Le 25/08
OUI ! C'est bien là, à en croire mon coeur bondissant dans ma poitrine et ma gorge serrée d'émotion, 
c'est ici que je voulais être: les pieds à 400 mètres posés sur le grand désert d'herbe et la tête dans les nuages. Cela fait plus de deux heures que le 4x4 roule et nous voila sur le plateau au milieu des pâturages.
A quelques mètres de la route, sur un tas de cailloux, un vautour prend 
la pose puis disparaît derrière son monticule pour rejoindre un quinzaine de compagnons. Certains s'envolent mollement en dessinant des cercles au-dessus de la vallée en contre bas. Plus loin nous croisons de près des échassiers et des aigles.
Sur cet immense plateau de verdure se détache le brun et blanc des 
tentes nomades. Autour, paissent d'immenses troupeaux de yacks, moutons et chèvres. Les tentes, comme les cordes qui les arriment sont en laine de yack tressée. Nous allons à la rencontre d'une famille et sommes invités à pénétrer dans la douce chaleur prodiguée par le poêle central.
La famille nous sourit et les petits enfants excités font des bons. Dans un coin sèche la viande de yack, dans un autre le beurre attend le thé et sur le poêle cuit le pain.
Pour remercier la famille de son accueil nous n'avons d'autres ressources que de chanter... Notre répertoire étant très limité nous avons du entonner une chanson de corps de garde (le troubadour(des gabonnais))...succès assuré!!!
Dans chaque village quelques «hello» et de larges sourires suffisent à 
nous créer de nouveaux amis et un attroupement. On nous parle, on tâte nos vêtements ,on se prend en photo et on partage de grands éclats de rire.
C'est étonnant de voir la curiosité ingénue des tibétains. Nous serions dans le coin le plus reculé de la Papouasie que nous ne serions pas un plus grand étonnement amusé. Les visages qui nous parlent de si près ont le cuir tanné et quelques dents en or. Le costume traditionnel est bien porté en pays Golok (nomade).
C'est ici à Maduo le coin le plus paumé de l'Amdo que nous avons vu les plus beaux costumes! Chacun à l'air heureux de nous voir, de nous saluer et de nous sourire. C'est un moment intensément partagé...
Nous sommes à 4300 mètres comme l'indique l'altimètre du bon Eric.
Demain matin on essayera d'attraper le bus pour Yushu...
Bonne nuit...
Cyclopquidortàpointsfermés (/-)