Information générale
1. Tourisme durable, mode d’emploi
Le tourisme, un facteur de développement ? Oui. Pour les pays riches. Les pays d’accueil, souvent ceux du sud, ne reçoivent que 10 à 20% des recettes des activités touristiques. Voyager autrement est devenu une urgence, à laquelle des associations essaient de remédier en proposant des voyages plus éthiques.
Rencontre avec les populations d’accueil investies et responsabilisées, découverte de leur mode de vie, infrastructures non polluantes ni dépaysantes, et évidemment répartition équitable des bénéfices : ce sont les maîtres-mots de ce tourisme durable en plein essor.
Une idée à retenir, pour vous, voyageurs : « voyager moins, mais mieux ».
En effet, compagnies low-cost aidant, les français sont de plus en plus nombreux à s’offrir de courts séjours à l’étranger. Un week-end à Venise, quatre jours à Londres, une semaine au ski, une autre en Turquie, le tout en hôtel all-inclusive : voici à quoi ressemblent les vacances annuelles d’une famille favorisée.
Des courts séjours à répétition qui engendrent une pollution et des frais superflus, sans parler des rapports entretenus par ces touristes avec les populations locales, rapports réduits à néant par ces allers-retours éclair.
Si vous partagez les valeurs du tourisme durable, le premier pas à faire est de revoir l’organisation de vos vacances. Préférez un long voyage de trois semaines chaque année à plusieurs courts séjours. Ainsi, plutôt que de cumuler les visas sur votre passeport sans vraiment connaître les pays visités, levez le pied, et approfondissez vos voyages.
Les agences de voyages solidaires ont tout prévu pour vous faciliter cette reconversion en voyageur responsable.
Ecotourisme ou tourisme équitable ? Suivez le guide pour trouver le voyage qui vous ressemble.
2. L’écotourisme
Plages défigurées par les constructions, forêts décimées pour relier les villages-vacances aux aéroports, espèces animales en voie d’extinction… Il n’est jamais trop tard pour agir.
L’écotourisme s’emploie à redorer le blason du tourisme en proposant des séjours où l’environnement est roi. Les espaces naturels encore préservés sont les lieux de prédilection de ces agences de voyage.
Mais pas question de répéter les erreurs du passé. Depuis le transport jusqu’aux infrastructures sanitaires en passant par les matériaux de construction d’habitation, tout a été pensé pour que l’homme se fonde dans la nature.
Ce tourisme vert vous permet de découvrir des environnements naturels intacts pendant que l’agence de voyage reverse leur dû aux communautés d’accueil alors mieux armées pour préserver leur zone d’habitation.
C’est une véritable prise de conscience du patrimoine naturel de la planète que vous offre ce type de séjours. Une expérience à tenter de toute urgence.
3. Le tourisme équitable
Partir à la pêche avec un habitant du village, faire une randonnée équestre avec les enfants de vos hôtes, participer à la préparation des repas… Voyageur équitable, préparez-vous à une aventure humaine forte. La rencontre de l’autre, de sa culture et de son mode de vie sont placées au cœur de ce nouveau tourisme. Pendant, deux, trois semaines, vous partagerez le quotidien d’une population méconnue, délaissée par les tour-opérateurs traditionnels.
Le principe est simple : les agences de voyages équitables travaillent main dans la main avec des structures locales. Ainsi, les populations d’accueil s’investissent dans des projets qui sont les leurs et non ceux d’une compagnie occidentale. Ce qui change complètement la donne.
Les échanges sont plus forts, authentiques, et les habitants prennent conscience de leur richesse culturelle qu’ils ont ensuite envie de transmettre aux voyageurs… qui le leur rendent bien. En effet, les agences de voyage reversent une grande partie des bénéfices aux travailleurs locaux et participent également à la construction de structures sanitaires ou éducatives : construction d’un puits d’eau dans un village africain, rénovation d’une école, mise en place d’un dispensaire de soins et de prévention… Vous n’aurez plus à rougir d’être un touriste.
Claire Wehrung
Publié le 28/01/2009