Marchandage et bakchich

Conseils pour savoir comment agir et réagir en voyage

Les voyages sont l’occasion de ramener des souvenirs, souvent à bon prix, grâce à la pratique du marchandage, inscrite dans les traditions de beaucoup de pays. Mais marchander ne s’improvise pas : suivez nos conseils pour faire des affaires.
Quant au bakchich, fréquent à l’étranger, il peut mettre mal à l’aise, ou énerver. Quel comportement adopter dans ces situations ? Toutes les réponses à vos questions sont ici.

  marchandage et bakchich  Sommaire
1. Marchandage, mode d’emploi 2. Bakchich : quand et comment ?

  ### 1. Marchandage, mode d'emploi

Avant toute chose, ayez en tête que marchander est un jeu.
Amusez-vous avec les vendeurs, discutez, demandez des conseils sur le coin, bref, communiquez, échangez, c’est le concept-même du marchandage !
Pour les moins habiles à ce jeu, quelques conseils s’imposent :

  • Faites le tour des étals avant de vous décidez, comparez les prix.
     
  • Ne montrez pas trop d’intérêt pour l’objet que vous avez en vue, ou bien le marchand sera en position de force et saura qu’il peut exiger de vous un prix important.
     
  • Le mieux est de laisser le marchand annoncer son prix. Vous en ferez ensuite ce que vous voudrez. Si vous vous risquez à faire le premier pas, il se peut que vous tombiez beaucoup plus haut que ce que lui espérait obtenir.
     
  • Si le vendeur vous propose un prix beaucoup trop haut, entrez dans la danse, annoncez un prix ridiculement bas en souriant.
     
  • Soyez patients : on ne négocie pas un prix en une minute, plutôt en dix, voire en une heure pour un beau rabais.
     
  • Jouez ! C’est le maître-mot. Si le marchand rechigne à baisser le prix, partez en disant gentiment que c’est trop pour vous. S’il peut vraiment baisser, il vous rattrapera vite.
     
  • Il arrive que les marchands les plus patients vous offrent un verre de thé ou de café.
    Acceptez sans vous tracasser, cela ne vous engage à rien, profitez-en pour faire connaissance si le marchand n’a pas en tête l’unique espoir de vous avoir comme client.
     
  • De façon générale, ne vous acharnez pas dans le but de faire la meilleure affaire de l’histoire. C’est un jeu, non un concours. Si le marchandage fait partie de la culture du pays, il convient aussi de savoir payer le prix qu’il faut, en respect de la culture et des habitants. C’est ici que commence le commerce équitable.

2. Bakchich : quand et comment ?

Quelques billets en échange du passage d’une frontière, ou de la visite d’un site touristique : c’est ce qu’on appelle un bakchich. En voyageant autour du monde, vous y serez souvent confronté.
Bien considérer la situation est indispensable pour juger de la suite à donner.

  • A chaque fois que vous devez sortir votre portefeuille, exigez une facture. La mise par écrit de ce que l’on veut vous faire payer peut limiter les abus.
     
  • Si un prix est indiqué, refusez de payer plus. Vos interlocuteurs seront habiles pour prétexter dans un bafouillis inaudible et incompréhensible un vague prétexte.
     
  • N’hésitez pas à discuter, montrez que vous connaissez bien la pratique, mais qu’avec vous ce ne sera pas possible. Restez diplomate, mais ferme.
     
  • A un porteur de bagages ou à un serveur dans un restaurant, il est d’usage de laisser un pourboire, même de la part des locaux. 10% de l’addition est un minimum dans les restaurants.
     
  • Un habitant qui vous guide dans un quartier alors que vous ne demandiez qu’un renseignement, un serveur qui vous propose de le rejoindre le lendemain pour qu’il vous fasse visiter la ville… Pendant un séjour à l’étranger, l’hospitalité des habitants est parfois telle qu’elle peut vous surprendre. Appréciez-la, sans réfléchir au prix de ce service, ce serait leur faire offense. Si vraiment vous voulez montrez votre reconnaissance, proposez un thé, mais surtout pas d’argent.
     
  • Aux enfants qui courent après les touristes en réclamant des stylos ou des bonbons, répondez par un sourire. Donner du matériel ou de l’argent n’améliorera pas leur quotidien, et installera dans les mentalités des raccourcis tels que « touriste = distribution ». Si vous tenez vraiment à faire quelque chose pour la population rencontrée, adressez-vous à une organisation humanitaire locale ou internationale.

 

Claire Wehrung
Publié le 02/02/2009