Cap sur Mexico

Cap sur Mexico

Véritable musée vivant avec ses milliers de monuments et édifices coloniaux, ses 10 sites archéologiques et sa centaine de musée qui la place devant toutes les autres villes du monde, Mexico foisonne de culture et d’histoire. C’est à chaque coin de rue, une découverte. Pour entrevoir la richesse de son patrimoine, il faut se mettre à la place des explorateurs espagnols qui découvrirent une superbe cité Aztèque aux édifices d’un raffinement supérieur et d’un avancement incroyable, alors la capitale de l’empire Mexica où vivaient 200 000 personnes. En 1521, l’empire tombe entre les mains espagnoles qui n’hésiteront pas à détruire les bâtiments de leurs prédécesseurs avant d’y bâtir les leurs sur les exacts mêmes emplacements.

Mais pour réellement comprendre Mexico, il faut remonter le temps jusqu’en 1279, date à laquelle la ville voit le jour. Ce ne sont pas les Aztèques, mais les Mexicas, une peuplade nomade du nord du pays, qui en furent les fondateurs. La légende raconte que le dieu de la Guerre et du Soleil mexicas, Huitzitopachtli aurait prophétisé qu’un aigle perché en haut d’une colline et tenant dans son bec un serpent leur apparaîtrait. Et il insistait que le cas échéant, le peuple devrait s’établir sur le lieu même de leur vision. Un beau jour, l’oiseau leur apparut sur les rives du lac de Texcoco et c’est ainsi que le peuple se sédentarisa et fonda Tenochtitlan. Par la suite, les Aztèques reprirent le flambeau et la cité fut renommée après leurs premiers habitants. L’empire aztèque s’étendait alors du Texas au Honduras. Mais pas pour longtemps. Au XVIe, un groupe d’Espagnols dirigé par Hernán Cortés s’empare de la ville, chasse ou tue ses habitants et démarre la construction d’une ville coloniale.

Si son histoire est un mystère pour le voyageur peu renseigné, sa géographie n’est pas plus évidente. En effet, qui pourrait imaginer que l’énorme capitale urbaine d’aujourd’hui était autrefois une série d’îles artificielles séparées par des canaux ? Mexico se trouve en réalité dans le lit d’un lac asséché ce qui explique bien des aspects de sa géographie. Autre point à noter, elle est située au creux d’un bassin d’une altitude de 2255m ce qui en fait la plus haute capitale d’Amérique du Nord. Rien que ça ! Et comment résister à la beauté d’une telle ville enclavée dans la nature sauvage d’une chaîne montagneuse ? En plus de son altitude, c’est sa superficie qui impressionne : elle dépasse les 2000 km². Et vivent en son sein 20 millions d’habitants. Bien sûr, cette disposition est source de moult difficultés dont les plus récurrentes semblent être le crime, la pollution et les embouteillages (2 millions de véhicules !) : problématiques modernes d’une métropole surchargée.

Il faut du temps pour conquérir Mexico DF, (Distrito Federal) et pour se l’approprier. Une des façons de visiter cette ville tentaculaire est de fonctionner par quartiers. Pour faciliter la distinction entre les différentes zones touristiques de la ville, voici un aperçu des lieux intéressants que l’on peut regrouper en trois groupes géographiques. D’abord, le Centre Historique (Centro Histórico) qui se déroule autour du Zócalo , place principale. Puis une deuxième zone peut être définie et qui consiste en le Paseo de la Reforma jusqu’au parc de Chapultepec. Le sud de la ville constituera la troisième zone avec les jardins flottants de Xochimilco.

Alice Cannet