Moscou : approfondir sa visite

Musique, littérature, arts religieux et palais princiers

Pour les inconditionnels de l'art religieux orthodoxe

Le monastère Donskoï

Le monastère Donskoï

  Le monastère Donskoï
Un petit frère du couvent Novodevitchi au sud de Moscou, qui possède lui aussi un charme tout particulier… Ce monastère fût fondé au 16e siècle, suite à la victoire de Boris Godounov sur les Tatars à cet endroit même. L’église initiale fut complétée au fil du temps pour donner l’ensemble architectural que l’on voit actuellement.

Conseil : venir en fin d’après midi, quand les rayons du soleil se reflètent dans les briques, conférant au monastère une couleur chaude tout à fait unique.
A ne pas manquer : le cimetière de Donskoï, qui renferme des tombes de la nomenklatura du 19e siècle, mais aussi celle de Soljenitsyne, enterré en 2008.

L’église de la Trinité Saint Serge
A deux pas du Kremlin, dans le quartier de Kitaï Gorod, se trouve cette petite église du 17e siècle cachée dans une petite rue. Son style inspira la plupart des églises des trente décennies qui suivirent. Elle a la particularité d’être affublée de cinq bulbes, architecture jusque là réservée aux églises du Kremlin.

L’église Saint Nicolas des Tisserands
Cette église du 17e siècle, construite par la communauté des tisserands, compte parmi les plus jolies de Moscou. Le plafond est décoré avec des fresques représentant la vie de Jésus, le tout rehaussé par les dorures que l’on trouve dans toutes les églises orthodoxes.
A ne pas manquer : à l’intérieur, un nombre impressionnant d’icones de tous les styles.
L’intérêt de la visite est double : cette église est située dans un quartier paisible, au milieu de maisons en bois.

Pour les amoureux de littérature et de musique

Bien des personnages illustres ont un musée qui leur est consacré dans la capitale russe. En voici quelques exemples :

La maison-musée Stanislavski
Au cœur de Moscou, la maison dans laquelle le célèbre metteur en scène et acteur a habité de 1920 à 1938 est aujourd’hui ouverte à la visite. A l’intérieur, rien ou presque n’a bougé depuis 70 ans… Vous pourrez voir l’ancienne salle de bal transformée en salle de répétition, le cabinet de travail de Stanislavski où il écrivait ses œuvres (on peut d’ailleurs encore voir des esquisses de décor), la chambre à coucher, la salle à manger…bref, les fans ne seront pas déçus !

Statue de Pouchkine et de sa femme
Statue de Pouchkine et de sa femme La maison-musée Pouchkine
Située sur la rue Arbat, cet élégant hôtel particulier attire l‘œil par les tons blanc et bleu pastel de ses murs. Pouchkine ne vécut ici que quelques mois après son mariage (il y a d’ailleurs en face du bâtiment une sculpture en bronze du poète et de sa femme), mais le musée rassemble un grand nombre de documents et d’objets de son époque.
L’intérêt de la visite est clair pour ceux qui souhaitent un aperçu de la vie, la mode et les goûts à l’époque de Pouchkine. Petit bémol : tout est en russe.
Pour ceux qui souhaitent marcher sur les traces du poète lui-même, il faut vous rendre au musée littéraire Pouchkine. Là, vous trouverez une collection d’objets centrée sur l’auteur, avec différentes éditions de ses ouvrages, mais aussi du mobilier ainsi que des costumes lui ayant appartenu. La maison-musée Chaliapine
Chaliapine, un grand nom de l’opéra russe. La maison dans laquelle il a vécu est ouverte pour une visite qui se veut familiale. On sent que c’est un endroit dans lequel le chanteur a passé de bons moments : on peut voir des dessins de ses enfants, des portraits de lui-même dans différents rôles… Il y a même la possibilité d’entendre sa voix grâce à un enregistrement.

La maison-musée Tolstoï
La visite cette demeure, où l’auteur passa tous ses hivers entre 1880 et 1901, présente un intérêt double. Tout d’abord, notons que rien ici n’a changé depuis son départ. Objets, mobilier, jouets…Tout est en place comme s’il revenait d’une minute à l’autre. On se sent plongé au cœur de la vie de l’écrivain, avec sa table de travail, son jeu d’échec, la chambre des enfants… On peut même écouter un enregistrement de sa voix.
Ensuite, le cadre même du lieu où se situe la maison est agréable. C’est une bâtisse en bois comme il n’y en a plus guère à Moscou, posée au milieu d’un jardin comme on les aime tant dans la capitale. Le lieu est propice à une ballade bucolique après la visite du musée.

Pour les nostalgiques de l'époque fastueuse des tsars

Même si la plupart des palais résidentiels des tsars se trouvent à Saint Petersbourg, on trouve à Moscou quelques exemples de belles demeures dans lesquels les tsars aimaient, à défaut d’y vivre à l’année, passer quelques mois.

Le palais de Tsaritsyno
Le palais de Tsaritsyno Le Domaine de Tsaritsyno
La construction de ce palais avait été initialement ordonnée par Catherine II, qui souhaitait avoir une résidence bien à elle à Moscou. L’architecte Bajenov, chargé des travaux, choisit le style néogothique. Malheureusement le palais ne plut pas du tout à la tsarine qui ordonna sa démolition dès la fin des travaux. D’autres constructions sur le domaine furent entreprises, mais tout fut interrompu à la mort de Catherine II. L’ensemble a été reconstruit récemment, mais on peut encore voir quelques ruines. L’endroit est très apprécié des moscovites pour leurs promenades dominicales, car le domaine possède un étang.
Conseil : idéal pour une ballade romantique, au crépuscule. Le domaine Kolomenskoe
Le domaine Kolomenskoe Kolomenskoe
Situé au bord de la Moskova, c’est sans conteste la résidence préférée des tsars. Les plus vieux bâtiments datent du 14e siècle, le palais du tsar a été totalement reconstruit comme à son origine et a réouvert ses portes en 2011. Le domaine est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
A ne pas manquer :
- l’église de l’Ascension, construite pour la naissance d’Ivan le Terrible au 16e siècle. Elle est remarquable car c’est le premier exemple de clocher à Chatior, style qui sera très répandu par la suite.
- La collection du musée est très riche. Il présente des portraits de grands princes et tsars, des icônes, des pièces de monnaie du 17e siècle, ainsi que des objets d’artisanat paysan.
- La maison de Pierre le Grand : c’est une petite isba en bois dans laquelle il vécu quelques mois alors qu’il surveillait la construction de la forteresse de Novossibirsk. Elle a été transportée ici dans les années 30. Le mobilier d’époque est remarquable.
  Alexandra Billard
Publié le 15/05/2012
Crédits photos : © Lode27, © Alexandra Billard, © Russavia, © Russavia