L'opéra Bastille au service d'un art qui a la côte

On pourrait croire l’art lyrique désuet et délaissé par les nouvelles générations technophiles converties aux baladeurs emplis de tubes rap ou techno.

Bastille scène
La scène

Il n’en n’est rien, l’opéra a toujours la côte et rares sont les sièges vacants lors d’une représentation de ce genre. Même les 60 places permettant d’assister debout au spectacle en contrepartie d’une réduction de tarif (5€ pour le prix total du billet) trouvent toujours des adeptes et il vaut mieux s’y prendre bien à l’avance pour réserver. Pour les plus exigeants, il faudra quand même débourser 172€, le prix à payer pour être les mieux lotis.
Une bonne preuve de ce succès impérissable du genre lyrique est le remplissage du stade de France (80 000 places !) récemment, en septembre 2003. La Carmen de Bizet avait su trouver son public. Autre concept qui marche fort en ce moment : l’opéra en plein air dans des sites prestigieux comme le jardin du Luxembourg, les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Chambord, l’hôtel national des Invalides (Carmen, encore elle, viendra dans la capitale pour l’été 2010).

Bastille salle
Deux étages de sièges

Il ne vous reste plus qu’à choisir entre Bizet, Guiseppe Verdi, Rossini, Offenbach et à vous décider rapidement car les places partent vite…

L’ancien a ses charmes que le moderne ignore mais délaisse la technique. L’opéra Bastille, en tant que représentante de la modernité, vous accueillera donc sobrement mais idéalement pour jouir au mieux du spectacle offert entre ses murs. Sièges confortables, vue dégagée, acoustique parfaite, décors propulsés à la vitesse de l’éclair et vaste scène, tous les ingrédients techniques sont réunis pour que vous passiez une soirée inoubliable. Il ne reste plus qu’à savoir si les artistes seront à la hauteur et à la mesure de l’édifice. Dur challenge !

 

Sophie Graffin
Publié le 17/03/10

Crédit photos : © Graffin