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Je reviens d'un séjour de 3 semaines à Nedungolam au Kérala dans une Home Stay appelée " Swagatam ". J'avais choisi ce lieu pour y suivre une cure ayurvédique en privilégiant le Tourisme Solidaire. Quelle n'a pas été ma surprise et ma très grande déception après avoir parcouru plus de 8000 kms de m'apercevoir que tout ce qui était décrit sur le site Web swagatam.org n'était qu'un leurre !
En effet, je n'y ai trouvé ni solidarité ni partage ni rencontre ni entraide. J'y ai constaté l'enrichissement d'une seule famille et des personnes qui y travaillent durement et souvent avec crainte.
Contrairement à ce qui est annoncé, Swagatam n'est pas du tout intégré au village de Nedungolam mais en est plutôt isolé (par un mur d'enceinte et aucun contact avec le village ou les villageois).
Je pense que le projet du départ a probablement existé mais a dérivé avec le temps et que l'appât du gain a pris le dessus et ne sert maintenant que les intérêts d'une seule famille.
Les entités solidaires décrites créées au départ (tissage, couture, fabrique de savon, d'encens,...) stagnent ou péréclitent, à l'inverse de la structure du propriétaire qui bénéfécie de constantes améliorations. Pour le vérifier, allez au siège de l'association (les vitrines sont pratiquement vides) ou visitez les ateliers pour évaluer le peu d'activité de ces entités.
Curieusement, les tarifs ont doublés en 1 an pour des prestations identiques sans aucune perspective de nouveaux projets. Ils sont souvent supérieurs à ceux pratiqués à proximité dans des lieux très touristiques (pour comparaison vous pouvez bénéficier pour le même tarif d'une chambre confortable avec eau chaude et vue sur mer, des 3 repas et de soins médicaux chez un médecin ayurvédique).
Toutes les activités, qui vous sont proposées, sont payantes et la notion de partage semble être oubliée (à titre d'exemple un cours de cuisine payant où votre participation se limite à regarder la préparation d'un plat pour le repas du soir) ou bien elles sont organisées pour servir de faire-valoir au maître des lieux. Les rencontres avec les locaux ou participations aux cérémonies sont ciblées et souvent dans un contexte privé.
Concernant les soins ayurvédiques pratiqués, la formation des thérapeutes n'est pas clairement affichée (on compte parmi eux la voisine, le propriétaire), les soins dispensés dans des conditions précaires et difficiles pour les thérapeutes, à la limite de l'hygiène. Je ne remets aucunement en cause le professionnalisme du médecin rencontré.
Au bout de quelques jours, on a la désagréable impression d'être une vache à lait et de ne pas servir des intérêts communautaires ou solidaires.
Je voudrais, par cette expérience, dénoncer l'utilisation du concept du tourisme solidaire à des fins personnelles. C'est lui porter un grave préjudice. Le tourisme équitable suppose une totale transparence, ce que je n'ai pas ressenti là-bas, les allégations du maître des lieux concernant les différents projets professionnels étant difficilement vérifiables.
Si, vous aussi voyageurs, vous avez eu la même impression que moi en séjournant à Swagatam,
apportez votre témoignage pour que le site Web présentant ce lieu et les voyagistes proposant cette destination enlèvent le terme de Tourime Solidaire pour cette destination.
En effet, je n'y ai trouvé ni solidarité ni partage ni rencontre ni entraide. J'y ai constaté l'enrichissement d'une seule famille et des personnes qui y travaillent durement et souvent avec crainte.
Contrairement à ce qui est annoncé, Swagatam n'est pas du tout intégré au village de Nedungolam mais en est plutôt isolé (par un mur d'enceinte et aucun contact avec le village ou les villageois).
Je pense que le projet du départ a probablement existé mais a dérivé avec le temps et que l'appât du gain a pris le dessus et ne sert maintenant que les intérêts d'une seule famille.
Les entités solidaires décrites créées au départ (tissage, couture, fabrique de savon, d'encens,...) stagnent ou péréclitent, à l'inverse de la structure du propriétaire qui bénéfécie de constantes améliorations. Pour le vérifier, allez au siège de l'association (les vitrines sont pratiquement vides) ou visitez les ateliers pour évaluer le peu d'activité de ces entités.
Curieusement, les tarifs ont doublés en 1 an pour des prestations identiques sans aucune perspective de nouveaux projets. Ils sont souvent supérieurs à ceux pratiqués à proximité dans des lieux très touristiques (pour comparaison vous pouvez bénéficier pour le même tarif d'une chambre confortable avec eau chaude et vue sur mer, des 3 repas et de soins médicaux chez un médecin ayurvédique).
Toutes les activités, qui vous sont proposées, sont payantes et la notion de partage semble être oubliée (à titre d'exemple un cours de cuisine payant où votre participation se limite à regarder la préparation d'un plat pour le repas du soir) ou bien elles sont organisées pour servir de faire-valoir au maître des lieux. Les rencontres avec les locaux ou participations aux cérémonies sont ciblées et souvent dans un contexte privé.
Concernant les soins ayurvédiques pratiqués, la formation des thérapeutes n'est pas clairement affichée (on compte parmi eux la voisine, le propriétaire), les soins dispensés dans des conditions précaires et difficiles pour les thérapeutes, à la limite de l'hygiène. Je ne remets aucunement en cause le professionnalisme du médecin rencontré.
Au bout de quelques jours, on a la désagréable impression d'être une vache à lait et de ne pas servir des intérêts communautaires ou solidaires.
Je voudrais, par cette expérience, dénoncer l'utilisation du concept du tourisme solidaire à des fins personnelles. C'est lui porter un grave préjudice. Le tourisme équitable suppose une totale transparence, ce que je n'ai pas ressenti là-bas, les allégations du maître des lieux concernant les différents projets professionnels étant difficilement vérifiables.
Si, vous aussi voyageurs, vous avez eu la même impression que moi en séjournant à Swagatam,