Rencontre avec Jan en Toscane

SANTA MARGHERITA LIGURE - COLLE DI VAL D'ELSA

itinéraire de Santa Margherita Ligure à Marina Di Pietra Santa

SANTA MARGHERITA LIGURE – MARINA DI PIETRA SANTA
La longue montée au paso del Bracco puis la rencontre avec Jan dans la descente de La Spezia
MARINA DI PIETRA SANTA - COLLE DI VAL D’ELSA
Bonne route jusqu’à Lucca où on se quitte avec Jan. Après très chaud en Toscane et la montée éprouvante vers San Gimignano et la fontaine à l’arrivée quel bonheur !
Beau village de colle di Val d’Elsa avec ses ruelles en pente.

Mercredi 2 juillet, le calme, les oiseaux gazouillent, le train quelquefois trouble cette harmonie dans les entrailles de la Terre. Le patron me laisse prendre le petit déjeuner avant huit heures. Plus sympathique que la madone de la veille avec sa tête de Gorgone. Ciao Santa Marguerite. Une église byzantine et les cyprès comme des cierges dans la montagne méditerranéenne. De cap en vallée, Siestra Levante et puis le Christ dans la montée, chevelu, barbu, les pieds nus au milieu des oliviers. Longue montée pour décrocher le panorama magnifique : une anse bleue où se jette la montagne dans cette cote interminable qui mène au paso del Bracco et pourtant fougères, châtaigniers, herbes vertes pourraient faire penser qu'on est dans le Massif central ou dans les Alpes du Sud. Même un petit air frais sous les stores du bar Panini où je m'arrête délicieusement. Grenadina fresca. Un miracle. Sur la route, en grand bonhomme cyclo, genre Don Quichotte avec sa drôle de monture me fait signe comme s'il m'attardait au bord de la route. Il va aussi à Roma ! Ça m'encourage. La route ensemble. Plus tout seul. Dîner à La Spezia. On se raconte toute notre petite aventure. Il est hollandais et va rejoindre sa femme à Lucca. Après, il se dirigera vers Rome par de petites étapes. Sortie de La Spezia sans problème avec son GPS. Même pas marrant ! Petite colline jusqu'à Ciavri puis en rejoint le bord de mer avec ses marinas, lignes droites toute plates. Ça roule bien jusqu'à Marina di Pietrasanta. Le sprint avec un tandem qu'on a rattrapé. L'hôtel, c’est Happy. Very happy après cette dure et chaude journée (126 km) avec cette merveilleuse rencontre qui me redonne plus que jamais l’envie de continuer ma route. La mer, la première fois, la planche plongée dans le ciel. Soirée avec Jan. Pizzeria spaghetteria. Le patron rondouillard frisé se met à table pour prendre commande.

Jeudi 3 juillet, éruption du Vésuve en pleine nuit, des érections qui n’en finissent plus. Le point bleu, je le perds, je le retrouve avec plaisir, montée puis belle ligne droite avant Lucca, couvert mais chaud. Le mur d'enceinte Vauban ? Avant d'entrer sur la grande piazza et son église, magnifique basilique à colonnes. Au bout d'une ruelle pavée, une tour rouge avec des arbres dessus. Un cappuccino avec Jan sur la piazza. Ciao ciao à Roma ! Perdu dans Lucca. Je n'ai plus mon GPS, je n'ai plus mon point bleu. Dur de se retrouver tout seul. Des oliviers dans la verdure, typique de l'Italie. Montée casse-pattes avant Altopascio, Fucacchio que je continue sous les platanes, ouf, ça fait du bien. Route de Castelfiorentino à droite. Un bar au frais. Le paradis. Des monsieurs lisant leurs journaux. Castelfiorentino. Des pins parasols qui me font cortège. Couvert. lourd. Certaldo, le château rouge sur la colline. L'Elsa aux yeux verts en passant dessus. San Gimignano, direction. Je m’attend à voir les tours fameuses comme un chevalier au bois sa belle. Les cyprès alignés qui mènent aux propriétés en haut des collines, les oliviers, les vignes, c'est la Toscane. Au détour d'un virage dans la longue montée, ça y est, elles me font signe. Il faut les mériter. Encore un virage et je longe l’enceinte du village. Je m'approche de ces totems irréels dans le lointain. Plus qu'un lacet, à bout de forces, à bout de soif, j'entre dans le village. A la piazza de la Cisterna, je me prosterne sous la fontaine. Je prie le dieu Aqua il me baptise de son eau fraîche. Pas trouvé de carnet avec les chats dessus, perdue ma carte d'identité, ne nous énervons pas, gardons notre calme. Descente de San Gimignano dans le val d’Elsa verdoyant puis bien sûr remontée sur un plateau. Champ d'avoine dorée, Colle di Val d’Elsa, magnifico, tout en étage, le haut, le bas, les maisons et les arbres enroulés à la colline. Les ruelles avec leurs maisons en enfilade. Gimmy Gio, ristorante pizzeria en bas de la lateria et en face de la macelleria. Prima piati, seconde piati et tutti quanti. L’albergo la Vecchia Cartiera, le vieux papier.