Les quatre Arcs

 Arc 1600, Arc 1800, Arc 1950 et Arc 2000

Arc 1600

Arc 1600
Arc 1600 Relié à Bourg St-Maurice par un funiculaire qui vous permettra de débarquer dans le lieu en moins de dix minutes, le village coté « 1600 » est le premier à être sorti des flancs de la montagne (1968). Il est connu comme étant le « laboratoire d’architecture des Arcs » et une balade entre ses vastes immeubles en bois, construits en tranches et assez espacés pour épier le Mont-Blanc d’en face, est incontournable. Une architecture avant-gardiste
Jean-Marie Chevronnet vous enseignera avec plaisir l’histoire de la station. Chaque semaine, une visite gratuite est organisée pour que les skieurs sachent que les pistes qu’ils dévalent rejoignent un centre d’exception, à la valeur architecturale exceptionnelle (petit plus : le soir, vous pouvez espérer une visite à la lueur de flambeaux électriques, pour serpenter entre les bâtiments et apprécier le village de nuit).

Quelques brasses en pleine montagne
Quelques brasses en pleine montagne Tout a commencé en 1968, lorsque Roger Godino et Robert Blanc se sont réunis autour d’un projet commun : fonder une station agréable et respectueuse du site qu’elle exploitera. Les deux entrepreneurs s’entourent alors d’une équipe d’architectes qui gravite autour de Charlotte Perriand, collaboratrice de Le Corbusier. On ne s’étonnera donc pas que la modernité se soit introduite et que les principes du maître aient ici été repris.

D’un seul coup d’œil, on s’aperçoit rapidement de la sobriété et de l’unité de l’ensemble. Seuls quelques chalets anciens subsistent parmi les rangées d’immeubles aux larges baies vitrées et aux façades étonnement penchées vers le sol. Par rapport aux autres stations de sports d’hiver, aucun front de neige massif n’est à déplorer. Les habitations sont éclatées et les flux savamment séparés pour éviter les collisions désagréables. Vous serez donc protégé des skieurs et des voitures lors de vos promenades au centre de la station entièrement piétonne. Ne manquez pas à ce propos la séduisante coupole de Pierre Faucheux qui, sous son dos rond de bois, abrite une exposition présentant en 17 panneaux l’histoire de la station.

Depuis l’ancien village, on peut directement accéder au domaine skiable de Paradiski via les téléphériques « Cachette » et « Mont-Blanc ». Mais de 1 600 m d’altitude, le chemin sera long avant d’accéder au sommet et à la neige friable. Les pros du ski devront donc peut-être privilégier les autres villages, histoire d’accéder plus rapidement aux pistes et d’entrer directement dans le vif du sujet. On n’est pas là pour rigoler !

Arc 1800

Le « Transarc » est rapide et efficace. En quelques minutes, il vous emmènera au pied du sommet de l’Aiguille Grive (2 732 m). De là, étant donné que le réseau de pistes relie les quatre stations des Arcs, vous pourrez aller où bon vous semble : retourner à Arc 1800, rejoindre Arc 1600 pour découvrir son originalité architecturale ou encore, foncer vers Arc 1950 ou 2000, pour entrer dans une ambiance savoyarde.

Les Arcs 1800, avec ses 18 000 lits, est la plus grande des quatre stations. Construite à partir de 1974, elle étend l’installation humaine à environ 5 kilomètres du site initial « 1600 ». La métropole des Arcs propose de nombreux hôtels et restaurants pour profiter des soirées qui achèvent une bonne journée de ski.

Hotel du Golf, Arc 1800
Hôtel du Golf, Arc 1800 L’hôtel du Golf, racheté par le groupe Temmos (qui possède déjà des hôtels de qualité à Chamonix et à Val d’Isère), est le plus grand hôtel de montagne de France. Loger dans l’une de ses 246 chambres tient donc du privilège et de l’écocitoyenneté ; car ici, la préservation de l’environnement est au cœur du fonctionnement. Les émissions de carbone sont entièrement compensées, les multiples poubelles qui équipent chaque chambre vous forceront à trier vos déchets et les cuisines refusent d’utiliser du papier aluminium. Prochaine étape : un projet de centrale photovoltaïque pour être encore plus éco responsable. L’hôtel, en plus d’être « vert », est embelli par les derniers aménagements entrepris par les nouveaux propriétaires : changement de la literie et remaniement des parties communes, avec des installations novatrices. Les ados pourront par exemple passer la nuit au « Swing », bar sans alcool qui leur est entièrement réservé et au sein duquel ils pourront retrouver virtuellement, avec Facebook ou Twitter, leurs camarades délaissés n’ayant pas pu venir. À côté du « Petit zinc », bar traditionnel, le « Petit bouchon savoyard » met le projecteur sur les vins de proximité pour accompagner la cuisine familiale qu’elle sert.
Pour terminer, la piscine intérieure va être ré agencée et s’étendre vers l’extérieur pour combler les moins frileux. Edenarc 1800 va bientôt rejoindre les infrastructures. Ce projet de résidence touristique (construction en décembre 2011) sera couronné de quatre étoiles et offrira tout le confort moderne (sauna, hammam, fitness, piscine, équipement high-tech et cossu) à ceux qui viendront y dormir. Au total, 252 appartements seront en vente et 40 suites d’hôtel seront disponibles. N’hésitez donc pas à venir à Arc 1800, il y aura décidemment de la place pour tout le monde.

Arc 2000

Vue sur Arc 2000
Vue sur Arc 2000 Logiquement, après 1800, devrait venir 1950. Mais dans le temps, c’est 2000 qu’il faut faire suivre. L’étage le plus élevé des Arcs a en effet été bâti avant celui de 1950 mètres d’altitude. Sa construction date des années 80 et permet d’apporter 7 300 lits supplémentaires aux 22 000 déjà existants aux Arcs 1600 et 1800. À 2 000 m, le climat certes est plus rude, mais l’accès aux pistes plus direct. En sortant de chez vous, vous serez presque sur le siège des « Lanchettes » ou sur celui du « Cabriolet », lequel vous conduit en un éclair au cœur des Arcs 1 950. Car, il faut bien l’avouer, c’est de là qu’il faut partir si l’on est très pressé de glisser sur la neige.

 

Arc 1950

Arc 1950
Au cœur d’Arc 1950 Dernière-née de la fratrie des Arcs, ce petit village gravitant autour d’une place centrale héberge les touristes depuis 2003. Une logique un peu différente la démarque cependant des trois autres sites déjà existants (et pour cause, c’est une société nord-américaine qui s’est emparé du lieu). Le village est en fait un grand complexe hôtelier composé de 8 résidences 4* aux noms évocateurs : le refuge du montagnard, le manoir Savoie, le hameau du glacier… Pas besoin de dresser toute la liste pour s’apercevoir de l’ambition : plonger le visiteur dans une ambiance montagnarde, même si entre deux fondues, l’on peut quand même mordre dans un hamburger. L’offre reste donc variée même si guidée par des coutumes savoyardes. Les appartements sont hauts de gamme, spacieux, confortables et rudement bien équipés, avec balcons et terrasses, ainsi qu’espaces détente (sauna, jacuzzi, piscine en libre accès pour tous les résidents). Dans cette portion de haute montagne, les couleurs sont chatoyantes et tout est à portée de main. Il n’y a qu’à sortir du paisible logement parfaitement équipé qui est le vôtre pour vous retrouver à la porte de la supérette ou à celles des boutiques. Si la météo vous joue des tours, vous trouverez alors sans aucun problème de quoi vous couvrir et conserver vos oreilles et vos orteils en évitant la gangrène et en vous protégeant du froid.

On l’a déjà dit, mais il faut insister, le vrai avantage des Arcs 1 950, c’est l’accessibilité. Les pistes conduisent aux pieds des habitations et il n’y a qu’à déchausser pour, d’un pas seulement, rentrer chez soi. Très agréable, car, lessivé par une longue pérégrination sur les pentes enneigées, devoir finir par une marche avec des « boulets » aux pieds et des skis sur les épaules relève du chemin de croix. Pas terrible pour des vacances reposantes…

Pour partir aller skier, le matin, c’est encore plus facile. L’esprit encore embrumé par les rêves de la nuit, il suffit de glisser sans trop d’efforts jusqu’au télésiège du « Varet » pour s’élever vers les monts enneigés et par suite, faire virevolter la neige fraîche sous les spatules.

  Sophie Graffin
Publié le 22/02/11

Crédit photos : © Arc 1950 Le Village, © Sophie Graffin, © Alexandra Fleurantin