Témoignage
Lamartine écrit « le monde est un livre dont chaque pas nous ouvre une page ». Voyageuse dans l’âme, Nicole Straatman Ambroise, retraitée, « bouquine » sans compter.
Cette Ulysse contemporaine a décidé de parcourir sa bibliothèque avec le principe de l’échange de maisons.
Retour sur son odyssée.
Je suis 100% positive. Je n’ai jamais eu aucun problème et, je ne vois pas d’ailleurs le moindre inconvénient.
Voilà de ça 4 ans que Nicole et son mari parcourent le monde en « squattant » chez les autres.
Pas d’affolements! Elle met aussi à disposition sa maison. Et la liste de son périple ne cesse de s’allonger : Canada, New York, Seattle, Grèce, Hongrie, Costa Rica….Le but de départ était de voyager loin, longtemps sans trop abîmer le porte-monnaie. Objectif atteint ! La cerise sur le gâteau : la découverte. « Mon mari n’était jamais allé sur le continent américain » confie-t-elle. Une aubaine !
Les envies d’évasion de cette baroudeuse dépassent toutes les frontières sans craindre les différences culturelles. « Et l’Asie ? Ah oui ! » déclare-t-elle. Et pourquoi pas un tour du monde ? Elle serait tout aussi tentée avec un enthousiasme sans faille.
Une aventure humaine
Sa soif d’escapade ne risque pas d’être assouvie. « Je suis 100% positive. Je n’ai jamais eu aucun problème et, je ne vois pas d’ailleurs le moindre inconvénient » ajoute-t-elle. Pour elle, tout est basé sur la confiance. « Peut-être est-ce dans ma nature puisque j’ai toujours laissé ma maison à qui me le demandait » explique-t-elle. Généreuse ? Certainement. Et c’est un aspect indéniable pour réussir l’échange de maisons, tout comme l’esprit de découverte et d’entraide. C’est pourquoi il est important « d’être en contact avec des gens qui ont la même optique que nous. On ne va pas chez des gens, on échange nos maisons. Il y a une différence !».
Décrit comme une aventure humaine, échanger sa maison mêle le plaisir de la découverte au contact humain. D’ailleurs, Nicole confesse que dés leur rencontre avec leurs partenaires d’échange à l’aéroport, ils se sautent aux cous, comme une famille. Une impression qui se vérifie lorsqu’elle et son mari découvrent leur « maison de vacances ». « On s’est presque toujours sentis chez nous. Mais l’espace ne nous est pas inconnu puisque bien avant le voyage nous échangeons les photos, la description de la maison. Rien n’est caché. C’est rassurant » souligne Nicole.
Les astuces de Nicole
Et pour se sécuriser, cette globetrotteuse a quelques tours dans son sac. Tout d’abord, elle lit attentivement la description de la famille qui désire échanger et de l’environnement de leur maison. Il faut bien vérifier que les deux descriptions correspondent. Ensuite, les annonces qui présentent très peu de photos ne lui inspirent pas confiance. Enfin, elle refuse les familles avec des tout petits à cause de sa piscine. Bien sûr, chacun est libre de choisir ses critères de sélection !
On s’est presque toujours sentis chez nous. Mais l’espace ne nous est pas inconnu. Rien n’est caché. C’est rassurant.
Elle finit son éloge avec une anecdote. Lorsqu’elle est partie à Budapest à Noel, son partenaire d’échange était une française qui leur avait préparé pour l’occasion un somptueux repas. Au cours de la discussion, Nicole se rend compte que cette jeune femme avait été dans le collège dans lequel elle avait exercée, étant une ancienne enseignante. « C’est peut-être une ancienne élève. C’est formidable. Le monde est vraiment petit » conclut-elle. Julie Verdier
Publié le 23/07/09
Crédit photos : © Nicole Straatman Ambroise