Village Abyaneh, Tombeau du Shah Abbas

Vendredi 25 juin 2004

Lever 6h30, le chauffeur de taxi vient nous chercher à 7h précises, avec sa voiture personnelle. Il est accompagné de sa fille âgée de 16 ans. Elle visitera comme nous pour la 1ère fois le village d'Abyaneh.

La route longe le Dash e Kavir, désertique, avec en arrière plan une chaîne de montagnes se découpant dans le ciel. Nous passons à côté de quelques caravansérails. qui attendent encore et toujours le passage de caravanes des temps passés.

 

 

abyanehA une cinquantaine de kilomètres de Kashãn, nous passons à côté de sites militaires protégés par des batteries de DCA. C'est à cet endroit que nous bifurquons sur une petite route qui serpente entre les montagnes et nous conduit au village d'Abyaneh. A l'entrée du village, nous apercevons un hôtel (Abyaneh Hotel) dont les étages semblent encore être en travaux. Nous visitons le village aux maisons de couleur d'argile, maisons qui donnent l'impression d'être entassées les unes sur les autres et accrochées au flanc de la montagne.

 

 

Le sentier principal conduit à l'Emamzadeh ye Yahya, avec son joli dôme conique turquoise.
Nous visitons les recoins du village, rythmé par le bruit des ruisselets qui le parcourent et des bruits des animaux de ferme.

abyaneh  abyaneh

Les vallées sont fertiles et cultivées. Sur le versant opposé, il y a les ruines d'un caravansérail d'où la vue sur le village doit être superbe mais pour nos pieds fatigués, il est trop éloigné.
Etant donné que nous sommes vendredi, des tas de voitures personelles ainsi que des mini buses débarques dans le village et les familles se retrouvent au pied des sources, sur une aire aménagée pour le pique-nique.. Il y règle une ambiance bon enfant, familiale et sereine. Popol échange quelques mots avec le chauffeur de l'hôtel Sayyah qui a conduit 2 touristes espagnols. Le réceptionniste nous avait proposé ses services pour 115.000 Ri.

abyanehNous reprenons notre route pour Kashãn vers 10h30 et payons les 80.000 Ri convenus à notre chauffeur qui nous propose ses services pour d'autres excursions mais nous déclinons son offre, notre séjour à Kashãn touchant à sa fin. Mais en voilà un qui a compris qu'on peut faire du blé en trimbalant les touristes.

En nous renseignant auprès de l'hôtelier, nous avons la confirmation que les bus pour Espahan ne partent plus de la place Khomeni mais bien d'une gare routière installée en périphérie de la ville depuis quelques années déjà.

En fait, le seul point positif de notre hôtel, c'est les excellentes infos fournies par le personnel de la réception.... Voir plan

Nous prenons un taxi collectif pour la gare routière (3.000 Ri) et achetons 2 tickets ("do bilet") pour le lendemain matin ("farda sobh") à 8 h ("hacht saati") pour Espahan pour 15.000 Ri/p.
Le taxi nous a heureusement attendu et nous ramène (3.000 Ri) vers le centre car sinon, il n'y a pas grand monde en dehors des arrivées et des départs des bus. C'est même plutôt désert.
Chez Luxashahr, nous dégustons 2 kebabs (c'est tout ce qu'il y a à manger), avec du pepsi pour 31 000 R/p.

Impressions sur l'hôtel Sayah

Le LP affirme que les chambres sont agréables bien qu'un peu exiguës avec salles de bains impeccables et qu'elles coûtent 20 $ / double. Voici ce que nous en pensons.

D'abord le prix, c'est 240.000 Ri. Ensuite, les chambres sont très exiguës, à peine la place pour mettre 2 lits simples, un frigo et une petite table.

La literie est très fatiguée et avons été obligés de placer des couvertures sous le matelas pour lui rendre une forme passable. Il y a effectivement un air-co mais il peine à rafraîchir cette petite chambre malgré la porte du frigo restée ouverte presque en permanence. La salle de bains n'est pas vraiment impeccable : le fond des toilettes est crotté et l'évier assez sale : on voit que tout est nettoyé assez sommairement depuis des années.

Nous sommes restés 4 nuits et les lits n'ont jamais été refaits, ni les draps changés. En ce qui concerne les serviettes de bains, idem. Au bout du 3ème jour et après au moins 2 demandes, nous avons reçu des serviettes "propres". En fait, nous nous demandons sérieusement si ces serviettes sont nettoyées à l'eau : elles ont une couleur qui fut jadis le blanc (époque où le commentaire du LP a été fait). Elles ont une teinte indéfinissables entre le gris et brun, le tout maculé de nombreuses taches : cambouis, sang plus d'autres taches dont nous n'avons pas pu définir l'origine. Nous avons droit de temps en temps à des savonnettes non emballées (qui ont peut-être déjà servi dans d'autres chambres).

Côté positif (soyons honnêtes): l'accueil possède une petite carte éditée par l'hôtel, à jour et très utile pour les voyageurs (station des bus, lieux à visiter etc.).

En conclusion : le Sayah Hotel est idéalement situé au cour de Kashãn, contrairement à ses deux autres concurrents : le Kowsar et l'Amir Kabir tous les deux excentrés. Pour le reste, nous avons déjà logé dans des hôtels de la même catégorie de prix mais d'un niveau propreté/qualité beaucoup plus élevé.

abyanehVers 18h30, par acquit de conscience, nous sortons visiter le tombeau du Shah Abbas 1er, situé à une cinquantaine de mètres du Sq. Khomeni. Il n'est pas visible de la route, il faut demander son chemin. Mais c'est une très agréable surprise. Les murs en pisé entourant la ruelle que nous empruntons émettent encore et toujours une forte chaleur. Au détour de la ruelle, nous apercevons le dôme, les minarets du tombeau ainsi qu'une structure métallique défigurant l'ensemble et surplombant la cour intérieure. Une rénovation est en cours sur les étages supérieurs. Des tas d'anciennes plaques de tombes jonchent le sol et les vieux viennent les nettoyer et y prier leurs ancêtres. Il règne dans la cour une atmosphère paisible empreinte de recueillement. Jeunes et vieux viennent également se recueillir dans le mausolée.

Popol fait la visite avec Hassan, parlant quelques mots d'anglais. Dans une 1ère salle attenante, on y trouve le tombeau drapé d'une couverture verte. C'est celui d'un Emam local. Dans le salle principale, un tombeau en marbre contient la dépouille du Shah Abbas 1er.

 

 

 

tombeau

Le dôme est recouvert de motifs géométriques aux couleurs chatoyantes. Et la 3ème pièce donnant sur la cour abrite la dépouille d'un professeur de Khomeni, dont les photos sont suspendues aux murs. Popol prend congé de son sympathique guide et lui promet de lui envoyer des photos du mausolée. Mais Hassan préfère que Popol le prenne en photo et lui fasse parvenir sa propre photo. Plusieurs personnes s'intéressent aux photos prises par le numérique de Popol et cela devient très convivial. et ça discute et ça s'admire.

Une fin de journée et de séjour à Kashãn finalement bien agréable.