87 km de vélo

Lundi 18 juillet

Hier j'ai fait une sortie vélo test. 87 kilomètres pour voir comment les jambes se portaient. Voici un petit récit de cette balade, pour vous donner un avant gout de ce qui nous attend dès le mois de septembre.

Samedi soir, je me dis que demain sera une belle journée pour pédaler. Demain, je me teste. Je vais donc me coucher avec cette idée, de passer une agréable journée à pédaler en Nouvelle-Zélande. La nuit a été mouvementée. L'orage (en plein hver, bizarre) a été violent, et m'a fait poser de grandes questions. Je m'étais mis dans la tête de faire comme si j'étais déjà dans le Tour. Du coup, qu'il pleuve ou qu'il vente, il faut quand même y aller. Mais dehors, c'est l'apocalypse ! Notre maison montée sur piloti tangue au rythme des rafales de vent impressionnantes; la pluie frappe les vitres avec une grande violence... Impossible de dormir. Et demain, si le temps est comme cela, qu'est-ce que je fais, Suis-je assez fou pour prendre mon vélo coûte que coûte, ou bien je me dis sagement que ce n'est pas grave, que le Tour n'a pas commencé et que j'aurai bien le temps de me tremper le dos en septembre. C'est avec ces questions que j'essaye tant bien que mal de m'endormir, aussi tourmenté que le temps.

Finalement je me lève à 7 heures du matin alors que le vent file se coucher. Les nuages disparaissent peu à peu. une belle journée en perspective... Ouf !! Après avoir petit déjeuné et préparé mon eau et mes sandwich, je monte donc sur mon vélo pour ma première grande balade en Nouvelle-Zélande. C'est parti ! J'emprunte une route principale sur une quinzaine de kilomètres. Les grandes routes de Nouvelle-Zélande sont relativement dangereuses car très fréquentées, spécialement par les énormes camions. Par bonheur, aujourd'hui c'est dimanche, seuls les automobilistes me cotoient. Masi ces routes présentent également l'avantage d'avoir des espèces de bandes d'arrêt d'urgence, qui peuvent faire autant office de piste cyclable que de parking (pas top donc). Je quitte don cette grande route à Albany (là où j'étais allé voir le match de Rugby des All Black) pour retrouver la "Flat Road" (route plate). Une Flat Road en Nouvelle-Zélande n'est jamais bien plate. il y a toujours une petite montée après une descente, pour vous couper les pattes !

Un panneau indiquant un Monastèer tibétain me fait tourner à droite. Cette intrigue m'en a fait oublier de regarder le nom de la route utilisée. Je li ce nom sur la carte, trois collines plus loin, un peu essoufflé : "Hills Road" (La route des collines). Forcément, c'est plus dur ! A défaut d'avoir vu un monastère tibétain, c'est une route non goudronnée qui retient toute mon attention. Il s'agit d'être attentif à ne pas déraper ni crever; mais finalement ces routes sont très très agréables. On peut profiter pleinement de la campagne néo-zélandaise, très verdoyante pour un mois de juillet. Personne sur ces routes, seules des brebis ou des chevaux me regardent passer.

Finalement je retrouve ma "route plate", goudronnée. Cette fois-ci c'est le vent qui fait office de colline. Plein face, je dois lutter pour pouvoir avancer à plus de 20 km/h. Je le quitte donc quelques kilomètres plus loin pour une belle route non goudronnée ! C'est nettement mieux ! Je suivrai cette route sur plus de 10 kilomètres. je n'ai croisé que 2 voitures et un cheval; moyenne apaisante. J'ai alors fait environ 60 km.

Je décide alors de casser la croûte chez Rachel et Brian. Je vous ai déjà parlé d'eux. Ces deux jeunes gens ont beaucoup vadrouillé à travers le monde avec leur vélo, et sont déjà venus pédaler trois fois en France. Brian m'accueille alors que Rachel n'est pas là. il me dit qu'il a plu 130 millimètres d'eau la nuit dernière !! je m'disais aussi ! On discute un moment. Brian est embarassé car il doit s'entraîner dur maintenant qu'il m'a promis qu'il ferait la première étape du Tour avec moi (130 km). Alors il m'accompagne sur quelques kilomètres, puis il me laisse sur un "à bientôt", avec un superbe accent cancadien (puisqu'il est canadien d'origine). Il ne me reste plus que 15 kilomètres à faire.

J'arrive chez moi avant 15 heures. J'ai donc roulé pendant 87 kilomètres avec une moyenne de 20km/h. Une bonne moyenne. Je n'avais pas les 20 kilos de bagages que je porterai dans un mois, mais cette première sortie est très encourageant. Il a fait une journée magnifique malgré le vent passager. J'ai pu tester les routes non goudronnées, nombreuses en Nouvelle-Zélande, qui s'avèrent être, en fait, très agréables. En revanche aucune surprise : le relief est très vallonnée. Pas de grandes montées, justes un relief irrégulier à longueur de temps. Un relief auvergnat quoi !

Les photos suivantes sont celles que Tina a prises le lendemain. nous sommes allés voir Brian et Rachel de nouveau, pour parler... vélo, évidemment ! Tina (ancienen stagiaire avec qui nous étions allés dans le Northland) a décidé de m'accompagner sur 4 étapes durant le Tour ! Superbe initiative ! Elle me rejoindra à Wanganui, le 29 septembre. Nous parcourerons ensemble les 320 kilomètres pour rejoindre New Plymouth (où aura lieu l'avant dernière collecte de sang). Brian et Rachel vont donc lui prêter un vélo ainsi que les sacoches et un casque (obligatoire en Nouvelle-Zélande). Ce Tour devient de plus en plus international : Les Voyageurs au grand Coeur (France), La banque de sang de nouvelle-Zélande, les deux écoles (France et Nouvelle-Zélande), l'Alliance française, et... Tina (allemande) ! Que du bonheur !

Tina a donc pris en photo ces chaleureux personnages. Je n'ai toujours pas d'appareil photo donc je n'ai pu le faire avant. Mais je suis content de les voir sur le site, car je crois que certains français les reconnaîtrons...!

BrianRachelP-B et Julien

Côté Tour donc, la date fatidique approche ! Comme vous le voyez, j'ai hâte d'y être ! De plus en plus de personnes se retrouvent liées à ce Tour, et c'est très bien comme ça ! Je suis rassuré de voir que j'ai bien avalé les 90 bornes, sans être trop fatigué ni sans avoir de courbatures.

Je n'attends plus mon appareil photo... Ebay restera pour moi une mauvaise et coûteuse expérience...