Nature en Basse-Terre à la Guadeloupe

La Guadeloupe, un archipel nommé plaisir

cascade aux écrevissesOn accède à Basse-Terre par le Pont de la Gabarre qui enjambe la Rivière Salée **et la **mangrove, cet écosystème riche où se développent les colonies d’oiseaux et les palétuviers parmi la végétation des marécages. Les amoureux de la nature trouveront leur bonheur dans cette partie de l’île plus touffue, dans laquelle il faut s’enfoncer pour découvrir des perles de paysages montagneux où la végétation luxuriante du Parc National de la Guadeloupe côtoie les cascades et les points de vue panoramiques, de part et d’autre de la Route de la Traversée. Cet environnement, classé par l’UNESCO au Réseau Mondial des Réserves de la Biosphère, offre différentes facettes comme autant d’occasions de découvrir la Basse-Terre.

CHUTES DU cARBETLe site des pitons des Mamelles et son parc zoologique permettent d’explorer la faune et la flore de l’île. Le Domaine de Valombreuse, avec sa cascade et son parc floral très riche et coloré, offre l’occasion de rêver dans la végétation antillaise. Pour se rafraîchir dans une eau douce et vivifiante, rien de tel que le Saut de la Lézarde et la Cascade aux Ecrevisses. Ce sont des petits trous d’eau sur lesquels on débouche après une balade le long d’un sentier montagneux (pas toujours praticable car souvent boueux) au milieu de la forêt tropicale humide. Sur le flan de la Soufrière dégringolent les trois chutes du Carbet. Celles-ci ont souffert des pluies et des séismes de 2004 ce qui rend les sentiers très difficiles d’accès. La première (la plus haute, 115 mètres), est d’ailleurs très fortement déconseillée aux grands débutants, tant le sol est instable. On ne peut plus accéder au bassin de la plus proche (la deuxième, haute de 110 mètres) mais on se rattrapera avec la première, moins impressionnante (20 mètres) mais tout aussi rafraîchissante.

la SoufrièreLe clou de cette exploration des terres sera bien sûr l’ascension de la Soufrière. Il est très rare de voir son sommet dégagé, mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté en partant à l’aube. Il faut 30 minutes de marche pour atteindre le cratère. Là, les fumerolles dansent au son du vacarme des matériaux qui gargouillent sous terre. L’instant est irréel, même si l’on a plus de chance de vivre cette expérience perdu au milieu d’un brouillard épais.

Une fois la traversée accomplie, on arrive sur la côte ouest de Basse-Terre, paradis des plongeurs à Bouillante près de la plage de Malendure et surtout aux Ilets Pigeon qui fonds marins
constituent la fantastique Réserve Cousteau (quelques scènes du « Monde du Silence » y ont été tournées en 1956). Là, un cortège de poissons, de requins et de tortues évoluant enchantent le spectateur sous-marin dans un magnifique jardin de corail et de gorgones de toutes les couleurs. Après avoir dégusté un vivaneau, une daurade ou un capitaine dans un « ti lolo » à Deshaies, on goutera aux rhums des distilleries Bologne et Montebello. Puis une baignade revigorante dans les vagues de la plage de Grande Anse parachèvera cette visite de Basse-Terre qui laissera bien des souvenirs à ceux qui l’auront apprivoisée, avant de partir à la découverte des petites sœurs voisines…

Audrey Bonnet
Publié le 10/11/09
Crédit photos : ©Comité de Tourisme des Iles de Guadeloupe