Tour d'Italie 2007

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Trikermaus

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13 Novembre 2005
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Romandie
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Italie, Automne 2007

Vendredi 31.08.2007 Suisse (écrit par Mike)

Au fait nous voulions partir l’après-midi, mais comme si souvent, la vie nous joue un mauvais tour.
Dans la nuit de mercredi à jeudi il y a eu des intempéries en Suisse. Beaucoup de pluie. Cette fois sur Lyss. Toute la région est sous l’eau et notamment la COOP de Lyss. La cave est remplie d’eau, passé les 2 mètres, donc jusqu’au plafonds. Pleins de dégâts comme on peut l’imaginer facilement. Bien entendu cela touche également l’informatique. Comme le magasin doit être ouvert à nouveau samedi et que les pompiers ont du travail jusque Vendredi matin pour évacuer l’eau, pas possible de faire mon travail plus tôt.
Ce matin donc je me rends à Lyss pour voir les dégâts. Heureusement que cela n’a pas touché les caisses, le serveur et les autres engins se trouvant au rez-de-chaussée. Mais il y a assez de travail ainsi.
J’ai travaillé toute la journée comme une bête pour rendre l’impossible possible. Le magasin pourra être ouvert le samedi, mais notre départ en vacances du vendredi après-midi, c’est cuit.
Je rente à 23h, pas question d’aller charger le CC. Demain, c’est une autre journée. Demain, nous aurons bien assez de temps.

Samedi 01.09.2007

Le matin à 8h mon monde est encore en ordres, mais pas pour longtemps. Je me souviens d’avoir oublié quelque chose au travail. Petit truc que je devais faire. Eh m…. Mais ma perle Rita reste calme et me dit : ben pas de problème, allons y régler le truc. C’est ce que nous faisons.
Ensuite encore déjeuner tranquillement avec mes beaux-parents. Ils se réjouissent toujours. Je suis tellement bourré qu’il faut que j’aille m’allonger un peu sur le canapé. Juste le temps de digérer.

Je me réveille en sursaut. Non d’un tonnerre… je me suis endormi! J’ai bien dormi 2 heures. Mais que veut-on, le corps demande son droit, après tant de semaines de surtravail, faut bien dormir un peu et puis, nous sommes en vacances, pas besoin de se dépêcher non? Vite une douche et ensuite nous pouvons partir.


Nous n’arrivons pas loin, à 200m de la maison le passage à niveaux nous fait attendre

(Reste écrit par Rita) Je laisse dormir Mike, il a bien le droit, après ces semaines si dures et longues il l’a bien mérité. Et puis, nous sommes en vacances, pas à la fuite.
Il reste assez de temps pour voyager, qu’on parte à 14h ou 16h c’est du pareil au même.


Autoroute du Léman, direction Martigny

Le ciel est assez couvert, il ne fait pas si chaud et nous nous réjouissons d’aller en Italie, ils annoncent 39 degrés sur l’adriatique et 29 degrés sur la côte ouest, où nous allons.
Nous roulons tranquillement sur l’autoroute vers le sud, puis nous montons la route qui mène au tunnel du Gr. St. Bernard. On peut voir de la neige sur les alpes. Brrr…


Paysage génial à la montée au tunnel du Gr. St. Bernard


De l’autre côté nous descendons dans la vallée d’Aost. Toujours sur la route de campagne. Blondinette nous montre le chemin. Les ombres deviennent de plus en plus longs, le jour baisse, il va bientôt faire nuit.


Derniers rayons par dessus les montagnes

Quelque part après Ivrea nous essayons de trouver une place pour passer la nuit. C’est pas facile mais finalement nous trouvons une rue large et déserte. Parfait pour y passer la nuit. Nous nous trouvons dans la zone industrielle. La route est large et des deux côtés il y a des places de parc en long, rue tranquille, éclairé, parfait pour nous.
Nous dînons et ensuite c’est dodo. Ai-je dit rue tranquille et déserte? Euh… ben c’est faux. C’est totalement faux. La nuit elle se transforme en autoroute, sans arrêt il y a des voitures qui passent, dormir impossible. Donc depuis notre lit nous regardons sur la rue derrière nous. Une voiture s’arrête, fait demi tour et se gare derrière nous à quelques 20 mètres. Un couple sort. L’homme regarde la clôture qui entoure chaque „boîte“, puis il l’escalade et se trouve de l’autre côté. Sans arrêt il discute avec sa femme, mais je ne comprends rien, ils sont trop loin. Eh ben dis donc, quelle histoire.
Je ne vois pas revenir l’homme, pas si intéressant que ça, j’essaye de dormir un peu encore. Pas facile.


DI 2.9.2007

Une nouvelle journée, un beau matin tranquille quelque part derrière Ivrea

Nous reprenons la route. Peu avant Genova nous empruntons l’autoroute à nouveau, nous n’avons aucune envie de passer par la ville.
Ici il n’y a pratiquement pas d’autoroutes normales, ou on se trouve dans un tunnel ou on est sur un pont. Sur un aire de repos nous nous arrêtons, faut aussi faire le plein. À 511km nous prenons 43.8 litres, pas mal! Ensuite une petite sieste, puisque nous n’avons pas beaucoup dormi la nuit.
Nous quittons l’autoroute derrière Genova, roulons sur la route côtière jusqu’à ce que nous trouvons un camping : camping la Pineta à Viareggio. Nous aimerions rester quelques jours mais il y a tellement de moustiques que je me fais bouffer à peine que je sors du CC. Et pas moyen de trouver la tranquillité que nous cherchons.
Enfants qui pleurent, chien qui aboient et à 20m de nous du bumbumbum… une petite tente mais grosse télé à plein tube.
Jusqu’à la mer cela fait 20 minutes à pied, pas envie sous ce soleil chaud.

LU 3.9.2007 Viareggio-Pise... le kilomètre rouge! Sur la route à nouveau, direction Pise. Juste derrière Viareggio la route nous mène à travers d’une espèce de forêt. De temps à autre un petite place de parc au bord de la route avec dessus soit un camping-car vieillot ou une voiture ou simplement une chaise de jardin, pleins de déchets et… au milieu une « dame de service ». Dames pas jolies et pas attirantes du tout, au milieu de cette saleté, sans qu’elles puissent prendre une douche entre les clients… beurk. Je me demande qui peut bien les visiter…. Faut pas comprendre.


Le kilomètre rouge

Blondinette nous mène super bien à l’usine Rimor à Poggibonsi. Pile à midi nous entrons dans le bâtiment, nous rendons à la réception. (Ils ont ouvert jusqu’à midi et demi). La secrétaire pas sympa du tout. Elle ne veut rien comprendre, pas parce qu’elle ne comprends pas mon italien, mais parce qu’elle n’a pas envie que je sois là. Je lui explique donc que il y a quelques jours elle a reçu un mail de ma part, demandant si nous pouvions passer le samedi, étant donné que nous avons un cas de garantie sur notre CC et que de toute façon nous passons tout près de chez eux. Elle m’avait bien répondu, mais sans salutations ni rien, juste la phrase pour dire que samedi c’était fermé et les heures d’ouverture de la semaine. C’est tout. Comme je disais, pas sympa du tout. Donc faut que je lui explique que nous sommes venus depuis la Suisse et que nous avons un cas de garantie etc. Finalement elle est d’accord de nous appeler qqn. Je m’attends à nouveau à une personne pas sympa, mais l’homme qui vient vers nous est le pur contraire. Il est souriant et super sympa. Il écoute ce que nous avons à lui dire, regarde le problème et nous dit qu’il va le régler tout de suite. Dans notre salle d’eau le silicone s’est détaché et c’est pas bon du tout, l’eau pourrait s’infiltrer dans la paroi.



En attendant nous visitons un peu les lieux. Dommage qu’il n’y ait pas de CC ouverts que nous pouvons visiter. Mais c’est intéressant de voir comment ils fabriquent les CC. L’homme court vers nous et me demande de venir au secrétariat, donner une signature. Pourquoi je ne comprends pas car il utilise un mot inconnu. Je lui demande de me montrer ce qu’il veut. Donc je le suis. Il me montre sur le pare choque arrière une fissure. Il dit qu’il aimerait bien que j’aille signer un papier pour prouver que cela ne vient pas de lui. Je lui dis qu’on a déjà acheté dans cet état et qu’il ne doit pas s’en inquiéter. Il est content et commence son travail.
Nous allons à nouveau voir ce que les ouvriers font. Ils travaillent… pas comme en Suisse, mais à l’italienne. Dans toute la tranquillité, sans stress.
Un peu plus tard la réparation de notre CC est terminée et nous pouvons repartir.
Tous très sympa dans cette boite, mais ils devraient changer de secrétaire à mon avis.



A nouveau sur la route direction Rome



Il n’y a pas tellement de kilomètres jusqu’à Rome, mais nous roulons toute la journée. Vers le soir nous arrivons à Rome, Blondinette se perds un peu et nous fait faire des tours étranges, amis finalement nous trouvons la route à la plage à Lido di Ostia. Blondinette nous dit que nous sommes arrivés à notre destination, mais c’est au plein milieu de nulle part ! He ho, molo hein ? Et le camping, il est où ? Nous continuons un peu mais pas de camping en vue. Elle s’est trompée la Blondinette. Et nous voilà dans un bouchon devant un petit village. Là c’est trop pour Mike. Il fait demi tour au plein milieu de la route et nous retournons. Eh c’est quoi là devant ? Ben c’est notre camping ! Blondinette nous a fait partir du faux côté! Enfin au camping. Nous le connaissons déjà c’est le même que nous avons visité la dernière fois que nous étions à Rome, avec le VAN.
Une bonne soirée tranquille, ça fait du bien.



MA 4.9.2007 Nuageux, quelques gouttes, nous allons quand même visiter Rome. Qu’est-ce que ça peut bien faire quelques gouttes… nous ne sommes pas en sucre.
La carte journalière à Rome coûte que Euro 4.—et est valable pour tous les transports publics de la ville. Comme en plus la station de bus est juste devant l’entrée du camping, c’est très commode. On prends le bus jusqu’à Stazione Colombo, là on doit prendre le train, sortir à Euro Miglia et là prendre le métro pour arriver à la gare centrale Stazione Termini. De là on a tout le choix. Pleins de bus, trains et 2 lignes de métro, la A et la B. Nous changeons donc de métro pour nous rendre au Vatican.
Lors de la dernière visite nous avons déjà vu le Colloseum, Circus maximus, forum romanum etc. nous voulons cette fois-ci voir le Vatican et la vieille ville de Rome.
Sur la place St. Pierre de la ville éternelle, une masse de touristes. Ils font la queue pour visiter l’intérieur de cette gigantesque église, la coupole, les tombes. Mike dit que ça ne va pas être long d’attendre notre tour, la file avance bien vite. C’est étonnant qu’il veuille attendre dans cette grande queue, sur cette place bourrée de monde, lui qui a peur de la foule ! De mon côté je n’aurais pas visité ce lieu, trop de monde. Mais bon, j’attends avec Mike dans cette file qui avance assez vite.



Au bout d’un moment nous arrivons au poste de contrôle. C’est un peu comme à l’aéroport, faut tout passer aux rayons X, mais ça va vite. Ensuite faut à nouveau faire la queue pour monter les escaliers pour arriver dans la coupole. Mais avant cela il faut attendre dans un espèce de grand couloir. Là au milieu des gens, mon téléphone portable vibre dans ma banane (c’est ainsi qu’on appelle les « sacs de ventre », pas la moindre idée comment vous l’appelez en France ou ailleurs). Je le sors, c’est Michel mon fils. (Ce jour il est chez moi au bureau pour faire les arrivages de livres). Je lui demande si c’est urgent car c’est pas le bon moment pour papoter, je lui explique où je me trouve. Il me fait savoir que si ce n’était pas urgent il n’aurait pas téléphoné. Là, c’est logique, il a raison.
Il me dit que mon cousin Joseph est décédé et que cet après-midi mes parents vont à son enterrement. Eh ben quelle mauvaise nouvelle ! J’aurais presque versé mais avec autant de gens autours c’est pas possible de tomber.
Joseph et moi avons pratiquement le même age, différent de quelques 2-3 mois. En tant qu’enfants nous avons souvent joué ensemble. Il était handicapé, né avec une spina bifida, mais ça ne m’a jamais frappé, c’était normal pour moi. Mais de quoi est-il mort ? Qu’est-ce qui a pu lui arriver ? Michel n’en sait rien. Il va falloir attendre le retour des parents pour les questionner. Et quelle coïncidence que Michel me le fait savoir alors que je me trouve dans le Vatican!
Il termine le message et je repose mon téléphone dans mon sac.



La queue nous fait avancer, pas besoin de marcher, on se fait presque porter par les autres. Devant nous l’escalier qui monte à la coupole et sur la terrasse. Un employé du Vatican, vêtu d’un costard noir sourit et nous fait signe, « allez à droite vers l’ascenseur ». Ah bon ? Pourquoi nous et pas les autres devant nous ? Seuls nous attendons devant l’ascenseur, peu à peu il y a du monde qui arrive. L’ascenseur arrive et nous nous y rendons. Un autre employé vêtu de noir s’occupe de faire monter les gens.
Après la fermeture de la porte, à peine quelques mètres du sol, un sifflement aigu, l’employé sri lankais ou Indien sympathique fait une grimasse puis quand il vois que je le regarde, il me sourit comme pour dire « désolée pour ce bruit désagréable ».
Enfin en haut. Derrière nous un couple d’allemands qui n’arrêtent pas de se plaindre. « encore une queue » et « non mais ça n’avance rien du tout » ou « là c’est trop, pourquoi ils doivent encore faire des photos au lieu d’avancer ». J’en ai ras le bol de ces deux et dans ma langue maternelle qui est le Suisse allemand je dis doucement « fallait pas venir ici si vous ne voulez pas faire la queue, faite comme les autres, il n’y a personne qui se plaint à part vous ». Ben, ils ne m’ont pas compris. J’aimerais bien me retourner, les prendre par le cou et les secouer (comme Homer Simpson le fait tout le temps avec son fils Bart) et leur dire ce qu’il faut dire. Mais bon…
Enfin en haut sous la coupole. C’est grandiose, c’est gigantesque, il n’y a pas mot pour le décrire, faut avoir vu.
Une espèce de balcon tout autours de la coupole d’où on peut voir dans l’église. Les touristes qui s’y trouvent sont petits comme des fourmis. Ces dimensions incroyables. A vous couper le souffle.



Nous sortons de la coupole et nous retrouvons sur une terrasse. Elle n’est pas ouverte en entiers, mais on a une vue imprenable sur Rome. Puis nous nous descendons avec l’ascenseur et nous retrouvons à l’intérieur de la cathédrale St. Pierre. Il n’est à peine croyable que tous ces touristes y trouvent place, mais la cathédrale semble à moitié vide, tellement qu’elle est grande, la masse s’y perd. C’est gigantesque et incroyable.
A la fin de notre visite nous sortons. Dehors nous regardons un bon moment deux gardistes qui ont bien de la peine avec ces touristes qui ne veulent pas écouter. Sans arrêt ils doivent leur expliquer qu’ils ne peuvent pas aller au-delà de la barrière et que pour les photos svp derrière la barrière et non devant etc. L’un d’eux pousse même une touriste bornée qui pense qu’elle peut faire à sa tête. Visiblement il est énervé. Qui ne le serait pas avec cette masse de touristes, et tout le temps il faut dire la même chose. Pas facile leur travail.

Il commence à pleuvoir, nous partons direction vieille ville. Depuis le Vatican on y est vite, juste longer la route, puis passer par-dessus un pont et on y est. La vieille ville est très intéressante avec ces petites ruelles, un vrai labyrinthe romantique.



Quelque part dans une petite ruelle, un petit restaurant, tiens nous allons manger des spaghettis Carbonara. Puis nous repartons à la recherche du Panthéon. J’aimerais trop le voir.
Une rue ressemble à l’autre et selon mon plan elle devrait être plus grande, mais du coup nous voilà devant ce bâtiment tant cherché. Depuis dehors c’est pas génial, un cylindre brun-gris avec une coupole dessus, ça casse pas vraiment quelque chose. Mais il faut rentrer dedans et là c’est incroyable. La coupole a un trou au milieu, on peut y voir le ciel. L’architecte a fait un chef d’œuvre, la coupole est tenue par elle-même, grandiose, incroyable. Mais malheureusement pleins de touristes ont la même idée et se plantent au milieu de la salle et partout, et enfin ils se mettent encore à chanter, c’est le moment de prendre la fuite. C’est trop.
Le colosseum n’est pas loin, nous pouvons y aller à pied. Mon plan de ville nous guide. Là nous pouvons prendre le métro pour retourner au camping.



Du coup Mike se sent bizarre. Il mesure son taux de glycémie et constate un taux de 4. C’est pas bon. Faut rapidement trouver du coca (surtout pas du light), et quelque chose à manger. Encore quelques pas et nous arrivons à la station métro Colosseum. Là j’achète vite un coca et je commande un sandwich. Ils doivent le chauffer et en attendant je me retourne et ne vois plus Mike. Où est-il ? Oh non ! Je regarde autours de moi mais rien. Pas de Mike. Dehors je n’entends rien, pas de gens excités, donc il ne doit pas être passé dans les pommes. Mais toujours je ne le vois pas.
Enfin mon sandwich arrive et je peux sortir. Je retrouve Mike, assis sur les escaliers, il boit son coca. Je lui passe le sandwich.
A peine qu’il va un peu mieux, nous prenons le métro et puis le train et puis le bus pour arriver au camping.
Cela suffit pour ce jour, nous passons une soirée tranquille.

 
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Me 05.09.2007 Soleil, un peu frais. Nous passons une journée veinarde, descendons à la plage pour faire une promenade. Depuis le camping à la plage ce n’est pas loin, il suffit de traverser une route.
Cette fois la plage est bizarre. Le sable pourvu d’une fine couche foncée, dure qui craque sous nos pas. Pas très beau ni agréable. Aussi tout près de l’eau le sable n’est guère mieux. Cela ne nous plaît pas, donc nous retournons au CC.
Il fait bon, mais vers le soir quelques coups de tonnerre se font entendre au loin. Par prudence nous rentrons le store et tout, mais pas de pluie ni orage cette nuit.


Mini voiture dans les ruelles étroites de Rome

JE 06.09.2007 vers 2h je me réveille et je dois fermer les fenêtres, il y a une fête de plage bruyante. Vers 6h30 je me réveille à nouveau et me lève. Il fait un froid de canard, j’ai l’impression de me trouver dans un frigo. 7h10 c’est Mike qui se réveille et me demande pourquoi je suis assise, des couvertures autours de moi, j’aurais pu allumer le chauffage. Bonne idée. Je le mets en marche. 10 degrés dans le CC c’est pas beaucoup. Après le petit déjeuner nous nous rendons à la réception pour payer, nous voulons reprendre la route. Je discute un peu avec le Monsieur, lui demandant ce que dit la météo etc. Il me dit qu’effectivement ce matin il fait frisquet et qu’il était habitué aux 39 degrés des dernières semaines et là, me dit-il, c’est trop froid. Brrr.
Il me dit que pour l’adriatique ils annoncent de la pluie mais pour la côte ouest quelques nuages, c’est tout et un peu plus chaud.



La route nous fait passer à l’intérieur du pays, puis longe la côte à nouveau, nous fait passer par de superbes routes en direction de Naples.
Partout des feux champêtres, plus ou moins grands, un même tout près de la route, Mike doit se tenir plus à gauche, les flammes rongent le goudron. Ça fait quand même une sacré impression de passer juste à côté de telles flammes. Cela ne semble déranger personne qu’il y a du feu, ça brûle partout et personne ne s’en occupe.
Malgré la sécheresse les gens font des feux sur leurs champs, peu importe si le feu se répand ou non.



Quelque part près de Naples la route longe une falaise qui tombe à pic dans la mer. Une vue à vous couper le souffle. Un aire de repos se présente et nous nous arrêtons. Je peux faire quelques photos. Il y a un homme dans une roulotte qui grille des saucisses et poivrons. Je nous achète un pain rempli de bonnes choses. C’est super, être assis ici sur un banc, manger quelque chose de bon avec cette vue sur la mer et les falaises.



J’ai mal au cou et je ne me sens pas trop bien. J’ai peur d’attraper un virus. J’aime pas du tout et espère que ça passe. Pour l’instant je ne veux rien dire à Mike. Mais comme ça ne passe pas et s’aggrave un peu même, je suis obligée d’informer Mike pour qu’il puisse prendre ses précautions pour éviter d’attraper ce virus. Chez lui c’est toujours très grave s’il devient malade.
Le soir je me sens à nouveau bien, je ne sais pas ce que j’ai eu.
Blondinette nous fait passer dans la banlieue de Naples, des petites routes étroites et nous nous posons la question si elle sait bien ce qu’elle fait. Au début c’est encore rigolo mais à la fin on en a marre. Et c’est assez dangereux, on voit les voitures dans quel état elles se trouvent, pas une seule entière. Toutes cabossées, sans rétroviseurs…
Mike doit capituler et nous nous décidons d’emprunter l’autoroute. Pour Euro 1.90 cela vaut la peine.
Dès qu’on approche la région de Naples on peut le voir tout de suite. Les bords de routes débordent de déchets, il semble que personne ne s’occupe de ramasser les ordures. C’est dégoûtant tout ce qui se trouve au bord de route. Il y a bien des containers, mais soit ils sont vides et on place les sacs d’ordures à côté, soit on y a mis le feux.
On trouve tout au bord de la route, bouteilles vides, papier, boites, emballages de cigarettes, etc.



La route étroite et pleine de virages nous mène à travers la presqu’île jusqu’à Marina del Cantone. Pas facile de trouver le camping, il faut en premier descendre au village (il n’y a qu’un hôtel et 2-3 maisons), faire demi-tour et puis remonter pour trouver l’accès. Le camping est petit mais à première vue chou. Pour 28 Euros je trouve quand même exagéré, c’est très cher pour avoir peu de place et surtout pour se faire garer un peu n’importe comment.
Sur Internet ils ont fait une bonne pub pour ce camping mais à le voir de près… Nous pourrions continuer la route mais il se fait tard et puis refaire tous ces virages à travers les villages sur cette route étroite où on a de la peine à croiser ? Non merci. Nous restons.


Sur le chemin de Marina del Cantone

Selon Internet il y aurait des places de camping sur des terrasses. C’est bien juste, mais un seul est pour les CC, les autres sont réservés aux tentes. On se fait garer en provisoire en plein milieu, demain le couple avec la tente iglou va partir et nous allons avoir un peu plus de place. Mais bon, la place nous suffit et nous avons même vue sur la mer. Pour y accéder il faut soit descendre par des escaliers (en bas il y a une petite « plage » mais pas question de s’allonger, il y a des gros tas de pierres partout), ou il faut descendre par la route, aller au village. Je descends par les escaliers pour faire quelques photos. Mike reste au CC.


Vue depuis le Camping Marina del Canone sur la mer

Vers le soir il y a quelques nuages, mais comme ils viennent depuis les Abruzzes je ne pense pas qu’il va pleuvoir. Sans doutes ils ont déjà perdu toute l’eau dans les montagnes.
Devant nous il y a un bateau sur la mer. Il est illuminé. C’est super beau et j’essaye de faire une photo. Sans trépied c’est plutôt difficile et les photos ne sont pas utilisables. Dommage.
Encore plus tard il y a un orage. Nous sortons en vitesse pour rentrer la marquise, car il y a tout de même pas mal de vent.

Ve 07.09.2007 Soleil, un peu frais. La pluie de la nuit dernière a lavé la saleté des arbres, par contre à présent notre CC est sale, la table dehors aussi. Nous devons en premier nettoyer cette table, pas question de la laisser dans tel état. Après le petit déjeuner nous nous décidons à faire encore une petite sieste.
L’après-midi nous partons au « village » en bas à la plage. Il y a 1-2 petits magasins avec des prix trop hauts. Donc nous nous renseignons pour savoir où nous pouvons aller faire les achats, si nous pouvons y aller en bus. On nous dit qu’il faut prendre le bus jusqu’à Santa Agata, là il y aurait un supermarché. Nous irons demain, mais on verra.
Nous ne savons même pas encore si nous voulons partir demain ou rester encore un jour. On verra.



En fin d’après-midi nous avons de nouveaux voisins. Un CC avec des plaques du Luxembourg. Ils se garent derrière nous. Le couple, Nita et Franco sont super sympa et nous discutons un peu ensemble.

Sa 08.09.2007 A nouveau beau et ensoleillé. Nous devons aller faire des achats, les Luxembourgeois aussi mais ils sont encore fatigués de la longue route hier. Franco a pour l’instant assez roulé et de ce fait nous les laissons tranquilles. Nous convenons que nous allons en premiers voir les prix des bus et s’ils sont convenables nous y allons. Si c’est trop cher nous revenons sous peu. Nita et Franco trouvent une bonne idée, comme ça s’ils ont envie d’y aller aussi, ils peuvent attendre et voir si nous revenons vite ou pas pour savoir si le bus est trop cher ou convenable.
Donc Mike et moi nous rendons à la station de Bus et demandons le prix. 1 Euro simple course par tête, c’est rien. On y va ! Pour 4 Euro pour les deux allez retours c’est bon marché. J’achète les billets, le bus est déjà là, nous montons.


Nita

Quel trajet!!! Le chauffeur s’y connait très bien et se faufile avec le bus entre voitures parquées, les voitures lui venant contre et qui ne font pas réellement de la place, et les maisons serrées contre la route. Chapeau ! C’est un voyage rigolo, inhabituel pour nous. Il y a très grande différence entre trajet en bus en Suisse ou en Italie. Ici le chauffeur bavarde avec un voyageur style Borsalino en costume blanc, chapeau blanc, mais chemise des caraïbes. Ils bavardent un peu de tout et j’entends que le voyageur est un « art director ». Le chauffeur s’arrête même en plein milieu d’un village à un endroit étroit pour montrer au Monsieur Borsalino où il habite, il lui dit que là, faut monter les éscaliers et en haut il habite.
On continue la route, à un autre endroit une voiture claxone, le chauffeur s’arrête, il connaît le chauffeur de la voiture, ouvre la fenêtre et se met à bavarder avec celui-ci. Absolument rigolo. Impensable en Suisse !


Franco

Arrivés à Santa Agata, nous cherchons un supermarché, mais au lieu de cela nous trouvons un Internetshop. Mike achète une petite souris pour le portable et quelques CD pour graver ensuite nos photos dessus. Je demande à la vendeuse si elle peut me dire où je trouve un supermarché. Elle est si gentille qu’elle sort avec moi sur la route pour mieux pouvoir me montrer le chemin à prendre !
Nous le trouvons sans problèmes. Vite faire quelques achats ensuite nous retournons au Internetshop car nous voulons voir nos mails et pensons que le bus pour retourner au camping part vers 13h.
Mystère… tant que Mike utilise Internet, c’est très lent. A peine que c’est moi qui prends le relais, c’est rapide. Va comprendre. Ensuite nous nous rendons à l’arrêt de bus, mais ce bus ne viens pas. Nous attendons, et attendons, et attendons, je vais à la station essence en face de nous pour redemander une deuxième fois si le bus part bien de là, on nous dit que oui. Mais toujours, pas de bus. Non mais c’est quoi ce truc, faut renter à pied ? Pleins de bus passent, je les arrête pour demander s’ils vont à Marina del Cantone mais la réponse est chaque fois « non, attendez le prochain bus ». Bon ben quoi… une heure et demie passent, toujours pas de maudit bus.


Fritzi

Mais pas question de s’ennuyer. Il y a assez de trucs à voir. Devant nous sur le trottoir et sur celui en face c’est le défilé de mode. Incroyable ce que certaines personnes se mettent comme habits. Le mieux c’est un couple anglais. Pas possible de se tromper sur la nationalité. Ils sont very british. Elle à l’anglaise, lui en pantalon court, chaussettes jusqu’aux genoux, chaussures fermées, chemise et chapeau. Tout à fait britannique.
Aussi les voitures qui passent sur la route devant nous faut avoir vu. Pas une seule qui serait en ordres. Pratiquement toutes ont les rétroviseurs cassés, toutes cabossées d’une manière ou d’une autre, ou alors pleines de rouille, clignoteur cassé et « raccommodé » avec du scotch.
Le meilleur c’est le motard, il a 1 cornet en plastique ou 2 au guidon, et un ou deux autres dans la bouche ! C’est du jamais vu. Mais il a ainsi une main de libre.
Il y a aussi un de ces petits véhicules qui sont plus vespa que voiture, derrière comme un pick-up, et la cargaison pèse 3 ou 4 fois plus que le véhicule. Ils ont chargé des vieilles portes, fenêtres etc.
Une seule voiture impeccable, c’est une Jaguar.


Le soir au camping

Enfin notre bus arrive et nous sommes contents de pouvoir retourner au camping. En premier nous devons aller raconter nos périples de Santa Agata à nos voisins les Luxembourgeois. Après avoir écouté notre histoire ils n’ont plus envie d’aller faire les achats. Ils restent au camping.
Nous faisons un bon bout de viande sur le grill pour dîner.

Dans la soirée il y a encore des gens qui arrivent sur la place et nous nous posons la question comment nous allons pouvoir sortir demain. Franco nous fait signe qu’ils vont eux aussi partir demain, donc il n’y aura pas de problèmes, il va faire marche arrière dans un espace vide puis il pourra partir et ainsi nous aurons de la place pour sortir nous aussi.

DI 09.09.2007 Il fait beau, Mike dort encore. Je suis réveillée depuis un bon moment et je commence à faire un peu de l’ordre, ranger les trucs dans les placards pour la route. Vers 8h Mike se réveille et nous prenons notre petit déjeuner. Nos voisins sont debout depuis longtemps et nous font savoir qu’ils veulent aussi partir dans peu de temps, cap sur la Sicile. Hier je leur ai fait savoir que j’ai trouvé un aire de repos à Cirella et les Luxembourgeois s’ont mis d’accord de nous suivre, car la route jusqu’en Sicile est encore longue. Là par contre quelques 250 kilomètres c’est ok.


Route étroite à Marina del Cantone

Nous allons payer puis partons en convoi derrière Franco et Nita dans leur Icaro. Nous avançons pas mal, parfois la route est si étroite et impossible de croiser. La nature ici est si belle qu’on n’y pense pas trop. Puis nous passons sur une route côtière large, en haut sur la falaise. Que c’est beau ici ! La mer bien des mètres en dessous de nous, on peut voir loin. Je ne peux m’arrêter de faire des photos. Du coup Franco s’arrête en plein milieu de la route. Un homme vient vers lui et discute avec lui. Nous pensons qu’il a dû voir quelque chose qui lui déplaît, qui sait. Nous dépassons et derrière nous des cris qui nous font arrêter aussi. L’homme court vers nous, je lui demande quel est le problème. Il dit que cette route est interdite pour les camping-cars. Je lui demande combien de tonnes (je suppose que c’est interdit pour les plus de 3.5t). Il me dit pour TOUS les camping-cars. Ah bon ? Tiens, et ça lui vient à l’idée qu’à présent que nous avons déjà fait presque toute la côte et que nous voyons déjà Amalfi au loin ? Non mais c’est quoi cette blague ? Surprise surprise ? Caméra cachée ou quoi? Rien de tel, il nous fait faire demi tour.


Icaro qui fait demi-tour sur la route

Il ne nous reste rien d’autre que de retourner sur nos pas. Nous regardons encore une fois mais il n’y a PAS de panneaux indiquant l’interdiction aux camping-cars ! Ils se foutent de la gueule du monde on dirait.
Bref, on ne peut rien y changer, faut faire avec. Alors à nouveau il faut passer par ces routes étroites. Il n’est pas possible de rester sur la route campagnarde, sinon nous allons droit dans la banlieue de Naples. Donc à nouveau nous prenons l’autoroute qui coûte Euro 1.90. C’est ok. Plus loin c’est même gratos.



Le paysage change à nouveau quand nous passons en Calabre. Ici il y a pleins de montagnes, l’autoroute passe haut dans la vallée, plus loin nous voyons des chaînes de montagnes, nues, sans arbres, sur la crête un village. Notre côté de la vallée est un peu mieux, il y a des arbres, c’est vert, il y a une forêt. On ne peut pas comparer forêt en Suisse et forêt en Calabre. Les forêts ne sont pas très denses, peu d’arbres, plus de buissons, petits arbustes. C’est magnifique. Je ne me lasse pas de regarder.
Quelque part nous dépassons Franco et Nita et les perdons de vue. (Plus tard ils nous racontent qu’ils ont quitté l’autoroute mais l’ont reprise plus tard car ce n’était pas facile dans cette région sur la route campagnarde).
Nous voulons nous retrouver sur l’aire de repos à Cirella.



Faut faire le plein et nous voyons une Station Essence Agip où nous pouvons payer avec notre carte Agip. Pas de trace de Franco et Nita.
Faire le plein, manger, relaxer un peu. Mike sort pour aller fumer et il m’appelle. Viens vite, me dit-il, tu ne vas pas y croire. Donc je le suis et qui est entrain de faire le plein ? Franco. Nita a fait un petit passage dans le shop. Quelle surprise! Nous repartons, c’est à eux de faire une petite pause, et Fritzi veut lui aussi sortir un peu.



Nous quittons l’autoroute à Lagonegro Nord. Sur la route en pleine campagne nous traversons les montagnes. Je suppose qu’il y a un peu plus de pluie ici car le paysage est un peu plus vert, la forêt qui couvre les collines est plus dense. Partout où on regarde on trouve toujours des coins brûlés, noirs.
Du coup les montagnes dégagent une vue sur un paysage plat et devant nous la mer !



Pour quelques kilomètres nous longeons la mer jusqu’au Sosta Camper Lido Alexander. Là se trouve notre aire de repos qui coûte 8 euros, électricité incluse. La place est située directement à la plage, il y a possibilité de se ravitailler d’eau, de se débarrasser des eaux usées et nettoyer les toilettes. La douche coûte 80 cents pour 20 litres d’eau chaude, c’est tout à fait ok. L’endroit parfait pour se relaxer. Nous nous installons et attendons Nita et Franco.
Mike les voit passer en haut sur la route, ils ne nous ont pas vu. Nous montons et nous installons au bord de la route sur la barrière en attendant qu’ils font demi-tour et reviennent. Pas qu’ils nous loupent encore une fois.



Le soleil brûle et c’est pas commode au bord de la route. Mike se dit que peut-être il devrait monter son pantalon et montrer ses jambes blanches, peut-être qu’une voiture s’arrêtera et demandera combien il veut (argent). Je lui dis : non non mon cher, ils vont jeter l’argent dehors de la voiture et te supplier de cacher tes jambes blanches ! Juste en ce moment une Austin Mini passe et nous fait un appel de phare. Nous nous mettons à rire. Ben c’est comme s’il nous avait entendu.


Sur le chemin de Cirella

Enfin nous voyons Icaro, loin de nous encore, il s’arrête au bord de la route. Nous lui faisons signe et il nous fait un appel de phare. Franco nous a enfin trouvé. Il est content d’avoir trouvé de quoi passer la nuit, il est fatigué par cette journée. Sans nous il aurait encore raté la place et aurait dû voir où passer la nuit.


Ruine de Cirella, vu depuis l’aire de repos

Nous passons une soirée agréable.
La place est absolument super, il y a tout ce dont on a besoin. Pour 8 Euro il est clair qu’on ne va pas recevoir une douche de luxe, mais la place est propre, grande, directement à la plage et les gens super gentils.


Place Lido Alexander, sous les arbres d’Eucalyptus

La plage ici n’est pas comme on le pense. Sur l’adriatique il y a du sable fin, ici il n’y a pas de sable mais des petites pierres rondes, plus ou moins grandes, toutes aplaties par les vagues de la mer. C’est inhabituel d’y marcher à pieds nus, faut s’y habituer, mais ça va aussi. En plus c’est sain pour les pieds. Les vagues ne sont pas très hautes aujourd’hui. Si je peux dire ainsi : pas de vagues du tout. L’eau claire comme un cristal, il n’y a pas de sable qui pourrait « salir » l’eau. Couleur turquoise, bleu foncé au large. Un rêve.
En plus pas un chat, nous sommes seuls. Je pense qu’en juillet-août ça doit bourdonner de monde ici. Mais là une très grande plage pour nous tout seuls.

Vue depuis le CC

Franco et Nita nous invitent au bar pour boire un café. Ici aussi, prix très correctes, moins cher que je ne l’avais pensé.

LU 10.09.2009 Nous devons aller faire des achats et aller chercher de l’argent au bancomat. On nous dit qu’il faut aller à Diamante. Franco nous propose d’aller avec lui, ils doivent de toute façon aussi aller en ville. Donc nous partons les 4 dans Icaro. Diamante est une petite ville très charmante au bord de la mer. Nita, toujours l’appareil photo dans la main, trouve un truc rigolo : en dessus de nos têtes il y a un petit balcon où un petit rigolo a installé une statue (tête, cou et thorax), qui regarde par un périscope dans le ciel.
Aussi il y a partout des peintures sur les murs, des petits chefs d’œuvres. Super !
Nous trouvons une banque et pouvons faire nos achats. Il nous manque de la viande, des steaks pour griller ce soir. Donc nous cherchons une boucherie. Le boucher est super gentil et me demande d’où nous venons. Je lui dis que nous venons de la Suisse. Il demande d’où exactement. Je lui demande s’il connaît un peu la Suisse. Il sourit et me dit qu’il a passé 7 ans à Schwarzenbrug. Non hein ? C’est pas vrai, c’est un village tout près de là où je suis né ! Comme le monde est petit.
Nous bavardons un peu et il me raconte qu’il a placé des pavés à Neuchâtel, Lausanne etc.
Très sympa ce boucher.


Les nuages grimpent par dessus les montagnes

Ensuite nous allons chez Nita et Franco. Ils se sont installés sur une terrasse d’un restaurant. Ils nous invitent à manger. Je commande une Lasagne et suis étonnée combien de sauce il y a. Au nord ils mettent pratiquement rien, ici c’est une bonne lasagne qui a le goût comme chez ma mère. Franco et Nita mangent Penne con Peperoncini et Mike un Steak Milanese (steak panné).
C’est très bon.
Ensuite nous retournons et faisons une petite sieste. Je prépare la salade de tortellinis pour le soir.
Mike veut aller prendre un bain dans la mer, faut pas rater cela, j’y vais avec l’appareil photo.


L’eau semble quand même un peu froide…

Le soir nous faisons un barbecue et Franco est heureux que Mike ait pensé à lui acheter 4 saucisses calabrais. Il trouve que faire un grill sans saucisses, c’est rien, il y manque quelque chose. C’est très bon et nous nous amusons bien. Papotons encore un bon moment.



Mike fait encore des trucs dehors et du coup il m’appelle. Je dois sortir, dit-il, descendre avec lui à la plage. Il a vu des éclaires au large, très loin de nous. Nous nous asseyons sur une chaise longue et regardons au large, à l’horizon. Il y a des éclaires. Ils sont dans les nuages et éclairent celle-ci depuis dedans. C’est si joli.
En dessus de nos têtes les étoiles. Oh, je vois une étoile filante ! Vite, me dit Mike, il faut faire un vœux.
Je réfléchis, mais je n’ai pas de souhait, j’ai tout ce dont j’ai besoin.
 
T

Trikermaus

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MA 11.09.2007 Vers 1h30 je me réveille. Je vois des éclaires, plus proches cette fois. Je ne me fais pas encore de soucis car je n’entends pas de coup de tonnerre. Quelques 30 minutes plus tard je me réveille à nouveau, j’ai cru entendre de la pluie, mais ce sont juste les feuilles qui grattent par-dessus les vitres. Mais par contre je remarque ainsi qu’il y a pas mal de vent. Je pense à ma lessive qui est suspendue dehors et à la marquise qu’il faudrait rentrer. Donc je réveille Mike et vais dehors. Jusqu’à ce que Mike sort aussi, le vent a déjà telle puissance que je dois tenir la marquise d’un côté pour éviter que le vent la soulève trop et la casse. Mike m’aide à rentrer ce truc puis j’ai juste encore le temps de rentrer mon linge (et celui de Nita) pas facile avec ce vent. A la fin vite encore mettre nos chaussures à l’abri. Pas une minute trop tôt, il commence à pleuvoir de grosses gouttes. Nous rentrons dans le CC et fermons les « trous ».
Je regarde encore un peu dehors mais à part quelques éclaires au loin il n’y a rien à voir. Nous nous mettons à dormir.


Eau propre, claire comme du cristal. Vague juste au point de virer

Vers 7h30 je me réveille et vais suspendre le linge. Franco est déjà debout et m’aide avec le linge. Ensuite je descends à la plage, voir les vagues. Ils sont bien plus grands que hier. Je ne peux m’arrêter de faire des photos. J’espère qu’ils sortent bien. J’essaye de prendre en photo la vague juste avant qu’elle vire car là on peut très bien voir la couleur et la pureté de l’eau. Hier soir j’ai pris en photo le coucher de soleil et là on a un matin sombre, triste, pleins de nuages.


Matin sombre

Après le petit déjeuner nous nous posons la question si nous voulons rester encore ou continuer notre route. Nita aimerait continuer, Franco rester. De toute façon nos chemins vont se séparer bientôt car les deux vont continuer cap vers la Sicile, nous par contre cap direction Adriatique. C’est insensé pour nous de rouler encore quelques 300 km vers le sud, juste pour prendre le ferry et pourvoir rester que 1 ou 2 jours en Sicile, surtout nous ne savons même pas le prix du ferry.
Ça ne vaut pas le coup.



Nous nous décidons donc de rester encore un jour et puis de continuer sur l’adriatique pour remonter la côte et rentrer à la maison. Je veux aussi que Mike puisse se reposer et ne doit pas rouler tous les jours des tas de kilomètres. C’est pas le but. Je veux qu’il puisse profiter de nos vacances, me promener avec lui le long de la plage, qu’il puisse se relaxer sur une chaise et lire un peu. Nous allons rester encore un jour sur cette magnifique place et puis continuer notre route. Franco est content, ils vont repartir demain, eux aussi. Eux par contre ont encore beaucoup de temps, ils vont visiter la Sicile.
Nous nous rendons à Cirella pour manger. Avant d’y parvenir, il faut traverser la plage. Longer la mer jusqu’à une petite colline sur laquelle se situe la petite ville. Nita et Franco prennent Fritzi avec eux, mais comme ils savent que les chiens ne sont pas admis dans tous les resto’s, ils ont une bonne solution : un sac à dos pour transporter les chiens.


Fritzi se fait porter

Notre route le long de la plage n’est pas si facile, on ne peut pas bien marcher sur ces petites pierres. Fritzi rouspète tout le temps, il ne veut pas se faire porter, il aimerait marcher, courir. A peine qu’il est dehors du sac, voilà qu’un gros chien se ramène. Franco en a marre et remets Fritzi dans le sac. Celui-ci se manifeste à haute voix, mais ça ne sert à rien, Franco l’expédie dedans et le tient serré contre lui jusqu’à ce que Fritzi se taise.
Franco fait savoir au gros chien qu’il n’est pas toléré et il s’en va enfin.
Arrivés à la fin de la plage, il y a un bar de plage. Franco demande si nous pouvons accéder par l’escalier en pierre au village et on nous dit que oui.



Franco monte seul l’escalier pour voir où il mène. Puis il nous fait savoir qu’il aboutit à rien, juste devant une maison. Donc nous longeons la côte sur un chemin pavé. C’est très beau ici, je regarde autours de moi. C’est magnifique. Et comme d’habitude, la caméra est restée dans le CC. Ouais, c’est typique. J’ai pensé que puisque nous allons juste manger, il n’y aura pas de quoi faire des photos. Je décide de revenir tout à l’heure seule, prendre des photos.
La côte ici est pleine de falaises pointues, une dame prend un bain de soleil au milieu sur un petit plateau. Les vagues sont plus grandes qu’hier et ils viennent ronger les falaises. L’eau est claire, pas de sable pour troubler. Claire et turquoise sous ce soleil d’Italie.



Nita fait de tas de photos, comme toujours, elle trouve partout des trucs intéressants. En ce moment je suis jalouse d’elle, elle qui a pensé à prendre son appareil avec. Faut aussi dire, le sien est petit et trouve place dans toutes les poches tandis que le notre est grand et encombrant, parfois.
Je suis stupide de l’avoir laissé par commodité dans le CC.
Nous arrivons au village, il commence à pleuvoir des grosses gouttes. Nous nous mettons à la recherche d’un restaurant. Franco en trouve un. Il faut descendre quelques marches d’escalier et nous nous retrouvons dans une grande salle, ouverte à l’arrière, donnant sur une petite terrasse entourée de plantes.
C’est un restaurant de poisson. Franco n’est pas trop enchanté, il n’aime pas trop le poisson, mais nous dit qu’il va déjà finir par trouver quelque chose. Il demande au sommelier s’il est possible d’avoir une assiette de pâtes juste avec de la sauce tomate, sans poisson. Mais bien sûre, Monsieur, lui dit le sommelier. Pas de problèmes.
Franco trouve que de si bonnes pâtes, il n’en a jamais mangé et commande une deuxième assiette.
Nous autres commandons frittura mista, Nita avec poisson et Gamberis, Mike et moi Calamari et Gamberini. C’est succulent ! A la fin un bon café italien, offert par la maison.
Il commence à faire chaud et du coup le toit en dessus de nos têtes se met à bouger. Il est ouvrable! Superbe idée!



Avec le ventre bien plein nous traversons le village pour arriver à l’aire de repos. Les autres doivent faire une petite sieste pour digérer, moi pas, je suis pleine d’énergie et dois absolument aller faire des photos. En attendant le soleil se cache derrière de gros nuages, mais tant pis. M’en fous, j’y vais quand même. J’arrives à l’escalier en pierre et enclenche la caméra. Oh non… batterie pratiquement plate. Ah non ! Pas ça! Je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien du tout. J’ai oublié de la recharger hier soir. Ben bravo misstinguette.
Il ne me reste plus qu’à espérer que cela suffise encore pour quelques photos.



Je monte les escaliers et veux faire une photo montrant la plage, la baie. Mais au ciel je vois un truc qui capte toute mon attention. Je n’en crois pas mes yeux. Je vois une trompe qui est en train de se former. Une trompe d’eau, un Funnel ! (Funnel = quand la trompe ne touche pas encore le sol) UN FUNNEL ! T’imagine! C’est incroyable, c’est super, c’est un miracle… Dans ma tête les pensées font un tourniquet. Que faire si la trompe touche sol ? Que faire si elle va droit sur la place où nous campons ? Et merde, je n’ai même pas pris mon téléphone portable, je ne pourrais même pas les avertir. La trompe s’allonge.
Je ne pense même pas que je pourrais être en danger si la trompe devait doucher sol, je pense qu’aux autres que je ne peux avertir en cas de danger.


Funnel en dessus de la baie à Cirella

Je pousse quelques jurons et cours le long du chemin pavé pour faire mes photos. (malheureusement le soleil n’est plus là et les couleurs ne sont plus comme ce matin, je suis un peu déçue mais tant pis) Puis je retourne au sommet des escaliers. Le funnel est encore là. Pas possible de faire trop de photos, je veux attendre qu’il touche sol, car si je fais trop de photos trop tôt, la batterie serait à plat quand la trompe touchera sol, ça c’est 100% certain.
Le funnel disparaît peu à peu derrière une paroi de pluie, il n’a pas touché sol, il n’est pas un danger. Mais c’était un moment mouvementé pour moi, moi qui rêve tout le temps de tornades, de hurricanes quand je dors. Là ce n’était pas un rêve, là c’est du réel. J’ai encore de la peine à le croire, on verra bien le soir quand je peux regarder les photos sur le PCP. Ne reste plus qu’à espérer que j’ai bien pris ces photos, pas facile par ce temps bizarre.
Je traverse la plage, quelques gouttes tombent. Je case la caméra dans mon sac à dos, on ne sait jamais.

En même temps il y a de la pluie devant moi et derrière moi le soleil qui me brûle le dos.



Quel temps bizarre. Je transpire, tellement qu’il fait chaud du coup. J’arrive au CC et vais en premiers prendre une bonne douche. Il faut pas mal de temps pour me refroidir et revenir à une température normale. Mon corps à du travail.
Nita et Franco nous invitent pour le dîner, nous les avions invité pour le déjeuner.

ME 12.09.2007 Je note les coordonnées de la place avant de reprendre la route : 39°43.30N 015°48.69 E
Nous prenons de petit déjeuner ensemble avec nos voisins Luxembourgeois. Franco est heureux de recevoir un café, ils n’en ont plus et ont oublié d’en acheter. Nous bavardons encore une dernière fois ensemble, puis nous rangeons nos affaires, chargeons encore de l’eau et puis le moment est venu de se dire au revoir. C’est pas facile, mais il le faut bien. Nita me porte un petit bouquet de fleures qu’elle vient de cueillir pour moi. C’est un geste qui me touche. Ça sent bon. Nous nous promettons de nous visiter, peut-être en octobre ou novembre, si notre temps libre le permet.
Nita me dit qu’elle veut m’envoyer des SMS pour la suite du voyage, c’est une bonne idée. Je vais le faire moi aussi.
Icaro devant, nous derrière, nous reprenons la route. Quelque part Franco et Nita doivent continuer tout droit, nous devons prendre à gauche. Ça va bien, il y a un feu rouge, Icaro doit attendre. Nous passons à côté d’eux et pouvons les saluer une dernière fois.
Puis je ne les vois plus.



La route nous mène à l’intérieur du pays, mais parfois aussi le long de la côte. A Metaponto j’ai vu un camping qui doit se situer à la mer. Nous le cherchons mais le Camping Kammel n’est pas ouvert. Par contre juste à côté il y a une place de parc ouverte pour Campingcar, cela coûte 10 Euro la nuit et il y a électricité gratuite, il y a des douches et on peut se débarrasser des eaux usées et nettoyer la cassette WC. Super !
40°21.39N 0’16°50.00E Mais je dois dire qu’en été je ne peux pas le recommander. Je suppose que ça devrait être très bruyant car il y a un grand bâtiment sur la place qui sert de discothèque, il y a un podium pour des concerts life. Heureusement que la saison est finie. Avec cela le resto est fermé aussi mais cela ne fait rien, nous avons assez à manger avec nous.
Nos voisins sont des Italiens et un Plonais. Pas moyen d’avoir la paix et le calme ici. Nos voisins bavardent à haute voix la moitié de la nuit. Nous dormons mal avec ce bruit.


Sur la route vers Metaponto

Vers le soir un sms m’atteint. C’est Nita. Je lui ai envoyé un SMS disant que nous sommes à Metaponto. Elle répond qu’ils sont sur le ferry vers la Sicile. Coûte Euro 52 allez-retours. C’est ok ce prix.


Aire de repos à Metaponto

JE 13.09.2007 Peu dormi, je me réveille à 6h45. Mike dort, je prends la caméra et veux aller à la plage faire des photos. Pas moyen, ils nous ont enfermés. Le portail direction plage est clos, je ne peux pas sortir. Oh la barbe… je voulais faire des photos du lever de soleil.
Nous prenons une douche (en été il faut payer pour mais hors saison c’est gratuit). Petit déjeuner puis nous reprenons la route.
Mike me dit de programmer blondinette cap sur Pesaro. Je lui dis que Pesaro c’est trop loin pour une journée, mais il me répond qu’on peut toujours programmer et puis on verra bien jusuqu’où nous allons. Il a raison.
Donc je dis à blondinette que nous voulons aller à Pesaro. Elle calcule et me fait savoir que cela fait 847 km. Hein ? Non mais elle raconte quoi, elle est stupide ou quoi ? Je regarde le trajet qu’elle prévoit et ne crois pas mes yeux. Elle veut qu’on fasse demi tour et que nous retournons à Naples pour prendre là la route direction l’adriatique. Non mais ça va pas ? Elle a quoi celle-là ? elle a sans doutes reçu un coup de soleil. Donc je lui dis que nous voulons aller à Bari, de Bari je peux toujours lui dire que nous voulons aller à Pesaro. Là elle me fait savoir que cela fera 615km voilà qui est mieux.
En premiers nous devons rouler un bout à l’intérieur du pays et ensuite à nouveau le long de la côte. Un peu au nord de Vasto Mike nous trouve une bonne place pour passer la nuit. C’est un aire de repos. Coût 6.50 la nuit sans électricité. Avec ce serait 8, mais comme il n’y a pas de poste libre, on doit prendre une sans électricité, ça va aussi.



42°14.43N 014° 31.77E belle place. Nous restons volontiers pour la nuit. Il y a des chiens qui ne semblent avoir de maître. Ils ne nous dérangent pas.
Le soir Mike nous fait des steaks, mais ils sont inmangeables. Ils sentent bizarre et n’ont pas de goût. Beurk. Donc nous passons les steaks aux chiens et mangeons du pain et de la coppa et du fromage.
Plus tard nous allons à la plage, petite promenade au bord de la mer.
Il n’y a pas de sable mais des pierres, plus grosses que ceux de Cirella. Je trouve de tas de belles, je pourrais porter à la maison toute la plage… Il y a des pierres qui ressemblent à de l’ambre (il faudrait les polir pour voir si c’en est ou pas), des « pierre-à-feu » (je ne connais pas le nom en français, en allemand c’est Feuerstein), et toute sorte d’autres. La plage est assez plate mais là où les vagues rencontrent la terre, ça descend pas mal raid.



VE 14.09.2007 après une nuit tranquille nous nous réveillons. Petit déjeuner obligatoire. Mike nous débarrasse des eaux usés et nettoye la cassette WC, puis nous voilà de retours sur la route, cap sur Pesaro.
Le paysage est magnifique, mais comme dans le reste de l’Italie, pleins de places brûlées. Tout de même moins que sur la côte ouest.
Peu à peu le paysage change, nous devient familier, c’est la région des Abruzzes que nous connaissons bien. On voit que nous sommes dans la région des Abruzzes, que nous rapprochons Giulianova.
Je ne me sens pas trop bien et n’ai pas envie de faire des photos. Mais là eh oh, c’est quoi ça ? Faut que j’ailles quand même prendre l’appareil, j’ai cru voir de la neige.



A San Benedetto nous nous mettons à la recherche d’un restaurant. C’est pas facile. Le long de la route il n’y a pas grand-chose. Il faudrait prendre l’une des petites routes vers la plage. Mais elles sont trop étroites et qui sait où cela nous mène ? Nous continuons. Un restaurant doit bien se trouver sur notre route.
Du coup voilà une route qui peut aller. Et nous trouvons aussi un restaurant ouvert près de la plage. Ils nous portent la carte de menu mais tout ce que nous voulons c’est pour le soir uniquement. Je demande au sommelier si au fait il y a quelque chose à manger à la fin… Il aurait mieux fait de nous dire ce qu’il y a au lieu de nous citer ce qu’il n’y a pas… Finalement nous prenons frittura mista. C’est très bon.



Retours sur la route. 43km devant Ancona nous prenons l’autoroute. Pas envie de traverser cette ville. Et en plus sur l’adriatique on n’avance pas beaucoup par la route campagnarde, il y a pleins de villages où on ne peut rouler plus que 50 et même ça c’est trop car à tous les coins de rue il y a un feu rouge etc.
Maut Euro 4.80 de Ancona à Fano, c’est ok. Ainsi nous atteignons rapidement Pesaro, Camping Marinella, où nous retournons toujours.
Je passe à la réception et suis étonnée que la secrétaire nous reconnaît, elle sait même encore notre nom de famille ! « Tiens, les Visentin » me dit-elle avec un sourire. C’est la 4 ou 5ème fois que nous y sommes. Il y a encore quelques places de libres, elle nous dit d’aller voir et de nous installer. Bien, il n’y a pas grand choix, nous nous installons près des toilettes. Pas idéal mais pour 2 ou 3 jours cela ira.



Soirée tranquille, nous allons au restaurant boire un café. Plus tard Mike nous fait des steaks, mais ceux-ci sentent également bizarre, mais au moins ils sont bons. Certainement que cela doit être la faute à l’huile. Nous avons pourtant pensé d’avoir pris de l’huile d’olive, mais en regardant de près nous voyons que nous nous sommes trompés, nous avons pris la bouteille d’à côté. Beurk. Pourtant ils disent qu’elle est très bonne et saine pour la salade ou pour griller des steaks. Mon œil et ta sœur, c’est infect ce truc. Demain nous irons acheter de l’huile d’olives.
Le soir Mike enclenche son Mac et trouve qu’il y a du WIFI gratuit ici ! Quelle bonne surprise ! Nous regardons nos e-mails et je profite d’envoyer un e-mail-carte-postale au bureau.
Je suis très fatiguée et vais au lit vite. Je n’entends même pas le train qui passe derrière nous.



SA 15.09.2007 Après le petit déjeuner nous apprenons que notre voisin l’autrichien veut partir. Nous rentrons la marquise et mettons table et chaises plus loin, le laissons passer puis nous nous nous mettons à sa place. Un peu plus loin des toilettes. C’est plus agréable.
Puis nous nous rendons au petit supermarché du camping pour acheter de l’huile d’olive et du pain. Passons une journée tranquille. Mike nous fait des boules en viande hachée. Ah que c’est bon et surtout avec de l’huile qui sent bon.
Petite sieste pour digérer.



Je me réveille à nouveau la première et vais voir les mails. Je veux, mais Internet ne marche pas. Alors j’écris un bout de ce récit de voyage. Plus tard Mike se lève et chez lui… tiens comme par hazard… internet marche.
Va comprendre.
Il se met son maillot de bain orange-blanc rayé que vous connaissez bien à présent et nous nous rendons à la plage. Mike va se promener dans l’eau (elle n’est pas profonde ici), et moi je m’assieds sur le sable. L’eau est assez froide mais Mike aime bien car il avait si chaud avant.

Vers la fin de l’après-midi nous nous rendons au restaurant, manger une bonne glace. Puis nous nous promenons le long de la plage. Tien, on voit quand même marrée haute et basse ici. Jamais vu. Un peu plus haut où nous campons, je pense que l’eau est plus profonde et donc on ne voit pas beaucoup de différence, mais ici c’est peu profond et en temps de marrée basse, on peut pratiquement se rendre à pied sec jusqu’aux grosses pierres « coupe vagues ». Mike découvre des trucs qu’il croit en premiers des petites crottes de chiens, mais je lui dis que ce sont des « tours de vers » et en regardant de près il les voit et dit que c’est comme dans le « Wattenmeer » en Allemagne du nord. Aussi un truc que je n’ai jamais vu ici : les mouettes qui attendent tranquillement que l’eau descend pour ensuite aller sur le sol de la mer récupérer leur souper.

Le soir nous allons manger une pizza au restaurant.


Quelque part sur le chemin de Pesaro

DI 16.09.2007 jounrée veinarde. Pour le déjeuner je fais une salade aux tortellinis, puis il reste des boulettes de viande d’hiers, ça fera l’affaire.
Du coup un nouveau voisin s’aprête à monter sa tente. C’est un jeune Italien qui veut monter sa tente Iglu. Incroyable mais il lui faut bien 3 heures pour cette petite tente ! Je me couche sur le lit et le regarde faire. C’est trop.
Notre fantaisie nous dit que peut-être la femme l’a mis à la porte, et nous pouvons comprendre cette femme imaginaire en regardant cet homme…
Déjà rien que de la monter lui fait un travail fou, puis faut planter les « clous » dans le sol, ça lui fait aussi un énorme travail, j’ai l’impression qu’il ne veut jamais finir de les planter à l’aide de son marteau.
Enfin il a fini, donc la pais… tu parles. On peut encore entendre du bruit. Mais qu’est-ce qu’il fabrique encore ? Non ça c’est pas possible, cette fois je suis certaine que ce mec n’a pas toutes les chapitres dans son livre… il sort du scotch et commence à scotcher tous les endroits possible de sa tente.
Ouai… c’est sans commentaire ce type. On se sent comme dans une comédie très drôle.



LU 17.09.2007 Allez, faut tout ranger, nous repartons voir San Marino. Là nous trouvons une belle place qui en plus est gratuite. 43°56.44N 012°26.54E Borgo Maggiore, à environ 300m de la station du téléphérique. C’est super, même s’il faut monter la route qui grimpe assez, mais cela vaut de toute façon la peine car depuis le téléphérique on a une vue imprenable sur la région. En plus on arrive droit au centre de San Marino en haut.



Nous avons déjà visité San Marino lorsque nous avons été en Italie la dernière fois avec le Trike et le QEK, mais cette fois nous avons le temps de nous promener dans les ruelles étroites de la ville, nous apprécions la vue de là-haut. D’un côté on peut voir jusqu’à la mer et de l’autre côté les montagnes de l’intérieur de l’Italie. Magnifique.



Plus tard nous retournons au CC, nous sommes tout de même un peu fatigués de la journée. Je me couche un peu sans dormir et Mike sort sur la place, voir ce qu’il y a comme CC. Puis il vient vers moi, me disant que je dois absolument sortir, qu’il a vu un couple qui vient de Berlin ! (Mike est Berlinois). Donc j’y vais et nous parlons un bon moment. C’est intéressant de les écouter, d’écouter leurs périples à travers le monde.


Moto en bois dans une boutique de San Marino

Assez tard dans la soirée un CC Italien se ramène et se gare à côté de nous. Plus possible de dormir, ils font un vacarme pas possible. Ils font à manger puis vont au lit et enfin nous retrouvons la paix et le calme.

MA 18.09.2007 Les Berlinois sont déjà partis. Dommage, nous voulions les saluer encore une fois. Nous partons, cap sur Grolley, à la Maison.
Un peu après Ravenna nous trouvons un supermarché. Tiens, faut encore faire quelques achats. A la sortie je me sens comme dans notre voyage en Espagne l’année passée : il y a un orage et il pleut. En Espagne j’avais traversé la place de parque qui avait pleins de grosses flaques d’eau à pied nuds. Là ce n’est pas nécessaire encore.
Vite nous filons et arrivons presque secs au CC. J’aimerais bien rester et regarder l’orage, mais bon, cela ne vaut sans doutes pas la peine, parfois l’orage passe si vite qu’on ne voit pas beaucoup.
Nous roulons vers le Nord-Ouest, l’orage toujours à nos trousses.


L’orage à nous trousses

Quelque part dans une ville dont je n’ai pas noté le nom, nous voyons un panneau „Route 66“. Ah tiens ? Nous avons roulé trop et sommes déjà aux Etats-Unis ?
Un peu plus loin : Regarde, un Penny Markt, nous sommes déjà en Allemagne !
Et encore un peu plus loin nous voyons un indien en costume indien sur un vélo. Pas besoin de vous dire que nous nous disons « oups, là nous sommes définitivement trop loin, nous voilà aux Indes ! »
Cela ne nous parait pas réel, tout ce que nous voyons, car au sud il n’y avait rien de tout cela.
Ici au nord, tout parait possible.



Quelque part encore dans une ville sans nom, un passage à niveau. Mike roule convenablement, pas trop vite, comme il le faut pour passer un passage à niveau. Oui peut-être un passage à niveau Suisse, mais pas un Italien ! Il y a un gros trou qu’on n’a pas pu voir avant. Ça fait un monstre coup et Mike se fais des soucis pour le CC. Est-ce que tout est encore en ordres ? Il semble que oui.

Quelque part nous trouvons un aire de repos, nous faisons une petite sieste. Puis nous regagnons la route direction Milan.
A quelques kilomètres de cette ville nous nous décidons de chercher une place où passer la nuit. Pas si facile, mais Mike finit toujours par nous trouver quelque chose. Là il a vu un Restaurant-Discothèque avec une très grande place. Ça verra l’affaire. Je ne pense pas qu’en pleine semaine il va y avoir tellement de voitures qu’on va gêner. Nous nous plaçons sous quelques arbres un peu plus loin et là nous ne dérangeons personne.
Faire à manger puis nous dormons.



ME 19.09.2007 Nous nous réveillons en même temps que le soleil. Il est juste entrain d’envoyer ses premiers rayons sur la pleine Milanaise. Sur la route il y a déjà pas mal de trafic. Mike trouve un trou et se faufile sur la route. Nous voilà en pleine Rush-hour à quelques kilomètres de Milan.
Plus que nous nous approchons de cette grande ville, plus on peut voir la pollution dans l’air. Le Smog. Beurk.
Ce qui me fascine chez les Italiens, c’est que leur système de rouler marche. Au début on pourrait croire que c’est le chaos total et l’anarchie, mais en regardant de près c’est bien fait finalement et surtout cela marche sans klaxon ni engeulades. La voie de détresse ? Pas de problèmes, on roule dessus comme si c’était une voie de plus. Le tronçon du milieu où il y a de l’herbe ? Pas de problèmes, c’est encore bon pour les motos ! On ne clignote pratiquement jamais, change de voie sans problèmes, ça marche.



Mike découvre une chaîne de montagnes. On peut les voir depuis Milan, surtout quand on est dans un embouteillage on a bien le temps de les étudier. Ce sont les Alpes du sud. Mike voit de la neige dessus et il me dit qu’il ne croit pas ses yeux, c’est pas possible, de la neige ? Eh oui mon pot, je luis dis, ce sont les alpes du Sud, ils doivent être assez hauts. Je regarde sur la carte et lui dis que devant nous il peut voir le grandiose panorama, la Monte Rosa et à droite la pointe Dufour qui est la plus haute de la Suisse. Quelques 4800 mètres, normal qu’il y ait de la neige. Puis si tu regardes bien, vers la gauche, tu peux même voir un petit bout du cervin. Sans blagues, c’est vrai.
Quelle vue superbe que nous avons là.



De Milan, tout va comme sur des roulettes. La chaine des Alpes toujours à notre droite, nous nous rendons dans la vallée d’Aoste, pleine de forteresses en haut sur les falaises.
Nous cherchons un restaurant, pas facile. Il n’y a jamais assez de place pour le CC. Finalement en voilà un. Nous nous parquons et rentrons dans le resto. Le menu du jour est copieux, nous le prenons. Il y a comme entrée un bon plat de pâtes avec sauce tomate, puis un plat pas très italien : de la purée de pomme de terre avec de la viande (soit du rôti, soit des tranches pannées, soit autre chose). Bourrés nous retournons au CC et continuons notre route. Une bonne sieste ne serait pas de trop mais Mike veut dormir en Suisse, et pas avant.





Allez, encore les derniers kilomètres jusqu’au tunnel du Grand St. Bernard. Nous montons le col, passons le tunnel et de l’autre côté c’est la Suisse, nous sommes presque à la maison.
Nous trouvons une grande place et nous garons. Voilà enfin une bonne sieste.

Je me réveille, et mon portable sonne. C’est Michel qui veut savoir à quelle heure nous sommes de retours, car il veut nous faire un dîner super. Ah quelle bonne idée. Puis il me raconte en plus qu’il nous a lavé les draps et housses du lit et nettoyé la maison. Comme ça, ça fait plaisir de renter à la maison.



Notre voyage est presque fini, encore 90 minutes environ et nous sommes à la maison. Dommage que c’est déjà fini, mais nous nous réjouissons aussi de retourner à la maison, de revoir nos parents et notre fils Michel.

En roulons sur les routes Suisses qui ont moins de trous qu’en Italie, en en principe elles sont très bonnes. Le bord de routes est nettoyé, on n’y voit pas de déchets. Tout est nickel.
Bulle, direction Fribourg, le lac de Gruyère. Je le vois comme si c’était la première fois. Woaw, qu’il est beau ! Nous regardons tout à travers de yeux d’un étranger. Nous avons eu l’habitude les 2 dernières semaines de voir des champs brûlés, de la terre sèche, des déchets partout. Ici, tout est vert, pas de déchets, pas de saleté, tout nickel, même l’herbe et les arbustes nous semblent pousser ordonnés !

A Matran nous quittons l’autoroute pour prendre la petite route à travers la campagne pour arriver à la maison. Tiens, un champ plein de vaches. Elles font la queue pour rentrer au bercail pour se faire traire.



« Regarde ça, je dis à Mike, même les vaches sont ordonnées ! C’est incroyable. » Nous nous mettons à rire.
Mais notre région est si belle, et surtout quand on rentre de vacances on l’apprécie à nouveau. Quand on ne la quitte pas, on ne se rends pas même compte de sa beauté.


Lac de Seedorf, 8km de la maison

Enfin à la maison. Tout le monde est content de nous revoir. C’était un voyage super et il fait bon d’être à la maison parmi les sien à nouveau.
Michel nous a fait à manger, c’est super bon. A table nous devons lui raconter immédiatement nos périples durant ce voyage. Il y a beaucoup à raconter.


Champs tout près de notre maison, encore 2km… le soleil descend gentiment.
 
E

e-Voyageur

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29 Mai 2004
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Paris - France
Bonjour Trikermaus,

Cela fait plaisir de te lire.

Merci pour ce récit de voyage et les photos !

Je le lirai plus tard.

A bientôt

Michaël