Ekatérinbourg

Z

Zizzi

Membre
1 Septembre 2008
10
0
9
Espagne
Info outile:

Ekatérinbourg- centre administratif de l’Oural, est une ville riche, la troisième de Russie après Moscou et Saint-Pétersbourg. Elle compte aujourd’hui près de 1.500.000 habitants. La ville est plaisante, on y vivrait volontiers, beaucoup de jeunes dans les rues du centre ont des airs de moscovites branchés, c’est un signe qui ne trompe pas. Comme à Moscou, cette jeunesse renvoie l’image d’une nouvelle Russie qui n’existe pas encore, portée par une sorte de jeune “avant-garde” qui s’habille à l’occidentale que l’on retrouve partout où se concentre la richesse.

C’est à Ekatérinbourg qu’a été fusillée la famille du tsar Nicolas II en 1918, un monument a été érigé en leur mémoire à l’emplacement du drame. A coté se trouve une ravissante petite église de bois où défilent à longueur de journée des pèlerins arrivés de partout, et où viennent se recueillir des dizaines de couples de mariés. Pour beaucoup, ces “martyrs” de la révolution sont de véritables saints, ils sont en tout cas vénérés comme tels dans ce petit sanctuaire, qui s’enrichit d’une immense cathédrale (ajourd’hui terminée) dont le chantier est visible de très loin.

La ville est parsemée de sculptures en bronze, spécialité de l’art soviétique, elles sont souvent parlantes et parfois belles, mais toujours très imposantes, qu’elles représentent des paysans, des ouvriers ou des soldats. Dans le centre d’Ekaterinbourg, le fleuve est coupé par un barrage qui laisse échapper une toute petite rivière d’un énorme lac, dont les berges sont bordées d’un coté de vieilles maisons de marchands du XVIIIe siècle, de l’autre d’un quartier plus moderne dont le centre est occupé par un building digne des plus grandes villes d’Occident, entouré d’un petit parc où l’on aperçoit de nombreuses fontaines et des pelouses entretenues.

Au hasard d’une ballade en ville nous sommes tombés sur un cimetière installé dans une forêt relativement étendue, au milieu même de l’agglomération. Seules les croix et étoiles rouges y émergent d’une végétation touffue, il doit être plein depuis une bonne cinquantaine d’années. De nombreuses tombes datent de la guerre, rarement en marbre, plus souvent en tiges de ferraille soudée. Des milliers de fleurs, accrochées sur les croix et les étoiles, ressortent de la jungle de l’endroit, détail étonnant pour des tombes paraissant laissées à l’abandon. Il s’agit en fait de fausses fleurs en plastique, apportant un peu de vie bien artificielle à ce lieu fréquenté seulement par quelques mendiants et babouchkas venues prier à l’église située au centre du cimetière.