec son please. « please, only one question… please… I want only to know… what is the name of this city… Please… only one question, then I go away, when you say I have to go away, then I will go away… » oulà mon pot, t’est bien ivre là. Situ ne sais même plus dans quelle ville tu es. Je décide de le laisser en paix, je ferme le store de la cuisinette et retourne au lit. Je l’entends encore un moment dehors puis c’est le calme.