Moyen-Âge

Sur 9000m², l’institution s’est spécialisée dans plusieurs branches : les arts décoratifs, la mode, le textile et la publicité. Le premier thème est abordé sous la forme d’une visite chronologique qui démarre avec le développement des arts appliqués du Moyen-Âge à la Renaissance. Viennent ensuite les XVII, XVIII, et XIXe siècles. Enfin c’est au tour du XXe siècle d’exposer les fruits du talent de ses artistes dans deux dernières sections : Art Nouveau / Art Déco et enfin Epoques moderne et contemporaine. D’abord, vous découvrirez les salles consacrées au Moyen-Âge et à la Renaissance qui vous proposent divers thèmes. Galerie des retables, tapisseries, gothique international et Renaissance italienne sont quelques unes des collections que vous apercevrez. Une salle dédiée aux arts du feu du XIIIe au XVIe offre son lot d’émaux, de céramiques, d’orfèvrerie et d’objets en bronze représentant entre autres sujets, la mort et divers thèmes religieux.

Puis vous voilà arrivé au tournant des XVe et XVIe siècles qui voient l’apparition de l’ébénisterie. L’Europe du nord-est se démarque particulièrement et des exemples de cabinet flamands, allemands et français sont exposés dans cette partie du musée. Le couloir vous emmène vers la verrerie et la sculpture décorative qui marquent le début d’une riche période pour les arts décoratifs dans la première moitié du siècle des Lumières. L’évolution du siège entre 1700 et 1800 s’octroie une salle entière et exhibe une vingtaine de fauteuils de bois de noyer, de hêtre, sculpté, peint ou doré. Non loin de là, les matières de cette époque sont à l’honneur, l’acajou se décline dans les tons de rouge et d’auburn tandis que la porcelaine fait son show et dévoile toute sa finesse en vitrine. L’orfèvrerie et le bronze révèlent leurs secrets à travers des vases, des candélabres et des lustres ou encore des robinets et des poignées de porte. Certains salons sont entièrement reconstitués comme le Salon de l’hôtel de Serres ou le Salon Talairac dont les ravissantes boiseries dans les tons dorés ont été refaites spécialement pour le musée.

Puis le XIXe fait son entrée avec cet impressionnant lit en nacelle de François Baudry qui trône au milieu de la pièce. Il y a aussi la chambre à coucher de Louis Philippe, ce sublime vase doré de Claude-Aimé Chenavard qui date des années 1830 et le salon de la Duchesse de Berry. Autant de spectacles et de fenêtres sur les goûts bons ou mauvais que l’on a réaménagés avec soin dans les salles successives. Des thématiques aussi sont abordées comme les cauchemars et le symbolisme dans une salle où d'effrayants dragons et autres bestioles sculptées font irruption sur des meubles aux boiseries délicates.

Alice Cannet

Crédits photos : © Les arts décoratifs / Luc Boegly / Philippe Chancel