Songpyeon
Commençons notre voyage coree au fil de la cuisine coreenne par un succulent gâteau de riz en demi-lune qui rappelle un peu les raviolis. C’est LA pâtisserie traditionnelle du Chuseok, la fête des récoltes qui se célèbre au 15ème jour du 8ème mois lunaire.
L’enveloppe du Songpyeon est faite de farine de riz que l’on laisse tremper pendant des heures pour obtenir une pâte bien gluante. Son cœur est garni de graines de sésame et de pâte de haricot azuki bien sucrée, liés par du miel pour encore plus de douceur. De la pâte de châtaigne peut remplacer celle de haricot selon la variante. Une fois les raviolis scellés, les Coréens les déposent sur des aiguilles de pin pour une cuisson à la vapeur.
A la dégustation, vous sentez la puissance du sucre et l’arôme caractéristique du pin ainsi qu’une note fumée très délicate. Le mélange éveille les papilles et attise la curiosité tant il surprend par sa gourmandise. Vous en redemanderez à coup sûr !
Baesuk
A la base de ce dessert, on retrouve un fruit des plus communs : la poire. Elle est pochée dans une association de gingembre, de miel et de poivre noir qui lui donnent beaucoup de puissance en bouche. Le miel est parfois -quoi que rarement- remplacé par de l’eau.
Si le Baesuk est un dessert des plus délicieux, il est également plébiscité en tant que remède naturel. Si vous souffrez de maux de gorge ou si vous toussez en cours de voyage, n’hésitez pas à commander cette douceur auprès des restaurants traditionnels. Aux premières bouchées, vous sentez toute l’intensité des ingrédients qui vont dissiper votre inconfort presque immédiatement. Notez que la préparation traditionnelle se fait par pochage même si certains Coréens se lancent aussi dans la cuisson des poires à la vapeur.
Patbingsu
C’est le dessert à goûter absolument lors d’un voyage Coree du sud. Son nom peut littéralement se traduire par “glace pilée aux haricots rouges”. Avouez que l’appellation est quelque peu intrigante et donne envie de découvrir ce qui se cache vraiment derrière le dessert qui est dégusté depuis la période Joseon.
Traditionnellement, on dépose de la glace pilée dans une coupe puis on la recouvre avec des haricots azuki préalablement bouillis, écrasés et sucrés. Les Coréens n’hésitent pas à utiliser de la poudre de cannelle ou de la poudre d’amande pour apporter plus de saveurs au Patbingsu qui a longtemps été considéré comme le dessert des élites. Bien qu’il soit beaucoup plus populaire, il fait encore partie des menus de fêtes et se sert notamment aux mariages.
Il existe des variantes plus modernes mais tout aussi savoureuses du Patbingsu. Ainsi, les fruits de saison sont parfois infusés dans de la pâte de haricot azuki ou utilisés nature pour réaliser un nappage aux couleurs et aux saveurs exotiques.
Attention, le Bingsu est une déclinaison du Patbingsu (pat signifiant haricot rouge). Le Bingsu (sans “pat”, donc) admet beaucoup plus d’originalité et de fun. On retrouve des variantes au chardonnay, aux boulettes de riz, au pop-corn caramélisé, au thé vert, au chocolat et encore, ce n’est qu’un aperçu des options.
N’hésitez pas à commander plusieurs variétés pour avoir l’occasion de repartir avec un méli-mélo de saveurs douces, un brin extravagantes, mais dont les Coréens sont seuls à détenir les secrets.
Mandu-gwa
Poursuivons ce voyage coree sous le signe de la gastronomie avec des boulettes garnies confectionnées avec beaucoup de passion. Les Coréens pétrissent de la farine de blé avec du cheongju, un vin de riz dont le taux d’alcool flirte avec les 17%. Du jus de gingembre est ajouté pour apporter une note épicée, le tout adouci par du miel savamment dosé. La pâte est liée à l’huile de sésame qui lui donne un goût unique.
Vous vous doutez bien qu’une pâte qui a autant de caractère n’autorise qu’une garniture tout aussi exceptionnelle. C’est donc du jujube qui sert de base. Après une cuisson à la vapeur, les fruits sont débarrassés de leurs noyaux et sont hachés finement. De la poudre de cannelle s’ajoute au jujube et une fois encore, le miel s’invite pour adoucir le mélange. Une infime quantité de garniture est déposée sur un morceau de pâte préalablement découpé et aplati. Les Coréens façonnent alors une boulette qui présente une couverture suffisamment épaisse afin d’éviter tout risque d’éclatement.
Il ne reste plus qu’à plonger le Mandu-gwa dans une huile de friture et vous pouvez passer à la dégustation. Ne soyez pas étonné de voir les locaux savourer ce dessert avec du cheongju servi à part. C’est une association des plus originales, à la fois empreinte de douceur et d’une puissance difficile à décrire.
Pepero cake
Vous avez déjà entendu parler du Pepero ? C’est une confiserie en forme de bâtonnets de biscuits généreusement enveloppés de chocolat. Vous direz que ça ne semble pas très Coréen et pourtant si, il s’agit d’une véritable institution locale.
Si le Pepero se déguste nature à tout moment de la journée pour une collation sucrée à souhait, c’est vers le Pepero cake que nous attirons votre attention. Les bâtonnets sont dressés en cercle, en cœur ou dans une autre forme. Le centre est garni de pistaches hachées, de fruits, de légumes, de crème… toutes les déclinaisons envisageables sont autorisées !
Le saviez-vous ? Chaque 11 novembre est déclaré “Pepero day” pour célébrer ces bâtonnets que l’on offre alors à ceux qu’on aime. Si vous recevez ce dessert à cette date, c’est que vous avez conquis un cœur lors de votre voyage en Corée. Par certains aspects, on croirait célébrer la Saint-Valentin comme chez nous mais sous une aura exceptionnellement gourmande à laquelle il est tout simplement impossible de résister.