Des monuments emblématiques emprunts d'histoire

tombeau humayun

Tombeau de Humayun

Certains monuments emblématiques permettent de retracer les évènements et périodes majeurs de l'Histoire indienne.

Le pays a été largement marqué par la longue période durant laquelle l'Empire moghol (1526-1857) régnait sur l'Inde. De nombreux bâtiments portent la trace de cette culture, comme par exemple le tombeau de Humayun, le deuxième empereur moghol et père de l'empereur Akbar, construit par son épouse en 1565. Il aurait, dit-on, servi de base à la construction du Taj Mahal. Le tombeau de Mirza Abul Mansur Khan (plus connu sous le nom de Safdarjung), construit par son fils en 1753, est un des derniers monuments moghols construit avant l'effondrement de l'Empire.

porte de l’inde
Porte de l’Inde

La Porte de l'Inde de New Delhi (il en existe également une à Mumbai) est quant à elle beaucoup plus récente, puisqu'elle fut construite durant la domination anglo-saxonne. Il s'agit en fait d'un monument aux morts érigé par les britanniques pour commémorer les soldats indiens morts durant la Première Guerre mondiale et les guerres afghanes (de 1921 à 1931). Sous l'arc de triomphe de 42m de haut a été placée une flamme du soldat inconnu, qui fut allumée après la guerre contre l'Afghanistan de 1971.

Il vous faudra en suite vous déplacer jusqu'à Âgrâ : de nombreuses excursions vous permettent d'aller y passer la journée avec un groupe mais vous pouvez également faire le voyage seul, en voiture ou en train (à préférer). C'est là que vous trouverez le Fort Rouge (Lal Quila), le plus grand fort de l'Inde, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983.

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Le Fort Rouge

A l'origine un simple fort en briques, Akbar (akbar signifie « grand » en arabe) en fait ensuite un palais présidentiel pour son fils, après avoir décidé de faire d'Âgrâ la nouvelle capitale en 1558. Huit années furent nécessaires afin d'achever cette construction de style hindou.

C'est également à Akbar que l'on doit la ville de Fatehpur-Sikrî, capitale de l'Empire moghol de 1571 à 1584, située à une quarantaine de kilomètres à l'ouest d'Âgrâ. La ville offre un mélange des différentes traditions architecturales, islamique et hindou (plus particulièrement les styles gujarâti et rajasthanî). Vous pourrez y voir le Hall des audiences publiques et privées, respectivement le Dîvân-i Âm et le Dîvân-i Khâs (célèbre pour son pilier central de style gujarâti). Le Panch Mahal, un palais de 5 étages, est certainement la construction la plus insolites du complexe : ouverts aux vents, le bâtiment voit ses étages diminuer de taille pour n'arriver, au sommet, qu'à un simple pavillon destinée au harem et aux femmes de la maison impériale et qui offre une vue panoramique de la cité.

panch mahal Panch Mahal salle des audiences privées Salle des audiences privées

A voir aussi, à Fatehpur-Sikrî :
- La mosquée Jama Masjid (sur lequel nous aurons l'occasion de revenir)
- Le Pavillon de la Sultane Turque
- Le bassin Anup Talao
- Le palais de Jodh Bâî (une épouse d'Akbar)
- La Maison Dorée (palais de Mariyam ou Sunehra Makan) où résidait la mère de l'empereur
- Le palais de Birbal
- La Sublime Porte (ou Buland Darwaza) qui commémore la victoire d'Akbar sur le Gujarat en 1575

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Taj Mahal

Retour ensuite à Âgrâ pour admirer un site indien incontournable, le grandiose Taj Mahal, « le Palais de la Couronne », dont la construction commença en 1631. L'histoire approximative du monument est racontée dans un passage du film Slumdog Millionnaire.

En réalité, il s'agit un immense mausolée de marbre blanc effectivement construit par l'empereur moghol Shâh Jahân pour son épouse, connue sous le nom de Mumtaz Mahal (« lumière du palais » en persan), morte en couche alors qu'elle donnait la vie à son quatorzième enfant ! A sa mort, l'empereur fut également inhumé au Taj Mahal, à ses côtés. Son allure magnifique et sa splendide architecture en ont fait une des sept nouvelles merveilles du monde.

 

Publié le 03/03/11
Alexandra Caussard
Crédits photos : © Em_G/Wikipédia, © Santosh Namby/Wkipédia, © Ankur/Wikipédia, © Alex Furr/Wikipédia, © Olaf Oehlsen/Wikipédia, © Yann/Wikipédia