Cratère Pu'u'o'o

Troisière jour, cratère Pu'u'o'o

Direction les coulées... nous partons, probablement pas assez tôt, rejoindre la route de la côte, et démarrons la balade vers 11 heures. Un petit tour pour jeter un oeil sur cette zone, gagnée sur la mer par la lave et rongée par des vagues généralement puissantes, et nous attaquons la montée.

Cratère Puuoo

Des panneaux de signalisation, probablement entretenus avec soin, marquent le tracé de l'ancienne route ; nous apercevons sur les hauteurs le plateau vers lequel nous devons nous diriger, un peu inquiets de la faisabilité de la promenade dans un tel terrain. La lave particulièrement fluide a laissé des surfaces arrondies, luisantes, aux formes parfois surprenantes. La croûte en est souvent fragile, et il faut en permanence se méfier des tunnels aux plafonds fragiles...
 
Nous arrivons au pied de la rupture de pente ; les choses sérieuses commencent, et il faut crapahuter pour parvenir à son sommet, où nous espérons trouver de la lave compte-tenu des hélicoptères nombreux qui tournent comme des mouches et nous indiquent la direction à suivre.
 
En nous approchant, nous repérons les coulées par les ondulations dûes à l'air chaud ; et nous ne pouvons nous approcher très près, en raison du mur de chaleur émanant de ces coulées, pourtant de petite taille. Par contre, nous marchons parfois sur ces coulées non encore consolidées, comme nous le prouve l'odeur de caoutchouc brûlé issue de nos semelles.La formation des tunnels de lave est ici évidente : quelques secondes après leur arrivée à l'air libre, la surface des coulées se recouvre d'une carapace grise, qui l'isole de l'air "frais" et lui permet de continuer à couler à l'intérieur. Nous assistons en direct à la constitution des laves cordées et à la formation de spirales de lave.
 
Big Island lave
 
Avec les conseils éclairés d'un ranger, qui nous propose de le suivre mais nous sème instantanément, nous montons de nouveau en direction du plateau, jusqu'à ce que la chaleur nous interdise toute nouvelle progression. Nous pouvons voir de véritables coulées, alimentant les tunnels qui dévalent la pente ; mais le soleil très haut à cette heure de l'après-midi limite le rendu des photos...
 
Il faut nous arracher à ce spectacle fascinant... nous redescendons à regret, et atteignons les voitures dans la nuit, la descente des coulées s'étant heureusement effectuée sans avoir besoin d'allumer les lampes frontales... Le samedi suivant, quatre d'entre nous se payent l'hélicoptère, pour aller survoler le cratère Pu'u'o'o, à qui nous devons ce spectacle féérique....
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