P
Un participant à ce forum m'a demandé, en perso, des infos sur Shidu, à 110 km de Pékin. Il m'a semblé que la réponse pouvait intéresser tout le monde, alors je la publie ici :
J’avais lu dans les guides que l’endroit était intéressant, mais les moyens d’y parvenir n’étaient pas bien détaillés. Le Lonely Planet (ancien) parlait d’un train, d’autres sources mentionnaient un car partant d’un endroit mal précisé. Nous avons réussi à savoir qu’il fallait prendre le bus 917, partant de la grande station de bus proche de la station de métro Qian Men. Mais il nous a fallu du temps pour apprendre qu’il partait en fait du théâtre Tian Qiao, à 3 stations de bus de là.
La 917 est une ligne assurée par des cars récents (comme les lignes en 9xx) ; climatisée, et confortables, le trajet jusqu’à la petite ville proche de Shidu coûte 24 yuans. Le jour où nous l’avons pris (le samedi des vacances du 1er mai), il était bien plein, et tout le monde n’a pas pu avoir de place assise.
Le hic avec ce bus, c’est qu’il semble avoir des itinéraires variables, nous n’avons pas plus de précisions, mais je m’explique :
À l’aller, le bus s’est arrêté à un dépôt dans une ville à environ 15 km de Shidu, nous avons dû prendre un miandi pour poursuivre. Mais au retour, nous attendions sagement un miandi à Shidu, et des étudiants nous ont pris en charge, car il savaient qu’un bus (917 toujours) passait à cette heure là et revenait sur Pékin. Effectivement, le car est bien passé, mais il n’y avait qu’un seul panneau d’arrêt, et dans l’autre sens encore ! Sans aide, nous n’aurions jamais deviné qu’un bus s’arrêtait là.
Une autre surprise nous guettait au retour, alors que nous nous attendions à revenir à Tian Qiao et rentrer tranquilles : le terminus était cette fois-ci à l’entrée Ouest de Pékin, dans une grande avenue que nous ne connaissions pas. Heureusement, nos nouveaux amis se sont mis en quatre pour trouver quel bus nous ramènerait vers une station de métro d’où nous pourrions rentrer chez nous, ce que nous avons pu faire facilement. Sinon, il y avait le taxi, mais ça nous aurait coûté un peu cher car nous étions loin de chez nous.
Voilà pour le plan de la logistique, c’est un peu long, mais ça mérite d’être détaillé.
Shidu est un endroit magnifique : des gorges creusées dans le calcaire par un cours d’eau (le même principe que le Verdon, sans toutefois comparer les deux). Nous avons visité la gorge principale, celle où il y a un pont suspendu (payant) qui permet l’accès. Mais il paraît qu’il y a d’autres sites, je n’ai pas plus de détails. En fait, il y a un chemin aménagé qui remonte le lit d’une rivière (enfin, un petit ruisseau). Plus on remonte, plus ça devient sauvage. Il est même certainement possible de poursuivre sur la forme d’une véritable randonnée dans un environnement totalement sauvage ce doit être magnifique. Prévoir des chaussures de sport et des provisions, on doit pouvoir passer une super journée.
Certains comparent la région à Giulin (que je ne connais qu’en photo), mais c’est peut-être aller un peu loin. Il y a quand même des choses à voir dans la partie plus visitée (et un peu aménagée, mais de façon modérée) : une impressionnante faille dans la falaise joliment appelée « le fil de ciel », et où l’on passe à pied, une cascade, une colonne monolithique, un fond de rivière asséchée, un minuscule temple bouddhique, et plusieurs chemins qui grimpent en hauteur et qui permettent d’avoir des vue magnifiques sur la vallée.
Nous gardons un très joli souvenir de cet endroit, d’autant qu’il était quasiment désert à notre arrivée. Dans l’après-midi, de nombreux étudiants se sont mis à crier ou à mettre leur téléphone dans un mégaphone (si, si !) pour faire haut-parleur, c’était nettement moins drôle. Pourtant, nous avons fait quelques jolies rencontres et les prises de photos croisées ont donné lieu à bien des rires. Il nous en reste deux correspondants avec qui nous échangeons des courriels de temps à autre.
Pour résumer, quelques conseils :
1 – partir le plus tôt possible pour y être dès le matin et profiter de la journée pour marcher loin
2 – se renseigner sur les horaires de retour,
3 – en bus ou en miandi, essayer d’aller jusqu’au village (1 ou 2 km au-delà de l’entrée principale), pour y franchir la rivière et éviter le pont suspendu, qui est une sorte de racket (20 yuans si je me rappelle bien, à ajouter aux 40 de l’entrée proprement dite). Sauf si se faire secouer sur le pont qui tangue est considéré comme un plaisir. Bien sûr, ce n’est pas la somme qui est en cause, mais le principe (quelques indices laissent à penser que les chauffeurs de miandi touchent une petite rétribution sur les clients qu’ils amènent au pont). Rien de bien grave, quand même, et surtout cela ne doit pas empêcher de faire de cette journée une des plus agréables d'un séjour à Pékin (car là-bas, on est encore dans la province de Pékin).
Ah, j'oubliais : nous n'avons pas vu un seul Européen de toute la journée, et ça, c'est bon signe !
Voilà, bonne route et tenez-nous au courant à votre retour !
J’avais lu dans les guides que l’endroit était intéressant, mais les moyens d’y parvenir n’étaient pas bien détaillés. Le Lonely Planet (ancien) parlait d’un train, d’autres sources mentionnaient un car partant d’un endroit mal précisé. Nous avons réussi à savoir qu’il fallait prendre le bus 917, partant de la grande station de bus proche de la station de métro Qian Men. Mais il nous a fallu du temps pour apprendre qu’il partait en fait du théâtre Tian Qiao, à 3 stations de bus de là.
La 917 est une ligne assurée par des cars récents (comme les lignes en 9xx) ; climatisée, et confortables, le trajet jusqu’à la petite ville proche de Shidu coûte 24 yuans. Le jour où nous l’avons pris (le samedi des vacances du 1er mai), il était bien plein, et tout le monde n’a pas pu avoir de place assise.
Le hic avec ce bus, c’est qu’il semble avoir des itinéraires variables, nous n’avons pas plus de précisions, mais je m’explique :
À l’aller, le bus s’est arrêté à un dépôt dans une ville à environ 15 km de Shidu, nous avons dû prendre un miandi pour poursuivre. Mais au retour, nous attendions sagement un miandi à Shidu, et des étudiants nous ont pris en charge, car il savaient qu’un bus (917 toujours) passait à cette heure là et revenait sur Pékin. Effectivement, le car est bien passé, mais il n’y avait qu’un seul panneau d’arrêt, et dans l’autre sens encore ! Sans aide, nous n’aurions jamais deviné qu’un bus s’arrêtait là.
Une autre surprise nous guettait au retour, alors que nous nous attendions à revenir à Tian Qiao et rentrer tranquilles : le terminus était cette fois-ci à l’entrée Ouest de Pékin, dans une grande avenue que nous ne connaissions pas. Heureusement, nos nouveaux amis se sont mis en quatre pour trouver quel bus nous ramènerait vers une station de métro d’où nous pourrions rentrer chez nous, ce que nous avons pu faire facilement. Sinon, il y avait le taxi, mais ça nous aurait coûté un peu cher car nous étions loin de chez nous.
Voilà pour le plan de la logistique, c’est un peu long, mais ça mérite d’être détaillé.
Shidu est un endroit magnifique : des gorges creusées dans le calcaire par un cours d’eau (le même principe que le Verdon, sans toutefois comparer les deux). Nous avons visité la gorge principale, celle où il y a un pont suspendu (payant) qui permet l’accès. Mais il paraît qu’il y a d’autres sites, je n’ai pas plus de détails. En fait, il y a un chemin aménagé qui remonte le lit d’une rivière (enfin, un petit ruisseau). Plus on remonte, plus ça devient sauvage. Il est même certainement possible de poursuivre sur la forme d’une véritable randonnée dans un environnement totalement sauvage ce doit être magnifique. Prévoir des chaussures de sport et des provisions, on doit pouvoir passer une super journée.
Certains comparent la région à Giulin (que je ne connais qu’en photo), mais c’est peut-être aller un peu loin. Il y a quand même des choses à voir dans la partie plus visitée (et un peu aménagée, mais de façon modérée) : une impressionnante faille dans la falaise joliment appelée « le fil de ciel », et où l’on passe à pied, une cascade, une colonne monolithique, un fond de rivière asséchée, un minuscule temple bouddhique, et plusieurs chemins qui grimpent en hauteur et qui permettent d’avoir des vue magnifiques sur la vallée.
Nous gardons un très joli souvenir de cet endroit, d’autant qu’il était quasiment désert à notre arrivée. Dans l’après-midi, de nombreux étudiants se sont mis à crier ou à mettre leur téléphone dans un mégaphone (si, si !) pour faire haut-parleur, c’était nettement moins drôle. Pourtant, nous avons fait quelques jolies rencontres et les prises de photos croisées ont donné lieu à bien des rires. Il nous en reste deux correspondants avec qui nous échangeons des courriels de temps à autre.
Pour résumer, quelques conseils :
1 – partir le plus tôt possible pour y être dès le matin et profiter de la journée pour marcher loin
2 – se renseigner sur les horaires de retour,
3 – en bus ou en miandi, essayer d’aller jusqu’au village (1 ou 2 km au-delà de l’entrée principale), pour y franchir la rivière et éviter le pont suspendu, qui est une sorte de racket (20 yuans si je me rappelle bien, à ajouter aux 40 de l’entrée proprement dite). Sauf si se faire secouer sur le pont qui tangue est considéré comme un plaisir. Bien sûr, ce n’est pas la somme qui est en cause, mais le principe (quelques indices laissent à penser que les chauffeurs de miandi touchent une petite rétribution sur les clients qu’ils amènent au pont). Rien de bien grave, quand même, et surtout cela ne doit pas empêcher de faire de cette journée une des plus agréables d'un séjour à Pékin (car là-bas, on est encore dans la province de Pékin).
Ah, j'oubliais : nous n'avons pas vu un seul Européen de toute la journée, et ça, c'est bon signe !
Voilà, bonne route et tenez-nous au courant à votre retour !