Pourquoi partir à Guizhou ?
Egalement connue sous le nom de “Terre Précieuse”, la province de Guizhou s’étend dans le sud-ouest de l’empire du milieu. La région trône à une altitude qui dépasse volontiers les 1 000 mètres. Les sommets montagneux forment ainsi un rempart naturel qui préserve les villes et villages de toute forme d’invasion. Les quelques 176 000 km² ont ainsi préservé leur authenticité bien que des villes à l’instar de Guiyang -la capitale- se soient considérablement modernisées.
Un circuit chine à travers le Guizhou est rarement motivé par l’envie de se perdre dans les espaces urbains. Ce sont les villages modestes mais où il fait bon vivre qui attirent les vacanciers. Les locaux vous accueillent sourire aux lèvres, prêts à vous faire découvrir la richesse de leurs terres. D’un point de vue économique, il est vrai que le Guizhou est beaucoup moins avancé que les autres provinces. Mais il regorge de trésors insoupçonnés qui n’ont pas de rapport direct avec l’économie.
Les minorités ethniques qui peuplent la région organisent une infinité de manifestations hautement folkloriques tout au long de l’année. A guizhou Chine, les choses que nous considérons comme les plus simples -comme un changement de saison- donnent lieu à des réjouissances célébrées en grandes pompes. Vous aurez probablement l’occasion d’assister à des combats de buffles. Les danses traditionnelles au son du lusheng -instrument réalisé en roseau- et les courses de bateaux-dragons font partie de ces évènements immanquables. D’ailleurs, souhaiter la bienvenue aux voyageurs donne souvent lieu à des cérémonies fascinantes. Les habitants revêtent leurs plus beaux costumes traditionnels, sortent leurs instruments de musique et exécutent des chorégraphies harmonieuses.
Si vous ne savez pas que faire en chine, un séjour au cœur du Guizhou est sans conteste l’une des plus belles options à considérer. Les voyageurs se plaisent à savourer des expériences qui sortent de l’ordinaire. Impossible de rester insensible à tant d’authenticité, de simplicité et de sincérité. Laissez la vie trépidante des grandes villes derrière vous. Oubliez l’effervescence des métros, les gens scotchés à leurs téléphones en permanence, la routine qui nous fait souvent oublier de vivre vraiment. Vous sortirez biens vos gadgets technologiques de temps à autre, mais ce sera pour immortaliser les paysages d’une beauté indescriptible en photos. Vous ne verrez pas les heures s’égrener lorsque vous serez au cœur des sites naturel, en compagnie de ces ethnies hospitalières. Vous l’avez compris, un voyage en destination du Guizhou vous offre l’opportunité de vous ressourcer en appréciant la Chine sous un angle rarement abordé.
Que faire et voir à Guizhou ?
Votre voyage en chine sera avant tout marqué par la visite des villages ethniques qui sont légion dans la province du Guizhou. Celui de Sanjiang possède des charmes assez particuliers. Il est principalement peuplé par les Dong qui s’expriment principalement à travers les chants. C’est une ethnie qui s’inspire énormément de ce que la région peut lui offrir. Les maisons traditionnelles à deux étages sont ainsi construites avec du bois. Vous n’imaginez sans doute pas que ces logements si robustes ont été assemblés sans aucun clou ! Il y a près de 160 tours du tambour à admirer. La centaine de ponts du vent et de la pluie, des infrastructures en bois agrémentés de charmants pavillons figurent aussi parmi les principales curiosités du village.
Ne manquez pas Danzhai dont les habitants font majoritairement partie de l’ethnie Miao. La minorité est issue de 17 autres ethnies. Vous vous doutez certainement que l’ensemble a de quoi impressionner. Il est de coutume de tuer un canard ou un poulet qui est alors cuisiné afin d’honorer les invités. L’Esprit de la corne, une boisson alcoolisée, est également servi à ceux qui ont entrepris un long voyage pour arriver à Danzhai. En parcourant les boutiques dans les rues pittoresques, vous trouverez le batik Miao dans toute sa splendeur. N’hésitez surtout pas à vous en offrir pour les rapporter en souvenir de ce sejour Chine. Le papier artisanal reflète également le savoir-faire local. Ne manquez pas l’occasion de vous promener dans les champs d’azalées qui arborent des couleurs allant du blanc au rouge, en passant par des nuances de violet.
Le village de Shiqiao est lui aussi réputé pour la fabrication du papier selon un savoir-faire séculaire : à la main. Il faut passer 16 étapes pour obtenir le résultat final. Les locaux se feront un plaisir de vous faire découvrir ce métier qui se transmet de père en fils. Comment ils broient les racines d’arbre avant de les tremper dans la rivière ; font sécher cette préparation ; fabriquent du papier blanc ou coloré ;… C’est une expérience enrichissante, à vivre absolument.
La Wanfenglin ou Forêt aux dix milles pics se démarque parmi tous les joyaux naturels de Guizhou chine. Il n’y a pas de mots pour décrire ce site qui doit son nom à l’infinité de pics karstiques s’étendant à perte de vue. Le paysage semble sorti tout droit d’un univers fantastique où chacun est libre de laisser vaquer son imagination. Les sommets revêtent de multiples nuances de vert et jaune à la belle saison. A la fin de l’été, ils arborent une couleur dorée avant de disparaître sous la brume avec l’arrivée de l’hiver.
L’une des plus belles curiosités locales est sans conteste la cascade de Huangguoshu. Ces majestueuses chutes peuvent atteindre jusqu’à plus de 70 mètres de haut pour une largeur qui dépasse les 100 mètres. Vous les trouverez au sud-ouest de la province de Guizhou, au cœur d’un parc naturel d’environ 450 km². Il existe un escalator en face de la cascade, qui offre accès à un rideau d’eau. Ce dernier abrite une grotte d’où vous pourrez admirer les chutes de très près. Non loin de là, un parc dominé par la verdure est ponctué à de nombreux endroits par des pitons karstiques. Les amateurs de randonnée y trouveront indéniablement leur bonheur. Pensez à enfiler vos chaussures de marche avant de vous aventurer sur ces sites car le sol s’avère parfois glissant.
Habilement masqués au regard, les grottes Longgong ne laissent personne indifférent. Egalement appelées grottes du palais du dragon, ces merveilles de l’empire du milieu disposent de plusieurs salles couvrant 12 km. Ces salles sont reliées entre elles par une rivière souterraine. Une fois au cœur de ces grottes, vous serez face à des roches karstiques et à de majestueuses voûtes. Mais avant même de pouvoir contempler ces curiosités, vous serez subjugué par la cascade d’une hauteur de 40 mètres qui vous accueille à l’entrée. Elle puise sa source dans la montagne avant de se fracasser dans la rivière souterraine.
Dans le même registre, il y a la grotte de Zhijin, d’une longueur de plus de 10 km. Elle atteint une hauteur de 150 mètres à certaines zones. Ici, les stalagmites et stalactites semblent rendre hommage à la nature luxuriante. Leurs formes rappellent les forêts, les montagnes, les félins… chacun y voit ce que son imagination lui dicte alors prêtez-vous au jeu et interprétez à votre guise.
Au Xiaoqikong ou parc des sept petites arches, la quiétude se mêle au tumulte. En effet, des cours d’eau paisibles et limpides sont reliées par des cascades brisant le silence qui prévaut dans les forêts chatoyantes et les grottes karstiques. Des arbres pluricentenaires sont visibles ici et là. Et quand vous tombez sur le pont qui présente sept arches vous comprenez d’où vient le nom du parc. La construction surplombe une eau aux nuances émeraude.
Comment se déplacer dans la province ?
L’aéroport international de Guiyang Longdongbao est desservi par l’ensemble des compagnies aériennes chinoises. Hainan Airlines propose notamment des embarquements à Paris CDG depuis mars 2019. Il y a également l’aéroport de Huangguoshu Anshun, celui de Kaili Huangping ainsi que l’aéroport de Zunyi Xinzhou. Vous pouvez donc simplifier votre circuit chine en prenant l’avion entre plusieurs grandes villes. Vous pourrez ensuite adopter des moyens de transport terrestre pour explorer les villages ethniques.
Le réseau de bus est particulièrement développé dans la province du Guizhou. Prévoyez une moyenne de 2 heures pour rallier Anshun ou Kaili depuis Guiyang ou inversement.
Comptez 2 heures et demie pour vous rendre jusqu’aux célèbres cascades de Huangguoshu depuis la capitale. Le trajet entre Guiyang et Zunyi dure quant à lui une moyenne de 3 heures. Le coût du ticket oscille entre 15 CNY et 60 CNY selon l’itinéraire choisi. Notez toutefois que les régions les plus enclavées sont plus difficiles d’accès. Le relief ne permet pas d’aménager de grandes routes. La prudence est donc de mise, ce qui explique pourquoi certains trajets à travers la province durent une demie journée, voire un peu plus. Rassurez-vous, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer car le panorama qui défile sous vos yeux change régulièrement pour vous éblouir.
Cette province multi-ethnique possède par ailleurs un réseau de chemin de fer assez important. Il est en perpétuel développement, élargissant les perspectives de sillonner le Guizhou en alternant visites de grandes villes et découverte de villages pittoresques. Comme pour les autocars, la fréquence n’est pas particulièrement régulière. Il est conseillé d’arriver assez tôt à la gare pour éviter de faire la queue. Une fois embarqué, laissez-vous séduire par l’environnement boisé qui entoure les rails.
Les âmes aventurières et ceux qui aspirent à une immersion en toute liberté opteront pour des déplacements en voiture. Soyez prévenu, la région fait partie des plus reculées de toute la Chine. Prévoyez donc la location de véhicules tous terrains car les autoroutes ne mènent qu’aux provinces voisines, pas aux villages ethniques. Les routes sont caillouteuses et poussiéreuses sur de nombreuses portions. Que cela ne vous décourage pas car ces chemins difficiles conduisent à des zones inoubliables. Loin du tumulte et du béton, la nature déploie ses charmes de mille et une façons. Arrêtez-vous de temps en temps pour contempler les terrasses cultivées et plaines sillonnées par des cours d’eau. Dans cet écrin verdoyant, des villages surgissent comme par magie, prêts à vous révéler des facettes de la Chine dont vous n’auriez sans doute jamais soupçonné l’existence.
Si vous préférez la voiture, sachez que le permis international n’est pas valide en Chine. L’option location avec chauffeur est de ce fait indispensable, à moins que n’ayez le permis de conduire chinois. Celui-ci est exclusivement délivré aux étrangers justifiant d’une autorisation de séjour longue durée. La tolérance zéro est de rigueur, ce qui signifie que la consommation d’alcool avant la prise du volant est totalement interdite. Ne soyez donc pas vexé si votre chauffeur-accompagnateur refuse de trinquer avec vous s’il doit encore conduire.
Quand partir à Guizhou ?
Il est d’usage de planifier un voyage en fonction de la météo. Cela vous aide à déterminer que faire en chine et que mettre dans vos bagages, à l’aller comme au retour. Sachez donc que la province du Guizhou bénéficie d’un climat subtropical humide. Les locaux se plaisent à dire que le temps change facilement d’un village à l’autre, ce qui ne fait qu’augmenter les charmes de la province. En été, la chaleur reste clémente et en hiver, le froid est tout à fait tolérable. Avec une température moyenne de 5°C, le mois de janvier est le plus froid de l’année. Sinon, la moyenne annuelle s’articule autour de 15°C avec un pic qui dépasse les 23°C en juillet. Les mois de mars à juin puis de septembre à début novembre sont ainsi les plus favorables aux excursions en pleine nature. Les pluies se font rares et les sols sont moins glissants. Il n’est donc pas nécessaire d’être un randonneur confirmé pour s’aventurer dans les bois et les montagnes.
Dans les villages ethniques du Guizhou, les festivals battent leur plein tout au long de l’année. Ils constituent également des facteurs déterminants dans l’organisation de votre voyage chine. Quelle que soit la période à laquelle vous y venez, il y aura forcément des ethnies en fête. Voici d’ailleurs un aperçu de ces célébrations auxquelles vous pouvez assister. Rappelez-vous que le calendrier chinois diffère du nôtre. Cela signifie que janvier et décembre ne sont pas les premier et douzième mois de l’année.
Durant le premier mois, le Festival de Lusheng tire Kaili de sa torpeur. Nous avons déjà évoqué le lusheng qui est un instrument de musique traditionnel. Pour l’occasion, les femmes de l’ethnie Miao enfilent leurs plus beaux costumes traditionnels. Ce sont des vêtements aux couleurs tapantes, sublimées par des coiffes en argent. Ainsi vêtues, ces femmes dansent au rythme des chants qui accompagnent le son des lusheng alors utilisés par les hommes Miao. En plus des festivités musicales, il y a la corrida de taureaux qui est franchement impressionnante.
C’est au cours du troisième mois que les habitants de la province célèbrent le Festival des Sœurs dans les villages de Qingshuijiang et Shidong. C’est un peu l’équivalent de notre Saint-Valentin. Pour l’occasion, les jeunes filles préparent du riz en veillant à ce qu’il soit servi en quatre couleurs distinctes. Ce riz multicolore est ensuite offert en cadeau aux élus de leurs cœurs.
Au cinquième mois, les ethnies Dong et Miao célèbrent le festival du canoë et celui du bateau-dragon. Des courses sont alors organisées et certaines sont accessibles aux étrangers qui séjournent à Guizhou. L’après-compétition est tout aussi intéressante car les festivités se poursuivent. Les locaux préparent du gâteau de riz qu’ils emballent dans des feuilles de bambou. Vous pouvez être certain que cette découverte culinaire en vaut la peine. Et si vous souhaitez voguer après les courses, sachez que le canoë est un excellent moyen de sillonner les villages Miao de la région. Même si vous n’entrez pas au cœur de ces hameaux, vous pourrez en apprécier les attraits naturels depuis votre canoë.
Le mois suivant, il y a le Festival de Torche. Célébré à Liupanshui. Un feu de camp est allumé au pied de la montagne et des danses en cercles se succèdent.
Le dixième mois du calendrier lunaire a été choisi pour célébrer le Nouvel An Miao. Les festivités démarrent seulement après la récolte du riz. Elles se poursuivent sur une moyenne de 10 jours. Des courses de chevaux et des corridas de taureaux ont lieu parallèlement à des manifestations de danse et musique. On bat les tambours, on joue du lusheng et on vénère les ancêtres pour leur demander leur bénédiction.