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Bonjour à tous
Juste un petit mot après un voyage de trois semaines au Rajasthan, du 10 février au 2 mars.
Le Rajasthan, on en parle beaucoup, et l'image qu'on en a est celle de la splendeur des palais de maharadjahs. Tout cela est bien vrai, il faut y ajouter les magnifiques temples Jaïn (une secte représentant 2% de la population de l'Inde), mais on oublie souvent de dire que le Rajasthan est avant tout une immense zone semi-désertique (les 2/3 de la France), pratiquement plate à part une petite zone montagneuse au sud-est, très monotone, avec des acacias plantés ici et là parmi les zones d'ocre jaune.
En effet, la mousson qui remonte le long du golfe du Bengale avant de traverser l'inde d'ouest en est, bloquée par la barrière des himalayas, est très affaiblie lorsqu'elle parvient au Rajasthan entre juillet et septembre. Il y a eu par exemple de la pluie en 2006, mais après trois années de sécheresse.
Il fait donc fort chaud, et encore la période janvier février est-elle la plus fraîche, ce qui ne nous a pas empêché de souffrir d'un soleil de plomb à mi-journée entre 11h et 16h.
Les opérateurs de voyage (et celui que nous avons choisi n'échappait pas à la règle) font miroiter les hébergements grand confort dans les palais transformés par les maharadjahs ou leurs vassaux (les ducs) pour faire face aux dépenses d'entretien.
Les chambres sont immenses effectivement, mais les indiens semblent fâchés avec la plomberie, il est rare que l'eau chaude (quand elle existe) se manifeste plus de cinq minutes : pas étonnant quand on voit que certains ballons d'eau chaude sont encore alimentés au feu de bois !
Quant à la nourriture, la réputation de l'Inde n'est pas surfaite : l'abus du chili (le piment local, le plus fort du monde) reste difficile à supporter pour le palais et l'estomac occidental. Et au Rajasthan, le menu n'est guère varié. A signaler tout de même, entre autres, un excellent yaourt semi-liquide au goût aigrelet, agrémenté parfois de légumes frais ou aussi servi comme boisson avec des morceaux de fruits.
Comme on dit, les plus belles roses poussent sur le fumier, c'est ici particulièrement vrai car si, pour avoir beaucoup voyagé, j'ai souvent rencontré la misère, il ne m'est jamais arrivé de cotoyer à ce point la saleté.
A Bikaner, ville de 500 000 habitants, il n'y a pas de réseau d'égoûts, et les cloaques à ciel ouvert embaument les quartiers de la ville à deux pas du palais.
Partout les vaches et leurs bouses, les chèvres, les porcs, que ce soit sur les routes ou en ville. Une expérience qu'il faut vivre en se promenant à pied.
Quant au fameux désert de Thar, c'est avant tout un reg, avec quelques dunes très localisées qui voient déambuler des dizaines de dromadaires montés par des touristes (indiens plus encore qu'étrangers).
Je retiens aussi de mon voyage une organisation non adaptée aux occidentaux, car les marches (six jours de randonnée) et les visites avaient toujours lieu aux heures les plus chaudes. Pas étonnant dans ces conditions que huit sur neuf personnes de notre groupe aient eu un coup de chaleur suivi d'un dérangement intestinal de deux jours!
Et pour finir, j'ai un souvenir amusé des longs transferts en bus (même en 21 jours, il faut souvent de 4 à 6h de transfert pour voir les principaux sites), car outre la qualité des routes (nids de poule, étroitesse) sauf à l'abord des grandes agglomérations comme New Delhi ou Jaipur, il faut signaler le sens particulier du code de la route compris par les indiens: la priorité est toujours à celui qui double, aux autres en face d'emprunter le bas côté pour lui laisser le passage. Et le clignotant est un concept inconnu, tout se passe à grands coups continus de klaxon, comme y incitent en grandes lettres, à l'arrière des myriades de camions TATA, le message très clair "please blow horn !".
Les boules quiès sont fortement recommandées, le bruit est aussi présent que la saleté, y compris la nuit, entre l'appel pour la prière (pas mal de musulmans dans certains secteurs), les fêtes de mariage et autres réjouissances telles que le jour de SHIVA.
Bref, incontournable ce voyage !
A plus tard pour d'autres infos.
Juste un petit mot après un voyage de trois semaines au Rajasthan, du 10 février au 2 mars.
Le Rajasthan, on en parle beaucoup, et l'image qu'on en a est celle de la splendeur des palais de maharadjahs. Tout cela est bien vrai, il faut y ajouter les magnifiques temples Jaïn (une secte représentant 2% de la population de l'Inde), mais on oublie souvent de dire que le Rajasthan est avant tout une immense zone semi-désertique (les 2/3 de la France), pratiquement plate à part une petite zone montagneuse au sud-est, très monotone, avec des acacias plantés ici et là parmi les zones d'ocre jaune.
En effet, la mousson qui remonte le long du golfe du Bengale avant de traverser l'inde d'ouest en est, bloquée par la barrière des himalayas, est très affaiblie lorsqu'elle parvient au Rajasthan entre juillet et septembre. Il y a eu par exemple de la pluie en 2006, mais après trois années de sécheresse.
Il fait donc fort chaud, et encore la période janvier février est-elle la plus fraîche, ce qui ne nous a pas empêché de souffrir d'un soleil de plomb à mi-journée entre 11h et 16h.
Les opérateurs de voyage (et celui que nous avons choisi n'échappait pas à la règle) font miroiter les hébergements grand confort dans les palais transformés par les maharadjahs ou leurs vassaux (les ducs) pour faire face aux dépenses d'entretien.
Les chambres sont immenses effectivement, mais les indiens semblent fâchés avec la plomberie, il est rare que l'eau chaude (quand elle existe) se manifeste plus de cinq minutes : pas étonnant quand on voit que certains ballons d'eau chaude sont encore alimentés au feu de bois !
Quant à la nourriture, la réputation de l'Inde n'est pas surfaite : l'abus du chili (le piment local, le plus fort du monde) reste difficile à supporter pour le palais et l'estomac occidental. Et au Rajasthan, le menu n'est guère varié. A signaler tout de même, entre autres, un excellent yaourt semi-liquide au goût aigrelet, agrémenté parfois de légumes frais ou aussi servi comme boisson avec des morceaux de fruits.
Comme on dit, les plus belles roses poussent sur le fumier, c'est ici particulièrement vrai car si, pour avoir beaucoup voyagé, j'ai souvent rencontré la misère, il ne m'est jamais arrivé de cotoyer à ce point la saleté.
A Bikaner, ville de 500 000 habitants, il n'y a pas de réseau d'égoûts, et les cloaques à ciel ouvert embaument les quartiers de la ville à deux pas du palais.
Partout les vaches et leurs bouses, les chèvres, les porcs, que ce soit sur les routes ou en ville. Une expérience qu'il faut vivre en se promenant à pied.
Quant au fameux désert de Thar, c'est avant tout un reg, avec quelques dunes très localisées qui voient déambuler des dizaines de dromadaires montés par des touristes (indiens plus encore qu'étrangers).
Je retiens aussi de mon voyage une organisation non adaptée aux occidentaux, car les marches (six jours de randonnée) et les visites avaient toujours lieu aux heures les plus chaudes. Pas étonnant dans ces conditions que huit sur neuf personnes de notre groupe aient eu un coup de chaleur suivi d'un dérangement intestinal de deux jours!
Et pour finir, j'ai un souvenir amusé des longs transferts en bus (même en 21 jours, il faut souvent de 4 à 6h de transfert pour voir les principaux sites), car outre la qualité des routes (nids de poule, étroitesse) sauf à l'abord des grandes agglomérations comme New Delhi ou Jaipur, il faut signaler le sens particulier du code de la route compris par les indiens: la priorité est toujours à celui qui double, aux autres en face d'emprunter le bas côté pour lui laisser le passage. Et le clignotant est un concept inconnu, tout se passe à grands coups continus de klaxon, comme y incitent en grandes lettres, à l'arrière des myriades de camions TATA, le message très clair "please blow horn !".
Les boules quiès sont fortement recommandées, le bruit est aussi présent que la saleté, y compris la nuit, entre l'appel pour la prière (pas mal de musulmans dans certains secteurs), les fêtes de mariage et autres réjouissances telles que le jour de SHIVA.
Bref, incontournable ce voyage !
A plus tard pour d'autres infos.