Bangkok, KwaÏ et cascades d'Erawan

Bangkok

Notre descente sur Bangkok est rapide et en partie nocturne. Il est temps de faire une balade en bateau sur la Chaopraya. C’est une des meilleures façons de découvrir la ville. Nous nous arrêtons au Wat Pra Kheo (encore un temple). Il referme le bouddha d’émeraude. C’est une merveille d’architecture en perpétuelle rénovation. Depuis le temple nous avons une vue sur la résidence royale, désertée depuis que le précédent roi, Rama VIII atteint de malaria s’y soit donné la mort. Elle sert aujourd’hui de chambre d’hôte de haute volée pour les dignitaires de ce monde en visite en Thaïlande. Dernière après-midi de shopping dans les gigantesques centres commerciaux de Siam Square et il est temps de reconduire Vincent à l’aéroport. Nous reconduisons Jérémy le lendemain. Ces quinze jours ont défilé rapidement. Nous sommes installés chez Youi, notre nièce à Bangkok. De là, nous partons vers Kanchanaburi où se trouve le pont de la rivière Kwaî. Nous le traversons comme le font grand nombre de touristes. Bombardés à plusieurs reprises pendant la guerre, il a été remis aux normes d’aujourd’hui pour permettre le passage d’un train.

pont de la rivière Kwaî

Le musée consacré au pont et aux prisonniers de guerre qui l’ont construit est déroutant. Dans une première salle on peut y voir des objets ayant appartenu aux prisonniers ou à leurs gardiens japonais, quelques peintures plus ou moins réussies, un morceau du pont original. Nous poussons une autre porte et nous retrouvons en pleine préhistoire. Plus loin une autre salle généreusement pourvue d’objets et d’armes anciennes. Les murs sont tapissés d’articles de journaux consacrés à la seconde guerre mondiale et à d’autres événements commentés avec plus ou moins de bonheur. On y confond Napoléon et Bismarck, on se trompe quelquefois de date ou d’évènements. A l’étage, aussi surprenant que la partie préhistorique, nous découvrons le portrait de toutes les miss Thaïlande et leurs costumes de consécration.

train du pont de la rivière Kwaî

Nous poursuivons en direction des cascades d’Erawan. Généralement décevantes en Thaïlande, celles-ci méritent vraiment qu’on s’y attarde. Ce que nous faisons généreusement.

J’ouvre une parenthèse. Je ne peux pas quitter l’Asie sans pousser un grand coup de gueule. Depuis l’Inde, la visite des parcs nationaux où monuments ne cesse de me mettre en colère et je ne suis pas le seul. Deux prix sont affichés : le premier dérisoire pour les natifs du pays et le second sans commune mesure pour les touristes étrangers. Ainsi, pour ne citer que les plus remarquables, la visite du Taj Mahal à Agra est facturée 20 roupies pour les indiens et 750 (15 €) pour les étrangers. Angkor Wat au Cambodge est gratuit pour les cambodgiens et nous coûte 20 US dollars par personne et par jour alors qu’il est restauré en partie grâce à l’argent du contribuable français. Hormis ces deux cas, La différence s’établit généralement entre quatre à dix fois. Je ferme la parenthèse et j’en reviens à mes cascades.

cascade d'Erawan

Elles s’étirent sur un peu plus de deux kilomètres et comptent sept niveaux. L’eau provenant d’un barrage situé en amont (étonnant non ?) est abondante et d’une belle couleur turquoise. Le sentier qui les longe serpente dans une végétation luxuriante. Le cadre enchanteur est reposant et cerise sur le gâteau, aucun moustique ne vient troubler la fête. C’est aussi pour nous, chanceux, l’occasion d’admirer un bel iguane qui s’enfuit paresseusement à notre approche. Le seul hic, c’est mon pied droit accidenté qui me rappelle que tout effort se paie cash. Je finis le parcours en trainant la patte.

cascade d'Erawan

Voilà, c’est ainsi que j’achève ce chapitre. Le prochain et dernier nous conduira vers le sud du pays avec l’Australie en point de mire mais ce n’est pas pour tout de suite.