Récit de voyage en Italie - Trike avec caravane

Rita et Mike racontent leur périple en Italie à bord de leur Trike tractant une petite caravane.

Intro

Vendredi 02.09.2005.

Vendredi matin, mon réveille sonne à 5h30. Bon, dernier jour de travail pour moi, Mike peut dormir comme déjà jeudi.

Au bureau pas mal de trucs à régler, et mon chef qui a la panique aux yeux, car je m'absente 3 semaines. C'est toujours pareil quand je pars. Il semble qu'on ne peut pas se passer de moi.

lago di Iseo

Lago di Iseo

Pour encore augmenter la panique, je dis au Chef que si le cas se présente (que Dieu saura éviter) que je me casse les deux jambes, j'ai fait un mode d'emploi pour mon travail. Il se laisse montrer ce classeur et trouve que c'est bien fait, avec des screen-shots (Copies d'écran),  etc.

Mais pour finir il me demande quand même mon no de natel (portable), pour le cas où. Je le lui écris sur un bout de billet, ainsi que le no de mon mari, en lui expliquant que je ne sais pas encore si je vais prendre mon natel en vacances ou seulement celui de Mike (mon mari). De plus je lui dis que si toutefois il y a encore e-mail. On tâchera de trouver un point Internet pour y jeter un oil de temps à autre, mais sans garantie. Pas de garantie non plus qu'on enclenche nos téléphones portables.

Enfin les vacances. Je passe vite en ville, question d'acheter les derniers cadeaux, ensuite je peux enfin rentrer à la maison. Quelle joie, les vacances !

Eh bien, notre premier jour ne semblait pas être parfait. Qui nous connaît sait que chez les Visentin rien ne fonctionne comme chez les autres. 

Le QEK (roulotte) a déjà été chargé le jour d'avant, il ne nous reste que quelques bricoles à y mettre, (1 Sac et le frigo plein de chocolat). Ah non, pas ce que vous croyez. Le chocolat = pas pour moi, mais cadeau pour les amis en Italie !

Vite je monte encore à l'appartement, déposer mes clés de voiture. Mon fils me raconte un truc qui ne me plait pas, et qui sent les problèmes. J'arrive tout de même à lui tirer la vérité, et il se trouve qu'il a quelques problèmes avec son amie. Il a fait des erreurs et ne sait pas comment arranger la chose. Vite un petit conseil, vite le consoler et espérer que tout vas bien, et que nous pouvons, cette fois-ci, enfin passer de vacances tranquilles. En principe, suffit de mettre les pieds hors maison qu'il se passe des choses.

plantations d'arbres au bord de route

Plantations d'arbres au bord de route

Nous voilà partis. Les vacances commencent. Réellement? Woaw, j'ai de la peine à y croire. Mais nous sommes bien en route. Premier pépin : l'I-Pod de Mike ne veut plus donner de son. Flupe alors, vacances sans musique? Un peu plus loin nous arrêtons sur une place repos sur l'autoroute. Mike essaye de remettre en marche la musique, mais le I-Pod refuse. Rien à faire. Alors il ne reste plus qu'à le mettre dans le QEK. De plus j'ai vu que le drapeau italien s'est détaché d'un côté. Mike essaye de l'attacher, mais il s'y prend mal, au lieu de prendre le côté vert (le bon côté), il essaye sans arrêt de prendre le côté rouge. Je lui fais signe de prendre l'autre bout, mais il ne m'écoute pas. Du coup il voit lui-même qu'il s'y prend du faux côté. Sans commentaire, il me regarde et attache le drapeau italien. Tu vois, je te l'avais bien dit . mais oui, mais oui. me répond-t-il.

Donc on peut enfin reprendre la route. Mike est un peu déçu à cause de la musique qui manque, mais pour moi c'est ok. Moi, le son du vent des routes me suffit.

Le premier bouchon devant le tunnel de Glion. Normal, ils y font encore des travaux. Mais nous restons calme, nous avons tout le temps, nous sommes en vacances. A côté s'arrête une voiture (ben oui, puisqu'elle est dans le bouchon). Le conducteur se penche à droite pour mieux nous voir et commence une discussion. Il trouve génial que nous partons ainsi. Lui, il n'a pas de chance, il doit retourner au travail mais. hélas, le bouchon.

stand de citrouilles au bord de route

Stand de citrouilles au bord de route

Finalement nous arrivons au tunnel, de l'autre côté la voie est libre. A Sierre nous nous rendons au camping du bois des finges. Il est génial, je le connais déjà. On nous donne une place agréable. Pour 1 nuit cela ne vaut pas la peine de grimper sur le plateau dessus. Une place en bas suffit. Vite installer l'électricité, ensuite faut bien manger quelque chose. Au petit restaurant il n'y a plus grand-chose, mais des frittes, cela passe toujours. Un verre de Coca Light, belle vue sur la piscine et les arbres, que veut-on de plus ?

Ah, les vacances! Que c'est bien ! Nous restons encore un peu devant la caravane. Autours de nous les grillons et les sauterelles et dieu sait quels insectes encore font cricri, et si nous regardons sur les arbres on pourrait se croire quelque part en nouvelle guinée ou en Amazonie !

Au ciel quelques nuages, quelques éclaires lointains dont nous voyons que des lueurs. Rien de grave, pas de pluie ici.

Je suis fatiguée de la longue journée, donc nous allons nous coucher tôt. Il fait chaud dans la caravane, et seulement dans la deuxième moitié de la nuit il est possible de dormir.

quelque part près de Ravenna

Quelque part près

Samedi 03.09.2005

le premier matin. Mike est debout assez tôt, moi j'ai de la peine de trouver les toilettes, je somnole.

Nous descendons au bistro, boire un café et prendre nos croissants. Seulement, croissants, faut attendre, le boulanger a fait erreur et a oublié de porter nos croissants. Donc nous attendons qu'il les porte. Ah qu'ils sont bons ces croissants ! Mike lit le journal et moi j'ai pitié d'un moineau qui me regarde l'aire de dire « Et moi, je n'ai pas droit au croissant ? » Mais oui petit moineau, tu auras un bout du mien.

Ensuite nous partons pour Brig. Eh, l'I-Pod re-fonctionne, donc nous avons de la musique. A la station, nous sommes le premier véhicule, le prochain train part dans 1 heure seulement, nous avons donc bien le temps. Enfin on nous fait signe de passer à la petite maison caisse. Euh oui, sous quoi nous taxer ? Enfin la dame décide de nous prendre comme voiture avec caravane. Coût Fr. 38.--  . Encore un peu de patience et nous pouvons monter sur le train. C'est assez serré et je trouve que Mike avance bien. Certainement que j'aurais plié les rétroviseurs...  Voilà, le trike est parqué, le frein à main est tiré, nous reste qu'attendre. Le contrôleur passe et nous regarde d'un air étonné. Il nous demande si nous voulons, durant le voyage, prendre place dans notre caravane ? Non non Monsieur, c'est impossible, faudrait mettre à terre les pieds de la roulotte. Ah oui, je vois, et comme le compartiment passager est à l'autre bout du train, il ne nous reste plus qu'à vous placer dans ce compartiment là. Venez.

Et il nous fait faire des acrobaties (moi avec mes petites jambes, un peu plus et il aurait fallu me lancer par-dessus la barrière). Le train et le compartiment bagages sont séparés par un « grand trou », et une rampe placée à la verticale. Pas facile pour moi de dépasser cela, mais nous voilà dans le compartiment des bagages, et le contrôleur nous enferme depuis dehors. Nous nous sentons un peu comme une souris dans la trappe. Au moins il y a un siège rabattable. C'est déjà ça.

sur la route pour Pesaro

Sur la route pour Pesaro

Un regard sur notre Trike, là-bas loin de nous. Et le train part. bof, finalement c'est pas si mal. Hein ? qui l'a dit ? Voilà le tunnel qui arrive, et pour moi c'est plus drôle. Loin de nous une lumière pâle qui éclaire un peu le Trike, nous par contre, sommes assis dans le noir absolue. Et il y a du bruit infernal, question de m'obliger à boucher les oreilles. Mike met son bras autours de moi, heureusement, sinon je serais certainement tombée de mon siège.

Le tunnel semble sans fin pour moi. Finalement un peu de lumière, nous voilà à la fin ! Et quelques mètres de plus nous voilà en Italie ! Le train s'arrête et le conducteur vient nous ouvrir la porte. Cette fois nous pouvons descendre normalement, et reprendre le Trike.

algue au soleil du matin

Algue au soleil du matin

Nous sommes en Italie mon cher Mike, faut bien mettre ta marmite (casque). Eh oui. C'est comme ça ici. Ensuite nous descendons le reste du col du Simplon, la SS33 qui s'avère comme piste à trous.

Nous sommes en Italie et on le voit à tout endroit. Une maison flambé, une autre inhabitée ? Pas besoin de les détruire, la nature s'en charge. Déchets au bord de la route ? C'est normal, c'est l'Italie. C'est comme ça ici. Les déchets et les ruines sont partout ici.

Sur la SS33 nous roulons vers le sud, vers Milan. La Suisse est encore présente sur les panneaux nous indiquant que par ici ou par là on peut aller vers Lugano ou Chiasso. Mais non, nous ne voulons pas retourner en Suisse, nous, c'est vers Milan qu'on roule. En premier sur la SS33 et ensuite nous prenons l'autoroute. C'est le meilleur moyen d'éviter Milan.

Nous prenons notre ticket, car en Italie l'autoroute est payante. Jusqu'à Milan cela nous coûte Euro 4.80. Pas mal cher pour ce tronçon

Nous faisons une pause à un restoroute. Question de prendre un sandwich. Ben quoi, c'est midi et demi, on a faim!  Il fait pas mal chaud ici. Vite, nous repartons. Les voitures nous dépassent, font des photos de nous, ou comme ce type, roule à 80 à l'heure sur la voie du milieu, pour que nous sommes obligés de le dépasser à droite, juste pour qu'il puisse ensuite nous re-dépasser pour faire une photo. Incroyable, la réaction des gens.

Milan derrière nous (sur la Tangenziale di Milano cela nous a coûté encore Euro 1.30), nous prenons cap sur Bergamo, nous voulons camper ce soir au Lac d'Iseo. Jusqu'à Iseo l'autoroute nous coûte encore Euro 4.50. Donc en tout pas mal cher.

Enfin, voilà la sortie pour le Lago di Iseo ! Nous roulons tranquillement sur la route, à la recherche d'Iseo. Et enfin, voilà le lac et voilà tout pleins de campings ! Faut juste choisir un. Nous trouvons un, et il y a même encore une place pour nous. Autrement ils n'ont presque que des caravanes fixes. On nous donne une place juste à l'entrée, et fait déplacer une voiture stationnée, pour que nous ayons de la place de parquer le Trike à côté de la caravane. Pas mal !

Pas loin de notre place, le Lac d'Iseo. Pas trop beau en ce moment, on me dit qu'il n'a pas assez plu et qu'à la suite ce sont les algues qui se sont installées.

camping à Iseo

Après une bonne douche mon monde est à nouveau ok. Nous nous installons sur nos chaises à côté du QEK. Sur le lac le bruit de bateau à moteur. On me dit que ce qui est la formule une sur la route, c'est ici le bateau de course. Ce week-end il y a une course. Ah bon. Nous allons nous promener un peu le long de la route.

Mike devant ma caravanne au camping d'Iseo

La route nous mène dans une jolie petite ville. Nous allons boire un café sur une terrasse au bord du lac. Ah ce qu'il fait bon ici. Oups, c'est quoi. des nuages noirs à l'horizon ? Mieux vaut retourner. Tour près du camping il y a également un restaurant, alors c'est là que nous allons manger. Ça va aussi, même que dans cette petite ville cela aurait été plus sympa.

A peine assis, il commence à tonner et à pleuvoir. Tout le monde quitte la terrasse, sauf nous. Non non, nous sommes très bien dehors, de toute façon il y a un petit toit en dessus de nos têtes, donc on ne risque pas de se mouiller. A quoi bon donc de s'abriter dedans ?

C'est super, pendant que nous mangeons, nous pouvons regarder les gouttes de pluie tomber sur le lac, formant des petits anneaux.

Le Dîner est très bon, quoi que un peu cher mais c'est égal, nous sommes en vacances.

Ensuite nous retournons au camping. Oups, nous avons oublié le livre de Mike à l'extérieur. Pas grave, juste un peu mouillé, sinon il est encore bon, on peut encore le lire.

Mike m'installe son ordinateur portable et je peux donc commencer à écrire ce compte rendu. Pas mal. Dehors l'orage s'approche. Des coups de tonnerre, des éclaires, c'est tout à fait à mon goût.

vue sur le lac d'Iseovue sur le lac d'Iseo du camping