Venise

Véritable hymne à l’amour, la « diva italienne » et sa multitude d’îles diffusent des arômes d’épicurisme émaillés de touches lyriques qui éveillent sens et passions. Bienvenue à Venise.

La Sérénissime : souveraine de l’Adriatique

Avec des airs de madone, la Cité des Doges, en éternelle magicienne, cultive le désir, le charme et la fascination. Intronisée au nord est de l’Italie, la Sérénissime câline et ensorcèle ses pèlerins grâce à une ambiance mystérieuse, presque veloutée. Véritable hymne à l’amour, la « diva italienne » et sa multitude d’îles diffusent des arômes d’épicurisme émaillés de touches lyriques qui éveillent sens et passions. Les flots, qui la ceinturent, coulent sans bruit. De grandes gondoles affinées et élégantes s’y couchent et voguent nonchalamment, les palais et autres trésors architecturaux qui la subliment reflètent son ancestrale sérénade pour les Arts, et l’esthétisme. Bienvenue à Venise.

Information générale

La poésie Di Venezia

Place Saint-MarcVéritable fresque romantique dessinée par les contours du Grand Canal, Venise libère des notes de Traviata qui font chavirer tous les visiteurs. La poésie, araignée silencieuse file sa toile à tous les coins des rues intimistes et chaleureuses, et des campo majestueux.
Une atmosphère ailée animée par les célèbres « ouvrages d’art » qui enjambent « la Dame » savoureusement. Le plus ancien et illustre d’entre eux reste le pont du Rialto situé sur la rive gauche. Jusqu’au XIXème siècle, il représentait l’unique lien entre les deux parties de la ville et porte, aujourd’hui, sur ses reliefs les deux saints patrons de la ville, Thédodore et Marc.
Avant de s’aventurer au gré des courbes généreuses de la Sérénissime, chaque touriste ou voyageur se doit de s’arrêter dans « le plus élégant salon d’Europe », la place Saint Marc. Ancien centre politique, religieux et économique, la piazza symbolise aujourd’hui l’emblème touristique de Venise où le Lion ailé de Saint Marc, puissant protecteur, veille toujours. Habitée par les pigeons dont la réputation n’est plus à faire, la place incarne le trait d’union entre les plus beaux joyaux de la ville.

La Place Saint-Marc

Palais des DogesLe palais des Doges, ou encore la basilique Saint-Marc trônent fièrement sur cette « terre sacrée » qui vit au rythme des sarabandes de l’orchestre symphonique installé devant le célèbre Café Florian de 1720. Mais encore, ses arcades voûtées et nobles protègent boutiques et cafés aussi luxueux les uns que les autres.
Après s’être rassasié de la splendeur de la place, même si on ne l’est jamais vraiment, pénétrez dans les édifices qui la bordent dont le palais vénitien aux allures gothiques, le palais des Doges. Manifeste depuis l’Adriatique, situé sur le côté méridional de la place, ce palais personnifie le génie vénitien. Durant de longues années, les plus grands architectes façonnent son corps, les meilleurs peintres son âme. Le talentueux Tintoret a d’ailleurs laissé sa griffe notamment avec son immense toile du « Paradis » considérée comme le plus grand tableau au monde (24 mètres de long).
Bâti en 1340, le palais recevait les doges de Venise jusqu’en 1789 et représentait le siège de l’administration vénitienne. Mais aussi, et ce jusqu’au XVIème siècle, l’édifice servait de prison, plus connue sous le nom de plombs, leur couverture étant faite de plaques de plomb. C’est d’ailleurs dans l’antre du palais des Doges que le célèbre Don juan Giacomo Casanova s’est illustré en s’évadant de sa cellule.
Une autre prison, celle des puits, a été construite près du palais, et c’est le fameux Pont des Soupirs qui servait de lien entre les deux bâtiments où les prisonniers le traversaient pour entrer dans leurs geôles après leur jugement. Son nom rappelle le soupir des prisonniers lors de leurs adieux à Venise avant d’être jugé et emprisonné.
Pont du RialtoLa « piazza san marco » abonde de merveilles architecturales, preuve d’un temps où Venise rayonnait sur l’Europe comme maîtresse des Arts, comme le campanile. Du haut de ses 97 mètres, « el padron de casa » faisait office de tour de garde ou servait de « sujet » à Galilée pour ses observations. Ou encore le Museo Correr qui trône sur l’aile Napoléon anciennement consacrée aux bâtiments de la bureaucratie. Œuvres d’art, documents, objets et cartes ornent le musée qui retrace, à travers ses vestiges, l’histoire et le quotidien de la ville. Parmi ses splendeurs, l’aire napoléonienne au trait néoclassique s’impose comme incontournable ou encore la pinacothèque où paradent les œuvres de Vittore Carpaccio et de Giovanni Bellini. Six gros volumes des esquisses des décors de Francesco Bagnara pour le théâtre de la Fenice illustrent aussi le passé glorieux vénitien.

Julie Verdier
Publié le 10/09/09
Crédit photo : © Archive of the Tourist Board of Venice